Une guitare en bois avec derrière : un homme. Seul. Eric Pasquereau gravira la tour de Radio Béton pour une Beton Session en direct et en public pour votre plus grand plaisir et en preview du concert du soir même au Joulins ! Rdv Mercredi 16 Novembre à 17H sur le 93.6 !
A.S.M (A STATE OF MIND) – « CROWN YARD »(Lab Oratoire/Third Culture)
C’est l’histoire d’1 Anglais (Fade), d’1 Allemand (FP), et d’1 Canadien (Green T) qui après avoir répandu la bonne parole avec leur formidable 1er album « PLATYPUS FUNK », reviennent avec cet album haut en couleur, « CROWN YARD ».
Les « Gentlemen Hooligans » comme les a surnommé la presse spécialisée rendent hommage à la Blaxploitation, donc à la culture noire des années 70. Album sentant bon les relents douteux des artères coupe-gorges des grosses métropoles Américaines filmées tant de fois par Melvin van Peebles.
Justement, parlons en de la blaxploitation. La musique de A state of mind aurait largement pu être la Bande son du SHAFT de Gordon Parks, voire de son remake sorti en 2000. Alors imaginez un peu cette ambiance toute droit sortie du Jeu vidéo Driver ou d’un film de Tarantino, où le tueur supprime un jeune dealer en écoutant un morceau comme « Splice the mainbrace » ou le morceau soul « Limbo » qui termine cet album.
Vous l’aurez bien évidemment compris: C’est de la funk dont il s’agit ! Avec une pincée de hip hop à l’intèrieur (« Rhodes less travelled » qui rappelle l’Australien TRUE LIVE, par exemple ou « Lovelife »).
D’ailleurs le grand WAX TAYLOR avait su ferrer le bon poisson en les invitant à faire sa première partie sur une tournée Européenne. Ca a propulsé nos 3 gaillards en studio pour l’enregistrement de leur 1er album. Comme quoi, tout n’est pas seulement une question de piston, il y a le talent aussi.
En tant qu’avocat, je vous conseille vivement de mettre ce « Crown yard » dans vos lecteurs Cd de votre automobile dénuée d’amortisseurs, achetez vous un chapeau et prenez vous, juste une seconde, pour Samuel. L. Jackson en fermant les yeux. Vous allez voir, ça marche !!
Comme dirait mon neveu « Cet album, bordel, il est juste énorme quoi ! » Alors si tu le dis mon gars…
Samedi 29 octobre : 21h00 / 01h00 en direct du festival avec au programme interviews et retransmission des concerts.
Au programme:
YANN TIERSEN
DIABOLOGUM
ENVY (jap)
ICONACLASS (usa)
PNEU
MEIN SOHN WILLIAM
MELLANOISESCAPE
MAGNETIC & FRIENDS…
Vous pouvez aussi gagner des places et des compilations du festival sur le site de la ferarock dans la rubrique « jeu concours » et sur toutes les radios de la FERAROCK !
Histoire de mettre un peu les choses en place, allons vous expliquer ce qu’est le « Off-Beat ». Pour vous la faire rapide, c’est une déclinaison post-futuriste du Hip-hop, qui, la plupart du temps, ose des complexités de structures et dont le charme réside dans le contretemps des rythmiques. En clair, c’est plus extrême qu’un Madlib et cette façon de faire laisse toujours autant des traces. Comme par exemple le premier album du producteur Anglais Lone ; la vision étoilé du label Brainfeeder et aujourd’hui, le natif de San Diego « Elan ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce producteur vient de nulle part, il ne culmine pas les Blogs mais pourtant ! Fraichement signé sur le label de Modeselektor et auteur d’un premier Ep (Bleep Bloop Brrrrrmmp) étonnant d’efficacité au milieu de l’année, il ne dérange pas la concurrence. Et puis, d’un côté quelle concurrence vous allez me dire, sachant qu’il fait partie du collectif de musicien/vidéaste « Wediditcollective » avec Shlohmo …
Possédant peu de temps mort et d’ennui, l’album repose autant qu’il frappe fort. Une façon d’écrire ce style « Off Beat » qui fait suite naturellement avec l’album de Samiyam, tant son rapprochement est sincère, à la différence que les morceaux sont plus longs et gagne de souplesse. Des influences autant marqué par le P-Funk « Downtempo » (Good High) ; l’Electro-Funk robuste, teinté de touche à la The Neptunes (Shoot The Beam) ; l’ouverture qui claque sévère, pour un Hip-hop avec un univers prenant (I Can’t Breathe) ou le plus classique roulement d’une base Hip-hop mais qui fait la différence grâce à cette touche très musicale, hyper « Bounce » et Soul (Dry Lemons). Il y a un grain et une chaleur très forte, comme gorgé de soleil… mais ce n’est pas de la « Chill-Wave », donc moins neuneu qu’un « Washed Out » par exemple.
