Orelsan – Le Chant des sirènes

C’est avec un peu de retard que j’ai découvert Aurélien Cotentin, ce rappeur Caenais plus connu sous le nom d’Orelsan. Bien qu’il soit sorti en 2011, son 2ème album « Le Chant des sirènes » est arrivé dans mes oreilles seulement pendant mes années lycée, 4 ans plus tard. Mais où est-ce que j’étais en 2011 pour ne pas en avoir entendu parler ? Pareil pour son premier album « Perdu d’avance » qui m’étais inconnu ! Trop jeune peut-être pour écouter des sons comme « Sale Pute » ou encore « Saint-Valentin » … qui ont pourtant fait parler d’eux.

C’est le titre « La terre est ronde » qui m’a initié à l’univers d’Orelsan, et c’était quand même un peu plus approprié pour une jeune fille mineure. C’est LE tube de l’album qui a continué à faire connaître le rappeur mais sous un meilleur angle, avec un refrain qui reste en tête et qui est chanté en chœur lors des concerts.

Après l’obtention du bac, mon amie Claire, qui avait l’album, allais partir pour 1 an en Nouvelle-Zélande, j’en ai donc profité pour lui demander en guise de souvenir d’elle de me le « prêter ». Album qu’elle ne reverra jamais puisqu’à son retour j’ai malheureusement « oublié » de lui rappeler que je l’avais.

« – Claire si tu le cherche il est toujours chez moi ! »

Cet album est un point de rupture car Orelsan ose mélanger pour la première fois réalité et fiction. Avec par exemple le morceau « La petite marchande de porte-clés » où il parle d’une jeune asiatique qui mène une vie difficile à cause, en partie, de la loi de l’enfant unique en Chine. Ou même avec « Double vie » et « Finir mal », deux morceaux qui se suivent et qui racontent l’histoire d’un mec qui trompe sa copine puis qui se fait larguer et en subit les conséquences.

Ce que j’adore dans cet album c’est aussi les nombreuses références qu’il fait, que ça soit culturelles ou à d’autres de ses morceaux, comme au début de « Plus rien ne m’étonne ». Il fait alors référence à son titre « Changement » sorti 2 ans plus tôt qui commençait par « Plus j’avance, plus j’grandis, plus j’comprends rien… » et propose avec ce morceau une suite où il critique sa propre génération.

En mai 2011 il annonce la sortie de cet album avec le titre Raelsan, il faudra attendre 4 mois pour pouvoir écouter « Le Chant des sirènes ». Raelsan c’est un peu l’alter ego d’Orelsan mais masqué, c’est avec ce titre qu’il a décidé de commencer l’album. Excellente intro pour nous emmener dans son univers !

Sur cet album Orelsan ne pèse pas ses mots. Dans « Suicide social » il balance une série de clichés en stigmatisant la quasi-totalité de la population. Il n’épargne personne et dénonce aussi toutes les injustices, les discriminations, les problèmes de société du monde capitaliste dans lequel on vit… un morceau qui aurait pu être biiien plus long que 5 minutes 41 tant il y a à dire. Ce titre commence calmement avec une musique douce et devient de plus en plus puissant pour finir avec un Orelsan qui parle fort, s’énerve et crie à en perdre sa voix, avec un coup de feu comme note finale.
« Suicide Social » est à prendre au second voire troisième degré, car Orelsan se moque de cette tendance à stéréotyper les gens et il affirme que c’est à prendre comme exemple de ce qu’il ne faut pas faire.

Orelsan a attendu 2017 pour sortir un 3ème album après celui-ci, autant dire qu’en 6 ans j’ai eu le temps d’écouter et de réécouter « Le Chant des sirènes », et c’est surement grâce à ça que je le classe dans mes indispensables. Entre temps, on l’a découvert sur de nombreux projets très variés, notamment avec l’album des « Casseurs Flowters », son duo avec Guillaume Tranchant – alias Gringe. Il est d’ailleurs présent sur l’album en featuring dans « Ils sont cools », seul featuring de l’album.
C’est un duo qu’on retrouvera dans le film « Demain c’est loin » co-produit par Orelsan, puis dans la série « Bloqués » diffusée sur Canal +. Orelsan s’est aussi essayé au doublage avec l’animé « One Punch Man », il explore un peu tous les formats.

