PUP – The Dream Is Over

PUP – The Dream Is Over


TORONTO / SideOneDumm Records

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Il n’est jamais trop tard pour dénicher un bon album. Sorti en juillet, Béton a peut-être un train de retard, mais la claque de ce second disque du groupe PUP, natif de Toronto, valait bien une petite oreille en arrière.

Un second album donc, au titre ironique qui fait écho aux mésaventures de santé du chanteur, qui a dû probablement abuser des bonnes choses durant la tournée de presque deux ans qui a suivi la sortie de leur 1er album. Kyste, hémorragie, hôpital. Verdict des blouses blanches : « Monsieur Badbock (le dit chanteur), the dream is over ! ».

Mais comme tout bon punk qui se respecte, PUP n’avait aucune intention d’écouter les hautes autorités, qu’elles soient médicales ou maritales, en tous cas dès qu’elles semblent un peu raisonnables. Éternels adolescents, adeptes de consumer la vie par les deux bouts, parce que de toute façon y’a NO FUTUR, le groupe a sorti ce deuxième album tel un pied de nez à la sagesse et à l’ennui. On y retrouve des thèmes assez classiques chez tout bon punk qui se respecte : l’alcool, la vie de tournée, la drogue, ne pas grandir, et « bro before whore« .

Et quand nous on mange bio et qu’on fait des cures de deux semaines sans alcool car la 30aine nous rattrape, ben on se retrouve à vivre par procuration à travers des albums d’une urgence tel que celui-ci. On chante avec les cÅ“urs sur les tubes qui jonchent ce disque et on se croirait encore au lycée avec de la bière à moins de 80 centimes à la main, invincible.

Ce deuxième disque de PUP rappelle le 1er disque de FIDLAR, dans sa capacité à la violence urgente tout en mélodie pop. Sauf que les FIDLAR se sont fait rattraper par l’âge, qu’ils se sont rangés dans le rang, et ont sorti un deuxième album qui s’en ressent. Pas de ça chez PUP. Peut-être qu’ils crèveront à 33 ans sur scène, mais c’est les meilleurs qui partent le plus tôt de toute façon !

Facebook : https://www.facebook.com/puptheband/?fref=ts
Site : http://www.puptheband.com/

Enzo

Soft Hair – S/T

Quel album étrange que voici. Non pas parce qu’il est inécoutable et snob, mais parce qu’il génère une émotion rare dans un album : le sentiment d’immortalité.

Alors que le format album est en train d’évoluer vers des projets Trans-Média (Visuel + réseaux + Virtual Reality …) et que Björk travaille sur son dernier album à un voyage en réalité virtuelle, il y a des groupes qui proposent des choses plus modestes, et qui ne demandent pas une écoute instinctive comme dans la Pop-Culture (7 secondes en moyenne). C’est assez surprenant d’ailleurs d’entendre un esprit assez reconnaissable chez ce duo, alors que leurs styles n’ont rien en commun. D’un côté, Conan Mockasin, presque génie de la Pop hors norme, et auteur de l’album Forever Dolphin Love qui regorge de richesse musicale au fil des années. Et de l’autre, Sam Dust, connu sous le pseudo de L.A Priest, bricoleur jamais répétitif et créateur de l’album Inji en 2015. Entre les deux, une cohérence artistique qu’on ne soupçonnait pas, et qui a pris forme entre les tournées des deux garnements.

Déjà, il fallait trouver le calme pour les huits morceaux, et le temps (cinq ans). Et c’est la très grande qualité de Soft Hair : Distiller des atmosphères en liaison avec la Pop mais avec un Funk très lancinant et des techniques d’écriture assez aquatiques, pas du tout opaques, avec des reverbs fluides. Il y a du Prince, mais aussi ce truc quasiment unique que Conan Mockasin possède pour rendre le tout hors du temps. Jamais consensuel, il y a des ballades Pop mais en digression. Difficile d’expliquer Soft Hair, ce groupe a créé une capsule sonore plutôt courte (moins de 30 minutes) mais qui restera longtemps dans la tête des gens qui prennent le temps d’écouter des albums aujourd’hui. Solaire et Fresh Hair, C’est Soft Hair !!!!