Dans le deuxième CD, des producteurs ont totalement réussis les paris des remixes qui apportent un brin d’audace et de transgression. Pour certains, le résultat est plus froid, mais gardant le groove comme le diabolique « Bleep Bloop Brrrrmmp » remixé par Byetone, pour une Techno carré et millimétré. Herobust quand à lui remixe « Benson Bridges » d’une façon plus classique mais travaillant ce côté ludique et très « Bounce » de l’original. Cosmin TRG fait du Cosmin TRG, c’est-à-dire un pied au Berghaim et l’autre à la Fabric, pour une Techno à la Ostgut. A côté, Modeselektor revisite « Bleep… » d’une façon très enjoué.
The Fox Heads, c’est l’association audacieuse de Funken, producteur touche à tout Tourangeau, et le MC Ira Lee, le plus Tourangeau des Canadiens, ou inversement, on ne sait plus trop. En effet, vous êtes peut être déjà familier avec le phrasé hip hop particulier d’Ira Lee pour ses collaborations avec Rubin Steiner et l’album We Are The Future ou encore sur certaines productions de cet autre Tourangeau : Zoën.
C’est donc avec plaisir qu’on retrouve une collaboration de ce genre. We want to be num, album qui sortira le 24 octobre chez Platinum records, croise les genres, que les oreilles s’empressent d’engloutir. Au fil des douze titres irréguliers mais pas inégaux, son électro, basses et voix frénétiques côtoient un esprit pop et des featuring en forme de best of : Mesparrow, Boogers, Pneu, ou encore Piano Chat par exemple. C’est un genre à part qui s’en dégage. Hip hop ? Rock ? Pop ? Peut-être une synthèse, du Hip-Pop ?
Dans tous les cas, la recette, s’il y en a une, fonctionne parfaitement : Gooogle it et son rythme entêtant fait monter la pression d’un cran. Single Friends a la qualité d’un tube pop de grande volée et une générosité sans pareil avec un refrain chanté en chorale, exaltant ! You’re so Broken explore un côté plus sombre, mais se révèle pourtant être le tube dancefloor de l’album. Tits, enregistré avec Mesparrow, est une ode à l’aspect nourricier de la gente féminine, du coup, on est obligé d’aimer ! D’autres morceaux, comme Hater ou Mango in a coconut tree, explore des rythmes plus audacieux et déstructurés.
Mais méfiez-vous, tous ces titres se révèlent entêtants, se font absorber presque immédiatement par votre cortex, ils s’y sentent bien et ne risquent pas de vous lâcher de sitôt. Ca doit être l’influence de l’hospitalité Canadienne légendaire qui fait ça, allez savoir !
La fameuse Bourse aux Disques et à la BD organisée par Béton est de retour, toujours gratuite, de 10h à 19h à la salle des Halles de Tours.
Vous y trouverez une fois de plus des disques anciens, récents, neufs, d’occasion, courants ou de collection… et bien sûr des B.D., livres, T-shirts et autres goodies…
La radio sera présente aussi pour une journée de direct depuis les Halles de Tours…
THE MONSTERS – « …POP UP YOURS (Suisse – VOODOO RHYTHM RECORDS)
Attention Bombe ! Ce groupe Suisse, de Bern pour être plus précis, est en fait le groupe de REVEREND BEATMAN, patron du label rock n’ roll VOODOO RHYTHM.
Pour la petite histoire, ils se sont formés en 1986, et signent ici leur 8ème album. Ils définissent leur style comme étant du « CHAINSAW MASSACRE GARAGE TRASH PUNK » et sont vêtus d’un sublime costume rouge en velours comme à l’ancienne. Ayant des gouts communs pour la boisson houblonnée et les vieux films de monstres de La Hammer, ils ont eu le génie de rendre palpable cette ambiance moite et horrifique tant chérie par cette maison de production culte de l’age d’or du cinéma Américain d’épouvante. Tellement palpable qu’en écoutant cette galette, on a vraiment l’impression que Leatherface est penché au dessus de nous.
Cet album est un pur joyau de Garage punk Rockab’ vintage, joué avec des amplis Orange et des Gibson des années 60, et 2 batteries. Un album qui a l’odeur des vieux pubs perdus dans des coupe-gorges du East London. Entre le surf de « Ce soir » (En Français dans le texte, messieurs dames), la speedos « Whatcha gonna do » (moins d’une minute 30), la chanson d’amour de rockeur « Cry » ou « baby ok« , ou la reprise inattendue et surréaliste des kraut rockeurs Allemands « THE SCORPIONS » et leur tube qui est connu pour ne pas être célèbre « Speedy’s coming », tout le rock n’ roll des 60’s et des 70’s est évoqué dans 14 perles de pur bonheur.
Ca donnerait presque envie d’aller vivre en Suisse et de mater le remake de « L’Ile du Dr Moreau », mais en fait on vient de me dire dans mon oreillette qu’il y a Val Kilmer dedans et qu’il est vraiment mauvais. Non, sans rire, je vais me contenter d’écouter en boucle ce « …POP UP YOURS » de THE MONSTERS, parce que le véritable TRASH PUNK VOODOO que Ten years after ou les Ramones ont toujours rêvé de jouer, ce sont THE MONSTERS qui l’ont fait !