(DBSR) R.I.P Frank Bey (1946-2020)

bien qu’il ait baigné dans la musique toute sa vie, Frank Bey a dû attendre d’être sexagénaire pour atteindre une certaine reconnaissance au niveau du public blues et soul… Originaire de Géorgie, il se produit dès son enfance sur le circuit gospel local au sein de groupes familiaux, avant de s’installer à la fin de son adolescence à Philadelphie où il travaille en tant que chanteur pour le très influent Gene Lawson, mais doit attendre le milieu des années 1970 pour faire ses débuts discographiques au sein du groupe The Moorish Vanguard Concert.

Initialement paru sur le micro label local Country Eastern, The sunset of your love est repris par Polydor, qui abrège le nom du groupe en Moorish Vanguard, rebaptise la chanson Sitting in the sunshine of your love et attribue à James Brown la production du disque ! L’imbroglio aboutit à la séparation du groupe et Bey quitte la musique pendant plusieurs années jusqu’au milieu des années 1990. Paru en 1998, son premier album, “Steppin’ Out” passe à peu près inaperçu, de même que son successeur, sorti en 2007, “Blues in the Pocket”.

Il faut attendre le début des années 2010 et son association avec le guitariste Anthony Paule – un ancien de l’orchestre de Johnny Nocturne, figure de la scène de la baie de San Francisco – pour que son talent explose réellement, grâce à l’album live “You Don’t Know Nothing” puis au disque studio “Soul For Your Blues”. Sa venue en 2014, à l’initiative de Graziano Uliani, au festival de Porretta, avec le groupe de Paule, lui permet de se faire remarquer du public européen – il deviendra un habitué de l’événement les années suivantes.

Malgré des problèmes de santé récurrents, il poursuit sa carrière avec Anthony Paule (“Not Goin’ Away”, crédité au Bey Paule Band), puis, après quelques années de silence discographique, sous la houlette de Tom Hambridge, producteur habituel de Buddy Guy, pour l’album “Back In Business”, et du duo Kid Andersen-Rick Estrin pour “All My Dues Are Paid”, paru il y a quelques mois. Ce dernier disque vient clore une discographie courte mais exemplaire – aucun de ses albums parus depuis 2013 n’a reçu une note inférieure à 4 étoiles dans nos colonnes ! Interviewé dans le numéro 220 de Soul Bag, Frank Bey ne semble pas s’être produit en France.

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