« Le Chant des sirènes » est pour moi un chef d’œuvre, et on retrouve surtout sur cet album une de mes chansons préférées EVER, que je connais par cœur, c’est « Si Seul ». Je vous laisse avec ce morceau dont je ne pourrai pas me lasser, même dans plusieurs années c’est sûr <3

Travis Scott – Astroworld

Aujourd’hui je vais vous présenter l’indispensable de ma bibliothèque musicale. Pour cela on prend l’avion et on décolle direction Houston. « Je ramènerai Astroworld » c’était les mots de Travis Scott à son public lors d’un concert à Houston il y a maintenant 2 ans. Il nous faisait ainsi savoir son désir de faire renaître le parc d’attraction de son enfance, fermé en 2005, à travers un tout nouvel album.

En effet, l’album que je vais vous présenter a pour thème cette ville Houston et son parc d’attraction. Cet album parle de sa ville natale, de la nostalgie de l’enfance et bien sûr des thèmes récurrents de la trap. On retrouve aussi pas mal d’influences rock et r’n’b. Le plus choquant sur cet album selon moi sont les productions traps mais pas que, tout ceci te met dans l’ambiance direct. Il a vraiment réussi à créer une œuvre à part entière. On distingue très vite Travis Scott des autres rappeurs américains. De plus, sa pochette d’album est juste folle.

L’introduction de l’album est Stargazing est on en prend direct pleins la tête.

Le 29 juillet 2018, il annonce la sortie d‘ Astroworld sur les réseaux sociaux pour le 03 août 2018. La toile s’enflamme et c’est le 3 août que l’album sort. Tout le monde est choqué : 550 000 exemplaires vendus en 1 semaine. Travis a réussi son pari. Sur l’album on compte les apparitions de Drake, The Weeknd, Kid Cudi, Stevie Wonder, Tame Impala… J’ai découvert cet album car je connaissais l’artiste. L’ambiance que suscitait l’album avant sa sortie m’a vraiment conforté à l’écouter.

L’album est très éclectique on peut passer d’un son trap à un morceau beaucoup plus doux comme Rip Screw ou Wake upLe tube de l’album reste Butterfly effect  qu’il avait sorti en 2017.

Le niveau moyen des lyrics est quelque chose que l’on peut, selon moi, difficilement reprocher à Travis Scott étant donné qu’il compense cela par des flows toujours très intéressants et une maîtrise tout simplement parfaite de cet instrument qu’est l’autotune, ce qu’il a une fois de plus prouvé avec cet album à l’image de bijoux comme Astrothunder ou Skeletons. 

Voilà c’est mon album coup de cœur de l’année 2018. On se quitte sur le morceau Yosemite.

 

BERURIER NOIR – Abracadaboum

Aujourd’hui un lundispensable qui pour moi, me rappellera toujours la route des vacances, pas pour la musique, mais un rituel instauré depuis plusieurs années. C’est les vacances, on monte dans la voiture direction la montagne, la plage, ou autre endroit de saison, fenêtre ouverte, la clé dans la serrure, pied sur le plancher et c’est ça à fond dans l’autoradio :

Ouais les Béru ! Les Bérurier Noir et leur 3e album « Abracadaboum ». A l’apogée de leur carrière, l’album est sorti avant ma naissance, en 1987, c’est donc bien plus tard que je découvre ces punks au grand cœur, idoles d’une génération.

Formés en 1983 dans des squats parisiens, le groupe parle pour une jeunesse complètement perdues face à une société qui adule les « jeunes cadres dynamiques », une société qu’elle ne comprend pas et qu’elle rejette.

