TRICKY – Maxinquaye

Quand Adrian Nicholas Matthews Thaws sort son tout premier album, il n’en est pas à ses débuts dans la musique. Il a en effet évolué pendant 3 ans avec 3D, Daddy G et Mushroom, au sein de Massive Attack. Pour ceux qui ne connaissent pas son nom à la ville, vous l’aurez maintenant reconnu, je vous parle bien sûr de Tricky et de son album Maxinquaye.

Elu album de l’année 1995 par la revue New Musical Express, Maxinquaye, nommé en hommage à sa mère, lance la carrière solo de Tricky.

Il convient de commencer cette chronique en écoutant Aftermath, probablement le premier titre enregistré de l’album, même si le magazine anglais The Face prétendait en 1995 que Shoebox avait été enregistrée avant. Ce titre serait-il à l’origine du départ de Tricky de Massive Attack ?

Il l’avait proposé aux membres du groupe, mais comme ils n’étaient pas intéressés, Tricky décide de faire presser, à ses frais, la chanson sur une centaine de vinyles, directement depuis la cassette, pour conserver un son plus brut.

Finalement, c’est ce single, Aftermath, édité en white label, qui lui a permis de décrocher un contrat avec la maison de disques Island Records, et d’enregistrer Maxinquaye.

Bien sûr, la voix de Martina Topley-Bird, qui avait quinze ans à l’époque, n’est sans doute pas pour rien dans l’énorme succès qu’a connu cet album. Elle parvient en effet à transformer Black Steel in the Hour of Chaos de Public Enemy en manifeste du trip-hop.

Ce titre, construit à l’origine sur un sample de Isaac Hayes, extrait du titre Hyperbolicsyllabicsesquedalymistic, démontre bien les mutiples influences de Tricky et sa capacité à s’approprier tous les genres musicaux, sans complexe.

Isaac Hayes serait-il l’idole de Tricky ? Sur Hell is round the corner, on peut à nouveau entendre une instru samplée du ‘Ike’s Rap II’ de Isaac Hayes, datant de 1969. Un sample bien connu puisque, l’année précédant la sortie de Maxinquaye, il avait aussi été utilisé par Portishead sur Glory Box.

Bref, cet album, truffé de références, de reprises et de samples, a révélé les influences extrêmement variées de Tricky, le père du trip-hop, ce touche-à-tout génial, qui, en plus de la musique, a joué dans quelques films, dont un en particulier qu’il préférerait oublier, parait-il.

Mais pour terminer cette chronique sur un bon souvenir, et se rappeler que les collaborations de Tricky sont en général très réussies, on peut aussi écouter sa voix se mêler à celle d’Alison, la moitié du duo Goldfrapp, sur le titre Pumpkin !

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