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SLAVES – Take Control

SLAVESTake Control
VIRGIN EMI / 30 Septembre 2016

Il est des duos qui explosent à la gueule du public en très peu de temps. On peut penser aux White Stripes ou aux Kills et même plus récemment aux Royal Blood. Les anglais de Slaves après un EP sorti en 2012, signent deux ans plus tard chez Virgin et bombardent sur la même lignée, envahissant les radios de la BBC à OUI FM en passant par votre 93.6 adoré !

Un premier album Are you satisfied ? en 2015, gigantesque gifle qui les propulse en live des talk shows américains comme en tête d’affiche des plus gros festivals européens !

Ce deuxième album Take Control arrivé par courrier dans nos studios est le genre de pépites qui rend fou. Ce genre de skeud qu’on découvre avec autant d’excitation que d’appréhension. Pour moi, dans le wagon presque vide d’un T.E.R. de nuit.

Premier morceau, Spit it out gros kick frontal, dans la même lignée utra-efficace que les titres qui avaient fait la réput’ du premier album, grosse incitation à tout retourner, mais ils vendent pas de 8.6 au wagon-bar et puis le wagon-bar est fermé…

Hypnotised reste dans le même ton, plus tendu et crasse et moins explosif, ça sent la cave de pub suintante, c’est beau <3 Consumed or be consumed morceau qui bénéficie d’un feat fou avec le producteur de l’album Mike D. Beasty Boys steuplé !
Ce morceau représente à mon sens l’esprit des Slaves, qui sans en faire des caisses militantes tiennent depuis le début un positionnement anti-système et anti-capitaliste au travers de messages simplistes et sans concessions.

Une trame qu’on retrouve aussi dans les interludes Mr Industry ou le morceau Rich Man. Take Control morceau phare de l’album peut alors servir d’hymne, pseudo incitation à sortir de ce monde dans lequel le punk fait tâche. Ou bien de s’en foutre complètement et Play Dead qui sait !

On s’éloigne un temps de leur style, pour des titres plus calmes et plus dandy Lies et Cold Hard Floor, sans oublier l’incroyable Street Clear en featuring avec Baxter Dury qui pour le coup ne ressemble plus du tout à du Slaves avec son synthé, sa boite à rythme et sa voix féminine, on perd l’auditeur qui ne sait plus bien ce qu’il écoute.

Quitte à s’échapper pour moins se répéter autant y aller à fond et partir explorer les terres de l’électro crade à la manière d’un Usé pour un morceau intense, STD’S/PHD’S, qui sent la fermeture de club et la dure descente !

Après avoir semé le trouble en s’égarant dans d’autres univers et en rompant avec leur esthétique, c’est dans une logique implacable et avec une efficacité redoutable que les Slaves ferment cet album (et les gueules des râleurs) avec ce titre Same Again, titre plein de sens d’une brutalité jouissive !

Disque fou, étape du 2ème album passée haut les mains, une pour tenir la bière l’autre pour mettre des tartes <3

ED WARNER – Meanwhile… Extinction

Et oui les 2b3 tourangeaux sont de retour. Toujours soutenu par Dirty Guys Rock !

2ème album pour le Quatuor Punk Hardcore Ed Warner.
Toujours autant de mystère autour de leurs identités, même si l’ensemble du monde du journalisme d’investigation est sur le qui-vive.

« Le chanteur, Ed, aurait une relation secrète avec Katy Perry »

Closer

Comme la majorité de la scène Hardcore, on soigne la musique mais aussi le fond, les idéologies engagées sont ultra-présentes : pacifisme, protection de la vie animale, paix, amour et tartiflette.

«Le batteur du groupe Ed Warner aurait dérobé les bijoux de Kim Kardashian. « ça faisait joli sur ma batterie » aurait il déclaré aux autorités.»

Le Nouveau Détective

On est surtout là pour parler musique, et le punk hardcore contrairement à ce que certains étroits d’esprit pourraient dire, n’est pas fait pour les gens qui aiment se taper à coups de chaise, mais pour des gens pleins d’amour, qui ont besoin d’exprimer leurs énergies. Avec l’album « Meanhwile…. Extinction » ça matche « pour utiliser du vocabulaire de la rue… »
Le mélange guitare/batterie chant est bien géré et la prod’ de qualité ajoute encore plus de puissance au tout.