Avec des paroles acérées, autour des problèmes sociaux, de la misère, du racisme, des dérives capitalistes, du totalitarisme, de la solidarité entre les jeunes de toutes origines… les titres ont des relents d’Orange Mécanique, avec un visuel fort aussi : un crew déguisé en clowns sur scène !

Un album qui proclame l’émancipation d’une jeunesse qui bouscule les tabous et les normes en reprenant en chœurs les hymnes à l’insurrection !

Les slogans sont nombreux et le plus célèbre d’entre eux est toujours avec nous, puisque qu’aucune manif contre l’extrême droite ne serait se faire sans crier : « La jeunesse emmerde le Front Nationale »

Même si les thèmes, la scansion épuisante et une théâtralité grandissante paraissent aujourd’hui désuète, la rage, l’insoumission et la liberté, elles, demeurent aujourd’hui encore explosives. À ceux qui les ont vu grâce à Radio Béton et le festival Aucard de Tours et à tous les autres qui comme moi sont nés un poil trop tard et bien chantons ensemble, que vous soyez sur la route des vacances ou non avec « Et Hop, Macadam Circus ».

Sly & The Family Stone – Back On the Right Track

 

Je vais vous parler d’un groupe que je ne connais au final presque qu’au travers de l’album chroniqué aujourd’hui : Sly & The Family Stone et leur 9ème album : Back On the Right Track

Vous entendez ces lignes de basses ? Eh bien figurez vous que si les soirées étudiantes n’existaient pas, elles ne seraient peut être jamais arrivées à vos oreilles.

1ère année de fac : les soirées étudiantes, les jeux d’alcools, tout ce joyeux bordel qui annonce le début de l’indépendance. Au détour d’un jeu de cartes créé grâce à cette pratique si sympathique qu’est le binge-drinking, je rencontre des 3èmes années très sympas qui ont décidé de jeter leur dévolu sur moi et de gentiment me surnommer ‘Sly’, une référence à Sylvester Stallone, sans doute à cause de ma carrure si athlétique. Bref… je ne me rappelle plus trop de ma fin de soirée, si ce n’est que ce surnom m’est resté pour les gens qui étaient présent.

Au détour d’une conversation, mon amie qui m’avait invitée à cette fameuse soirée, évoque avec amusement un groupe appelé Sly & The Family Stone, et me le fait écouter sur son enceinte portable, élément indispensable pour ton bon étudiant qui se respecte. J’écoute sans prêter une réelle attention à la musique, qui me sortira de la tête très rapidement. Sympa les potes.

Ce n’est que quelques années plus tard, lors d’un voyage dans cette ville si pittoresque qu’est Cambridge, que le groupe refera surface. Au détour d’un marché, je trouve un disquaire plutôt cool et je me décide de me mettre à fouiner dans ses back soul/disco/funk.

Je me retrouve nez à nez avec cet homme à la coupe afro et au costume blanc et chair qui trône sur la pochette. Je regarde le nom : Sly & the family Stone. Mince, ça y est, le peu de souvenirs de cette soirée et de cette musique me reviennent à l’esprit. Il coûte combien ? 6 Livres ? Bon au pire je risque pas grand-chose…

Je l’achète, un peu frustré parce que je sais que je pourrai pas l’écouter avant quelques semaines… mais bon au pire ça fera un souvenir sympa la pochette est cool.

De retour à la maison, ça y est, je vais pouvoir écouter les quelques disques que j’ai acquérit pendant mon voyage !! Je lance la platine, je pose le disque sur la table qui tourne lentement, je pose l’aiguille sur la première piste et là :

MAIS WOW, c’est quoi cette basse ? C’est quoi cette batterie ? C’est quoi ces cuivres qui sonnent toujours pile à la bonne mesure ?! Ce groove est incroyable ! Puis la voix de Sly Stone quoi, tellement enivrante, quand c’est pas celle des chœurs qui vous fait chavirer !

