Rocé « Gunz N’ Rocé »

Rocé « Gunz N’ Rocé » (Hors Cadres – Mars 2013)

Annoncé depuis déjà quelques temps pour qui « follow » Rocé ou Tcho Antidote (qui signe la pochette), « Gunz N’ Rocé » quatrième album arrive trois ans, presque jour pour jour, après « L’Être humain et le Réverbère » son avant-dernier album donc, et un an, la aussi presque jour pour jour, après la réédition de son premier album « Top Départ ».

On commence l’album « En Apnée » et à la première personne du singulier, un titre de présentation classique, débité d’une traite où le rappeur nous rappelle où et comment il se situe face au système face au rap, entre autres, le tout teinté de punchlines bien au dessus de la ceinture ! On passe la deuxième, « La vitesse m’empêche d’avancer », excellent morceau, qui nous parle de cette vitesse que l’on subit malgré nous (« J’ai mis des années à construire un disque, un discours, faut qu’ j’en parle entre une bitch et un p’tit four « )! La aussi le texte file et on se surprend à reprendre son souffle une fois ce deuxième titre finit. La tension redescend sur la troisième piste pour renaître sur « Mon rap ne tient qu’à un fil » avec son instru imposante par ses cuivres et dérangeante par sa bass.

« Assis sur une Pierre » sonne plus jazzy, plus Rocé période « Identité en crescendo », « Actuel », le sixième titre, nous laisse d’abord penser par ses premières notes que Rocé veut jouer sur le terrain des rappeurs mainstream avec une instru (composé par ses soins) « Actuel, ok mais pas à la mode », mais très vite une guitare nous rappelle que le parisien a les pieds sur sa terre, pour tacler ensuite gentiment avec JP Manova (en featuring sur le morceau) les girouettes du rap qui se laissent enrhumer par ce vent qui souffle si fort depuis l’Outre Atlantique. Jusqu’au onzième titre qui clôture l’album, les productions sont également signés Rocé, et c’est là que sera mon petit bémol pour cet opus car si l’exercice est bien réalisé, tout de même, la nuque à tendance a réduire son va-et-vient sur cette fin de disque, la faute aux samples ? Peut-être ? Ou au beat trop souvent coupé pour appuyer des fins de punchline qui d’après moi n’en n’ont pas forcément besoin.

Mais loin de moi l’idée de vouloir mettre l’accents sur les faiblesses de cet album tant les qualités du MC sont multiples.

D’ailleurs d’excellents morceaux sont à noter sur cette fin d’albums tels que « Habitus » ou encore « Magic » en featuring avec Manu Key (qui révéla Rocé par le passé sur l’album « La rime urbaine ») morceau poignant dédié au « Lucky Boy » partit trop tôt, j’ai nommé DJ Mehdi.

Nivek

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