« Un album solaire, aux riffs acérés, allant puiser sa force dans l’énergie de La Femme (sauveurs du rock) et le génie de Kanye West »

Les Inrocks

L’engouement est tel que le groupe se doit de partir en tournée à l’étranger pour retrouver un peu d’espace loin des groupies en folie. Même les sites pour les adolescents qui suivent encore certainement les aventures de Dora essaient de surfer sur la vague. « Ed Warner »

« TOP 10 des bonnes raisons d’écouter Ed Warner et de boire de la 8.6 »

Topito

Ed Warner n’est pas qu’un groupe c’est une philosophie. Comment déclarer la guerre avec douceur. C’beau putain. Ah et oui et surtout SURTOUT du Kalimotxo. Je vous quitte sur, je pense, l’avis le plus profond donné par des spécialistes.

« Vomi »

Vice

En vrai ça défonce et ça s’écoute ici :
====> https://edwarner666.bandcamp.com/

Vanishing Twin – Choose Your Own Adventure

Soundway records ne s’endort pas pour la fin de l’année 2016, et s’accorde le temps d’un premier album qui tient ses promesses dans un style trop rare et pourtant sublime : La Space-Age Pop.

Dans les 90’s, le groupe Stereolab nous a montré le meilleur et je pense que si un temps soit peu vous connaissez le groupe, il est assez simple de se rappeler des sons hors d’âge et des mélodies d’une autre ère. Il y a eu Broadcast, qui eux aussi, nous ont montré l’étendard d’un style qui joue beaucoup sur les atmosphères, et qui se rapproche autant de l’Exotica des années 50’s que des sons synthétiques de La Planète Interdite (RIP Trish Keenan Lázaro). En Italie, les expérimentations de Ennio Morricone pour les films dit Giallo ont eu beaucoup de place pour cet esprit Space-Age, à la fois fluide et innovant.

Vanising Twin s’élève dans le rang d’une aventure sonore qui a encore son mot à dire, et la clarté de chaque morceau respecte le cahier des charges d’un album hors du temps, psychédélique et touchant l’écriture d’un Sun Ra (Under The Water) et de Broadcast qui rencontre Tony Allen (Vanishing Twin Syndrome).

Fondé par Cathy Lucas et produit par Malcolm Matto (Heliocentrics ; The Gaslamp Killer …), donnant un rendu souple et jamais plat, c’est aussi un groupe donnant l’exemple même de la musique non académique, tout comme en ce moment Floating Points en concert. D’ailleurs, le bassiste Susumu Mukai participe à l’album, ce qui donne une cohérence assez forte sur l’ampleur de la basse dans une musique qui s’anime et qui offre un voyage délicat. Quand on écoute The Conservation Of Energy ; le titre de l’album et Truth Is Boring (hommage à l’inventeur de l’Exotica Martin Denny), l’enchaînement résume bien la longévité de l’album : une décennie. L’intérêt d’un album qui se fout de l’âge et de la schizophrénie ambiante, en clair.

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DANNY BROWN – Atrocity Exhibition

DANNY BROWNAtrocity Exhibition Warp Records – 27 Septembre 2016

Quand on parle de rappeur torturé, actuellement il n’y en a pas 40. On peut parler de Death Grips mais l’homme qui mélange le plus problème psychiatrique et rap agressif est de retour avec la fin de son triptyque. 3 ans après la sortie de l’album « Old« . Danny Brown revient avec Atrocity Exhibition. Donc sortez les camisoles et levez les flingues en l’air.

Le CD commence sur le titre Downward spiral, une instru bien expé avec un côté free jazz, sa voix et son flow atypique sont toujours présents. Mais c’est surtout la prod qui rend fou dès le début. On passe tout de suite au premier feat avec Petite Noir. C’est beaucoup plus mélancolique, un instru beaucoup plus lente et Petite Noir qui ramène cette voix qui pose tout de suite une ambiance teintée de Cold Wave.

Là on passe au single qui avait mis tout le monde d’accord. Really doe avec Kendrick Lamar, Ab-Soul et Earl Sweatshirt en guest. Grosse track de plus de 5 mn qui envoi du pâté. Rien à redire de plus à part qu’il faut vite aller écouter ça.