(Bon j’ai menti c’est pas la première piste du disque, mais l’intro est vachement cool et elle collait bien avec le scénario)

J’écoute la première face, pas un morceau moins bien que l’autre. Que des titres funk à souhait, et techniquement impressionnant. Et puis ce groove bordel.

Ca devait être cool quand même de pouvoir passer des soirées entières à danser sur de la soul et du funk.

Je me renseigne et qu’est-ce que j’apprends : ce disque était une tentative ouverte de redorer le blason de Sly Stone, si on se réfère au nom de l’album qui veut dire : de retour sur le droit chemin.

Ben merde alors, je vous laisse, j’ai 9 autres albums studios et leur album live de woodstock à écouter,  je vais pas perdre de temps. Je vous laisse cette fois avec la véritable première piste, celle qui vous ensorcèle dès les premières notes grâce à cette guitare sensuelle, et dont le message d’humilité ferait bien d’être plus écouté par certaines personnes, comme notre cher président par exemple.

Remember Who You Are, des Sly & the Family Stone.

 

Onyx – Shut’em down

Pour le Lundispensable d’aujourd’hui nous allons parler de l’énorme groupe Onyx, et de l’album qui compte sans doute leur plus grand succès en single, j’ai nommé Shut’ Em Down, à la fois titre de l’album et du morceau.

L’album Shut Em Down, d’Onyx, c’est le Hip Hop dur. Les beats acérés, et les flow toujours énervés de Fredro Starr et son cousin Sticky Fingers. Onyx c’est purement et simplement le crie, a l’image de la track 2, avec son refrain qui se hurle, Raise it up !

Onyx fait partie des légendes du hip hop. Formé en 1988 le groupe sort un EP et quelque mixtapes avant de sortir leur premier album solo : Backdafuckup en 93. Le succès est franc dès le départ, Fredro Starr et Sticky fingers viennent bousculer le rap en criant toute leur rage dans des textes sans concessions, et ça marche hyper bien, même sur les instru encore très Jazzy de l’époque. Après un deuxième album sorti en 95, et une petite pause pour s’approcher un temps du cinéma, les 2 MC’s les plus énervés de l’ouest lancent leur troisième balle, signée chez Def Jam Records, Shut’ Em Down, ici le titre Fuck That qui donne envie de s’accrocher à son volant, à 4 km\h et de balancer la tête d’avant en arrière, de secouer son voisin jusqu’à faire bouger la wago, en hurlant Fuck That

Onyx raconte crûment la rue, les flingues, les flics, la violence, et ça se sent du début jusqu’à la fin de l’album. Les textes sont durs, à l’image des rues du Queens de l’époque, d’où sont originaires les deux MC’s. Le morceau Facedown raconte l’une de ces histoires glauques :

Shut’ Em Down, c’est aussi pléthore de featurings en béton (haha), le tout jeune 50 cent encore en couches culottes à l’époque y fait ses premières armes, mais des artistes déjà très influents à l’époque sont également présents, DMX sur le morceau titre, Big Pun, Noreaga, The Lost Boyz, Reakwon, Raekwon et Mr Method Man. Le morceau Conspiracy avec X1 par exemple : envoi du gros pâté !

Enfin voila, Onyx, c’est donc une paire de Mc’s incontournable de la scène Hip Hop New Yorkaise depuis 25 ans, 8 albums, des featurings avec les plus grands noms, un album récent en 2017, avec les fameux Dope DOD que nous avons eu la chance de voir chez nous, et bien sûr, une bande de deux furieux sur scène, qu’on a vraiment vraiment hâte de voir sous le chapiteau, pour pouvoir sauter comme des fifous, et se venger de l’inondation une bonne fois pour toute ! Alors venez à Aucard et ne ratez pas Onyx !

