Giana Factory – Save the Youth

Il arrive presque trop tard ce magnifique album qui nous vient directement du Danemark. Toute la beauté froide des pays scandinaves s’y concentre, donnant à cet album le statut idéal pour habiller vos froides après-midis d’hiver. Ou comment apprendre à danser en patins à glace.

A l’origine de ce tout nouveau projet (« Save the Youth », leur premier album, est à sortir le 13 mars de cette année), trois jeunes femmes : Louise Foo (chant, percussions), Sofie Johanne (basse, synthés) et Lisbet Fritze (guitare, qui joue aussi dans Trentmoller), vont poser les fondations de l’univers dark-pop de Giana Factory dans la périphérie de Copenhague courant 2009.

Dès la première écoute de l’album, on retrouve une poignée de titres qui sonnent comme une évidence. Bien sûr, le tube aux accents new wave « Rainbow Girl », premier titre révélé avant la sortie du disque avec un clip très réussi, ne déçoit pas. D’autant plus que ce morceau original est bien plus long que le single « clipé », et ne se voit pas amputé d’un horrible « radio edit ». Mais derrière ce titre qui est le plus accessible de l’album, c’est tout un univers bien particulier qui s’offre à nous. Certains morceaux, où le beat électro se fait pourtant lancinant, sont à la limite de l’angoisse, comme « Dirty Snow » ou encore « Darkness ». D’autres sont résolument faits pour danser (mais en après-ski uniquement, tout de même), comme le titre « Dive ». Enfin la très contradictoire « Joy and deception » vous plongera dans une douce mélancolie…

Portés par la voix singulière de Louise Foo, à la fois fragile, cristalline mais profonde et envoûtante, les morceaux nous rappellent immanquablement à un imaginaire en noir et blanc, assez hostile mais pourtant fascinant. Il faut dire que la pochette de l’album n’aide pas à la confiance. Il est en effet impossible de taxer les trois jeunes danoises d’user de leurs charmes, puisqu’elles s’affublent d’horribles oripeaux et se griment inutilement. Mais il ne faut pas s’arrêter à cet emballage peu avenant, Giana Factory vaux mieux que ça. Alors on ferme les yeux, on enfile ses moufles, et on écoutera l’album de la semaine avec grand plaisir sur Radio Béton !

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