J’avance un peu car bon l’album contient pas moins de 15 tracks quand même. Ain’t it funny ma préférée au moment ou j’écris cet article. Des cuivres beaucoup de cuivres. La teuf, c’est un peu Too Many Zooz qui rencontre Danny Brown.

L’enchaînement Pneumonia avec Dance in the water m’a interloqué, on passe d’une ambiance lourde et oppressante à un morceau un peu influencé Afrobeat. Pour rappel j’aime être interloqué. Et cet album de Danny Brown est très bien maîtrisé sur cet aspect.

Un très bon album, qui montre que Danny Brown n’en a rien à foutre de la trap et du vocoder, un artiste à part entière, on sait quand on écoute du Danny Brown et ça seuls les grands peuvent s’en vanter. Il exprime son univers et se fout des conventions, et il sait s’entourer, genre B-real en feat, la base.

« Atrocity Exhibition » est donc une bonne sortie Hip hop surtout si vous aimez les univers torturés et les expérimentations.

FRUSTRATION – Empires Of Shame

FRUSTRATION – Empire Of Shame
Born Bad Records / 24 octobre 2016

Un nouvel album de Frustration, ça rend toujours l’équipe de Radio Béton un peu débile. On pleure, on crie, on se serre dans nos bras, on tente des saltos avant … Et on finit généralement par aller acheter notre poids en jaja au Carrefour city du coin. Bref, ça vous ressoude une équipe plus solidement qu’un bon karaoké spécial Britney Spears.

Frustration, qui a grandi en même temps que Born Bad Records, label parisien vénéré du 93.6, signent ici leur troisième album : Empire Of Shame. Dont la première écoute nous a tout de suite rendu fébrile comme au premier jour. A l’heure où l’excitation du rock garage retombe progressivement (c’est qu’on reçoit presque plus de disque copié collé de Thee Oh Sees que de mauvaise imitation de Noir Désir maintenant, signe que les temps ont évolués), le groupe parisien sait survoler la masse en manque d’inspiration identitaire réelle pour avancer sans se retourner avec son style à lui. Sans pour autant cacher l’amour porté à ses idoles. Ainsi, on entend du Joy Division sur l’incroyable Just Wanna Hide, ou encore du The Smith sur Cause you ran away. D’autre titres, plus musclés, vont appeler à un stage diving foireux comme si on avait 16 ans (No Place), pendant qu’un pogo timide, la tête rentrée dans les épaules et les pieds trépignants, vous fait tomber quelques mètres plus loin, rapidement recouvert de bière sans bulle (Excess)

Ce qui est sûr, c’est que Frustration, à un âge où toute personne digne de ce nom possède une Rolex ou deux, font de la musique des bas fond de la société. Ça sent le froid, le charbon et une certaine misère sociale noble. Une bande son que n’aurait certainement pas désavoué Émile Zola. Sans entrer dans les détails des textes, rien que le titre de l’album Empire Of Shame, laisse sous entendre que le groupe n’a toujours pas accepté de se ranger en Scenic et toutou poilu sur les genoux. Et c’est tant mieux, car le rock ne sonne jamais aussi mal sur les enceintes polies d’un véhicule familial.

C’est donc un grand album que nous livre là le groupe parisien. Un album qui sonne déjà comme un classique, qui sort du lot et que nous colle au corps. Merci.

DAN SAN

Les folkeux belges de Dan San sont de retour !
Et après Pillow, sorti en 2015 sur le label belge JauneOrange, qui nous avait déjà transporté sur un petit nuage, et Domino, leur premier album, qui les a emmenés sur une tournée européenne bien dense, le sextet liégeois nous emmène à nouveau dans la douceur et le coton avec cet album Shelter, sorti le 16 Septembre chez Yotanka !

Cinq mecs, une nana, quatre voix transcendantes et une harmonie dans le travail de ce groupe qui a ravi mes oreilles. Ils ont eu la bonne idée de faire appel pour cet album à la patte du producteur Yann Arnaud, qui avait déjà travaillé avec Air et Phoenix. Une oreille extérieure formatrice, indispensable, qui a su canaliser et fédérer leurs énergies pour en tirer le son le plus cristallin et suave possible.
L’ancien quintet a aussi été rejoint par Olivier Marguerit, dit O (Syd Matters), multi-instrumentiste qui apporte à cet album une touche électronique très intéressante.