The Chemical Brothers – Come With Us (2002)

The Chemical Brothers – Come With Us (2002) Freestyle Dust (UK) Astralwerks (US)

Aujourd’hui je vais vous parler d’un disque qui m’a laissé un souvenir impérissable, un disque tombé du camion et arrivé par hasard dans mon discman, en 2003, alors que je me pensais déjà fan d’électro parce que j’écoutais les Daft Punk ou Fatboy Slim…  Aujourd’hui j’ai choisi de vous parler de Come With Us le 4ème album studio des Chemical Brothers.

D’ailleurs quand je voyais le nom de ce groupe passer je disais « chémical », ce qui prouve bien que je n’y connaissais rien à l’époque, et que mon niveau d’anglais était nul !

Bref si je me suis un jour posé pour écouter cet album c’est d’abord grâce à cette intro « come with us », « viens avec nous » (eh ouais j’ai fait des progrès depuis). Un morceau qui dure 5 min et qui monte, et qui monte et qui forcément vous pousse à fermer les yeux et à vous laisser entraîner.

Si je vous parle de cet album aujourd’hui c’est pour réparer une injustice. Si pour moi cet album a été ma première expérience avec le duo des faux frangins,  Tom Rowlands et Ed Simons n’en n’étaient  pas à leur coup d’essai et avaient déjà secoué la planète à coup de clips bien sentis et de morceaux « big beat », « techno-rock » qui en feront rapidement un groupe au succès international d’ailleurs à cette période c’est bien les Daft Punk qui font la 1ère partie des Chemical.

2ème morceau de l’album et un de ceux qui me laisse un peu dubitatif aux premières écoutes, (« it began in afrika »).

Mais ce morceau a aussi le pouvoir de vous faire croire qu’après avoir été emmené par une des meilleures intro du monde vous venez de voyager dans le temps et que vous êtes maintenant dans le berceau du monde, à coup de tam-tam et de fauves rugissants. La force de cet album réside dans plusieurs choses, déjà il ne se passe pas 10 secondes sans qu’un nouvel élément, un filtre, un effet, ou que sais-je, ne vienne vous chatouiller les oreilles, les Chemical savent occuper l’espace et vous y emmener (« galaxy bounce »)

Et le vrai tour de force de cet album c’est qu’il est pensé comme un mix, et que chaque morceau amène le suivant (c’est vrai pour les ¾ de l’album) et en ça, il en fait à mes yeux un des meilleurs albums du groupe. Alors oui je répare une injustice, parce que l’album ne fit pas grand bruit à l’époque et qu’au hasard de magazines et d’interviews du groupe je réalisais quelques années plus tard que Come With Us était pour la fanbase du groupe un album anecdotique…

Et pourtant qui a pu oublier le titre Star Guitar sublimé par Michel Gondry qui profita d’un retard de son TER et qui tourna le clip avec son iphone 2… ah non on est en 2002 pardon il y avait encore un peu d’argent pour la musique.

Pour la petite histoire ce clip culte a été tourné depuis la fenêtre d’un train qui allait de Nîmes à Valence et Michel (bah oui c’est son prénom) a fait le trajet plus de 10 fois et s’est aidé de papier millimétré, d’oranges, de chaussures et de livres pour réaliser ce tour de force que je vous invite à découvrir ! (Clip + Making of)

+ MAKING OF

D’ailleurs les trains on les retrouve aussi dans l’avant dernier morceau Pioneer Skies qui à l’époque est le morceau qui m’emmène le plus loin grâce à ces panoramiques gauches droites sur la fin du morceau qui m’ont rendu accro à cet album.

Et puis vient la fin de l’album avec un morceau venu du fond des abysses The Test en featuring avec une baleine et Richard Ashcroft chanteur de The Verve, ce morceau puissant et libérateur et sur lequel j’avais le don de m’endormir à chaque fois que j’écoutais l’album au casque.

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Bref pour moi cet album reste à ce jour ma meilleur expérience auditive si bien que depuis je suis accro à la chimie des « frères pétards ! »

On se quitte avec My Elastic Eye un morceau que vous pu entendre dans le film L’Effet Papillon.

