[ITW] Ecole de la Deuxième Chance Tours

Ce Mardi 24 Septembre, nous recevions l’équipe de l’Ecole de la Deuxième Chance Tours dont l’objectif est de favoriser l’insertion professionnelle et sociale par le retour à l’emploi durable et/ou la formation qualifiante. Un dispositif de formation qui s’adresse aux jeunes adultes de 18 à 30 ans demandeurs d’emploi, sans qualification et sortis du système scolaire depuis au moins un an.

BAD BREEDING – Exiled

La fougue et le célèbre flegme Britannique alliés à l’efficacité absolue et à la hargne contestataire: une recette parfaite pour nous amadouer du côté de Béton.

Le quatuor Bad Breeding revient avec un nouvel album, « Exiled », et ils ne sont pas là pour enfiler des perles. Un gifle à l’aller, une autre au retour. Voyage dans le punk Anglais, conjugué au Hardcore et au noisy.

 

Et même anarcho-punk comme ils se l’auto-proclament. Les quatre de Stevenage (UK) sont énervés, confrontés à leur société, ils mettent en exergue tous les reliefs aberrants du monde qui nous entoure et viennent acidifier des pensées qui pourraient avoir tendance à se lisser. A travers cet album, nous faisons face à toute la rage du groupe, nous entrainant dans un rythme effréné à leur sauvagerie: c’est le chaos.

 

 

32 Minutes âcres, démarrant dès le morceaux éponymes Exiled, l’efficacité est là, et les concessions absentes, c’est lourd, intense, un son crade à souhait couvert d’une belle production. Les types sont remontés, et ça se ressent tout au long de l’album. Cette énergie imbibée de bière jusqu’à la moelle est représentative des prestations scéniques du groupe, bourrue et dans l’urgence.

 

A une époque où le post-punk revient sur le devant de la scène, et où le dit punk d’une certaine scène anglaise trouve ses limites rapidement, il est rassurant de se dire que des groupes tels que Bad Breeding sont actifs, sans détours, remontés à bloc.

 

Une merveille punk, une beauté cataclysmique, une agressivité furieuse.

 

Bad Breeding

Exiled

21.06.19

 

 

[ITW] Château Machine: Château d’Amboise x Le Temps Machine

Ce Jeudi 5 Septembre nous recevions Marie-Line Calvo, programmatrice de la SMAC Le Temps Machine.
Elle nous parle du premier gros événement de la rentrée avec Château Machine, qui se déroule le vendredi 6 Septembre au Château D’Amboise avec Arnaud Rebotini et Rubin Steiner.

On en profite aussi pour aborder ses coups de coeur de la première partie de saison de la salle située à Joué-Les-Tours.

FLYING LOTUS – FLAMAGRA

Steven Ellison A.K.A. Flying Lotus est de retour pour son sixième album. Après son dernier album en date You’re Dead sorti en 2014, le producteur californien  a continuer  de nourrir sa créativité en participant à des projets comme To Pimp a Butterfly de Kendrick Lamar et Drunk de Thundercat. Il ira même jusqu’à sortir son premier long métrage expérimental, Kuso, en 2017.

 

 

Flamagra est la réponse direct à Cosmogramma, le chef d’oeuvre de Fly Lo’  sorti en 2010 qui avait révélé l’artiste à un plus ample public.
Mais qu’elle est la signature de ce beatmaker?

Du Post-Quelque Chose, du Nu-tout.  Un peu fourre tout comme étiquette. Les influences sont multiples, nourries, digérées. Du Jazz au funk, du Hip Hop à l’électronica, du glitch à la soul. Tout ici est réinterprété, pour donner le son du futur de l’afro-futurisme. Tout comme le développait un certain Georges Clinton dès les années 60/70. Et ça tombe plutôt bien puisque la gondole des Parliaments/Funkadelic se retrouve en collaboration au côté de Flying Lotus  sur le titre « Burning Down the House ». Et des invités; il y en a un bon nombre sur cet opus, de toutes les générations : George Clinton, Little Dragon, Tierra Whack, Denzel Curry, Shabazz Palaces, Thundercat, Toro y Moi Solange ou encore Anderson Paak sur le titre More:

 

 

Des superpositions de nappes envoutantes, de lignes de basses englobantes, des mélodies invitant le psyché à l’évasion, des samples subtiles et bien trouvés de jeux vidéos ou encore de vieilles B.O. comme celle empruntée à Alain Goraguer pour La Planète Sauvage ici repris pour le titre « Black Balloons Reprise » en featuring avec le MC Denzel Curry.

Et l’aspect cinématographique de Flying Lotus avec la participation de David Lynch  pour une collaboration d’une étrangeté lynchienne.

 

 

Flamagra  est un album composé sur la durée, 5 années, où Flying Lotus  y continue ses expérimentations, mais ce qui apporte par ailleurs un aspect peu linéaire sur l’ensemble de l’album. Ce sixième album était attendu, l’on y retrouve toute la technicité du producteur de Los Angeles, la créativité, mais si la surprise est bien moindre que sur son album Cosmogramma, qui reste à l’heure actuelle la pièce maitresse de l’artiste.
Un album qui nécessite du temps pour se révéler, mais qui à tout pour devenir un futur classic.

 

FLYING LOTUS
Flamagra

24,04,19

sur le label Warp.