Le contexte d’enregistrement de cet album n’est sans doute pas pour rien dans la beauté du son : le groupe, en résidence à La Frette, un studio installé dans un manoir, a profité de ce cadre (magnifique, un petit château dans un parc d’un paquet d’hectares, s’il vous plaît) pour délirer dans les salles de la demeure. C’est à cause de ça qu’ils ont appelé leur album « Shelter », (« abri » en français). Pour un abri, ils se sont plutôt bien posés ! Tellement bien, qu’ils ont décidé d’enregistrer cet album non pas chaque piste à la fois, mais en live, pour conserver toute la spontanéité de leur musique.

Et pour ne rien gâcher, sachez que vous pouvez gagner cette semaine cet album sur les ondes de Radio Béton, et de toutes les radios de la Férarock !

DINOSAUR PILE-UP – Eleven Eleven

Souvent, à Radio Béton, on supporte à mort les groupes indés, qui collent plus à notre esthétique, à notre éthique même, et on se dit souvent, que les groupes mainstream ou autres Muse n’ont pas besoin de nous pour leur faire de la pub. Et des fois, on reçoit des groupes comme ça, des grosses machines qu’on écoute et on se dit « hey merde, j’en ai rien à faire moi de l’indé, un bon vieux groupe de Rock de stade ça le fait grave aussi ! ». Et Bien, c’est le cas de cet album « Eleven Eleven » des Anglais de Leeds de DINOSAUR PILE-UP !!

Leeds, il y a 3 choses désormais , leur club de Foot où a joué le grand Cantona, le groupe de post punk qui défonce EAGULLS et maintenant DINOSAUR PILE-UP ! Comme vous voyez au dessus, Nirvana + Helmet = Amour correspond à peu près à ce que j’ai ressenti quand j’ai écouté pour le première fois ce 3ème album. Sorte d’Heavy Rock Grunge avec des touches stoner sur certains morceaux « Bad Penny » par exemple

Mais des morceaux très Nirvana dans la plus pure tradition, de « Red and Purple » véritable tube que n’aurait pas renié Cobain

Et dire que Dinosaur Pile-Up marche sur les traces du gang de Seattle n’est pas une insulte car l’exercice est périlleux, et souvent, les groupes « faisant du Nirvana » ratent le coche comme des débutants. Comme des manches quoi en gros !

Les Anglais réussissent à nous remémorer qu’ Helmet était le groupe qui avait la réputation d’être le groupe jouant le plus fort en Live à l’époque, mais réussissent également à nous faire ressurgir de nos mémoires des groupes oubliés qui avaient dominé les 90’s, comme QUICKSAND par exemple. Des groupes qui ne se prenaient pas la tête à faire du rock de geek à grands coups de tablatures complexes, et de riffs alambiqués à la Tool. Non, Dinosaur Pile-up défoncent tout, en jouant sur 3 cordes et en crachant un gros molard à nos visages de Hipsters innocemment naifs d’avoir osé penser que le gros rock Américain qui tâche, et bien c’est le mal en personne ! Qu’est ce qu’on peut être con des fois !

BEACH BABY – No Mind No Money

Les nouveaux Beach Boys sont quatre et ils sont londoniens ! Ils s’appellent Beach Baby, et leur nouvel album, No Mind No Money, est un bel exercice de surf pop. On se croirait dans les sixties en Californie.

Ce premier LP s’ouvre sur un vent de fraîcheur avec le titre Limousine, déja présent sur leur premier EP éponyme (sorti en Septembre 2015). Sortez les lunettes de soleil et les tongs, vous êtes sur une plage anglaise et les embruns vous caressent les cheveux.

No Mind No Money est un bel exercice de nostalgie maîtrisée, à la Franz Ferdinand. On y croise aussi les influences de REM, Phoenix … au long de mélodies entêtantes. Le quatuor se situe dans cette veine entre un surf rock influencé par Mac DeMarco, du post-punk à la Parquet Courts et du rock lo-fi, ambiance Ariel Pink.

Enjoy !!!