GHINZU – BLOW

GHINZU / BLOW

DRAGOON RECORDS / 2004

Au collège, je commençais doucement à me lasser des Offspring, Sum 41 et autres punks à roulettes. J’avais besoin de choses neuves, qu’on me guide et sans crier gare je trouvais mon sensei.

C’était une lycéenne, elle faisait du basket dans le même club que moi et portait une veste en jean noire recouverte de patchs de groupes zarbi. Un jour, elle décide de me prendre sous son aile et de me donner cours dans cette belle école du Rock’n’roll !

Très vite un courant m’intrigue… Les mecs sont cool, les mélodies parfaites, la bière est bonne, les belges contrôlent le monde !
Et oui, 10 avant la déferlante du rap belge, nos cousins francophones devenaient les rois de la pop rock’n’roll et du rock tubesque. Girls In Hawaii, Hollywood Porn Stars, Deus, Sharko… et Ghinzu !

On est en 2004, bien avant de les voir au Printemps de Bourges pour leur album Mirror Mirror ou de ronger leur premier album Electronic Jaccuzi, c’est l’heure de l’ouragan belge.

Blow, ouverture éponyme d’un album fou, nerveux, aérien, tubesque et noise.

Addiction directe à ces morceaux progressifs, tantôt fragiles et cotonneux, tantôt massifs et explosifs… je finis par chourrer le disque dans une bibliothèque municipale dont je tairais le nom.
Je suis pas très fier de la chose mais j’ai 15 ans, je bois de la bière et quand jserai grand je veux être John Stargasm !

Le truc qui te quitte plus, les 12 morceaux blindent la bébé mémoire de mon mp3, et s’adaptent à plein de moments importants de ma vie, des premières clopes au premier rencard, des teufs entre potes aux longs trajets en bus… Ce genre de B.O.

On classe souvent Ghinzu dans les groupes à teuf, il faut dire que leurs concerts sont quand même de belles machines à remuer et que ça se vit très bien avec quelques pintes belges dans le corps ! Mais perso je n’ai jamais vécu cet album comme ça, il me fait l’effet de certains disques de post-rock, massif, parfois violent mais très introspectif, à écouter fort au casque allongé les yeux fermés.

Alors oui bon parfois c’est juste le gros bordel et ça te donne envie de danser en slip !
Depuis mon amour pour la Belgique n’a cessé de grandir et m’a voulu de belles cuites dans les rues de Bruxelles !

En attendant la prochaine fois, je me replonge avec une certaine saudade dans mes souvenirs de gars en costard, faussement branleurs et drôlement crooners.

RONI SIZE REPRAZENT

La vague Jungle en Angleterre s’est lancée concrètement en 1995 vers le grand public avec le Original Nuttah de Shy FX & UK Apachi. Une époque dingue d’un style qui s’est mélangé facilement avec le Ragga, le Jazz & le Funk. Pendant ce temps là, en France, les régressifs du pays donné de la pourriture à la nouvelle génération, et il a fallu attendre 1996 pour le succès de Daft Punk en Techno … et de la Jungle ? Pas question, au pire sur M6 la nuit ou dans la Party-Zone de MTV, mais dans la cour de récréation au collège, il était pas question d’en parler, la musique d’un certain futur ne pouvait pas s’accorder de tout façon … bref … passons et retournons en Angleterre.

Gilles Peterson, homme de passion de la blague Acid-Jazz (par provocation ?) et créateur du label Talking Loud signe en 1997 un album collectif qui marquera le mouvement Jungle d’un façon assez classe et humble, tout comme LTJ Bukem pour son versant atmosphérique la même année. Déjà, la distribution : Roni Size ; DJ Die ; DJ Krust & DJ Suv. Et au niveau des MC’s : Bahamadia ; Onallee. En terme de technique, c’est effet maximum avec une vraie batterie ; une vraie contrebasse ; une vraie voix Soulful, le tout sans fioriture, la marque de l’authenticité. En terme d’atmosphère, le collectif va piocher dans les climats des films noirs, de Quincy Jones à Lalo Schiffrin, en ajoutant une bonne dose de Funk et de Soul.

Le disque n’est pas strictement dans la Drum’n’Bass, et d’ailleurs le terme Newforms n’est pas lié au hasard. Le style avait besoin de regarder dans le futur, tout en cherchant ses influences du passé … mais sans copier. Voilà en quoi le disque est magistral et unique. Il y a eu des suites pour le collectif, mais la magie n’a pas opéré correctement. Roni Size est resté dans un stade en cohérence avec le style : No Evolution. Nous sommes loin du message donné la même année, en 1997, de Buckshot Lefonque : Music Evolution.

Sabaton – The Last Stand

Dans les temps médiévaux le Sabaton était une partie d’armure se mettant au genou

Depuis 1907, la famille Sabaton se consacre en Ardèche à la confiserie spécialisée dans la châtaigne.

Depuis 1999 il s’agit d’un groupe de Heavy/Power métal Suédois et même si j’aime beaucoup la châtaigne, on va se concentrer sur le groupe aujourd’hui.

En l’espace de 10 ans, ce groupe a réussi à devenir l’un des groupes de métal les plus influents de sa génération.

Il s’agit également du seul groupe au monde à avoir été décoré par un gouvernement (celui de la Pologne) pour avoir fait un travail de mémoire.

Car si la musique de Sabaton est efficace et franchement cool, sa particularité se tient dans ses paroles et ses thèmes abordés : la guerre, les batailles historiques.

On peut trouver cela peu original, et vous auriez raison, seulement Joakim Broden, chanteur du groupe, fait un travail de recherche poussé lors de l’écriture des morceaux, racontant ainsi le plus fidèlement possible les événements passés, et ce depuis leur premier album : Primo Victoria.

Aujourd’hui je vous propose de se pencher vers leur dernier album, le premier que j’ai écouté : The Last Stand.

Il s’agit de leur album le plus abouti, autant musicalement qu’au niveau des sujets des morceaux.

Vous aimez les spartiates, ou les samouraïs ? Il y a ce qu’il vous faut.
Vous voulez écouter un morceau avec de la cornemuse qui raconte la bataille de Bannockburn (la suite de Braveheart), ok voilà Blood of Bannockburn.

Des Hussards Ailés Russes, aux gardes Suisses, des tranchées de la première guerre mondiale à la jungle du Viêt-Nam, chaque morceau est une chance d’en apprendre un peu plus sur l’histoire sanglante de l’être Humain.

Il y a même un morceau sans batterie, où la percu est faite avec juste des samples de coups de feu. Beauf ? Peut-être un peu… C’est The Lost Battalion !

Musicalement, Sabaton fait dans le simpliste. Pas de parties de guitares impossible à jouer, pas de tapis de double-pédale, et pas de chant ultra-aigu technique.

Inutile, on fait dans l’efficace avec ce groupe, composé sur cet album de :

 Joakim Brodén — chant

 Pär Sundström — basse

 Chris Rörland — guitare

 Hannes Van Dahl — batterie

 Thobbe Englund — guitare (remplacé depuis par Tommy Johansson)

J’ai mis beaucoup de temps à commencer à écouter Sabaton, et j’ai donc commencé avec cet album, et plus précisément le morceau Blood of Bannockburn dont vous avez entendu un extrait plus tôt.

J’ai du mal à expliquer pourquoi j’aime ce groupe, c’est un tout, ça me parle.
Ça et le charisme du chanteur, ce genre de mec qui vous donne envie d’aller lui parler, boire une bière avec lui…

Bref.
En concert, les gars mettent le feu, ça joue d’enfer, ça s’envoie des fions entre musicos, et tout ça tout en restant accessible au public.

En tout cas je ne peux pas vous dire assez d’aller écouter et de lire les paroles, vous en apprendre plus que pendant vos cours d’Histoire et vous vous amuserez plus.

On se quitte avec Shiroyama, un morceau sur les derniers samouraïs.