FOUTRE – « CRADE ROCK 79-85 »

FOUTRE – « CRADE ROCK 79-85 (EUTHANASIE RECORDS – Mars 2012)

Il fut un temps où Tours était dépourvu de groupe punk. Suite au succès mondial de groupes comme LES RAMONES, Les SEX PISTOLS, les EXPLOITED ou les TROTSKIDS pour l’hexagone, les FOUTRE arrivèrent en 79 avec leurs cadenas autour du cou et leurs t shirts « Vive Le rock » pour bousculer les Bobos, et les gens coincés du derrière.

Leur punk anti-pas-mal-de-choses, joué dans la plus pure tradition de l’époque, c’est à dire avec une corde et 2 doigts, crachait à la face des bien-pensants leur haine pour l’ordre et le gouvernement en place. Punk, vous me direz, bah oui…certes….

En 1983, année phare pour le groupe, FOUTRE ont l’honneur tout de même de voir apparaitre un de leurs morceaux dans le volume 1 des Compilations mythiques CHAOS EN FRANCE (le volume 1 comprenait quand même des groupes comme KOMINTERN SECT, LES COLLABOS, REICH ORGASM, KIDNAP, etc!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!). Dans la foulée, FOUTRE se voit faire la scène de L’AMPHI (ancêtre du Bateau Ivre), avec en première partie un groupe Inconnu qui deviendra grand LES BERURIERS NOIRS

David/EUTHANASIE RECORDS, label anthologique Punk Tourangeau, découvreur de talents mais surtout chercheur de tombeaux, a réussi à exhumer la discographie de FOUTRE, après des années de recherches et d’investigations qui l’ont mené dans des sous sols en Suisse, et dans des marécages infranchissables. Il nous offre ce magnifique 33 Tours composés des morceaux qui ont marqué l’histoire, de TROISIEME REICH, à ECCE HOMO, en passant par SCANDALE A LA TELE (en live), FOUTRE, ou STUPIDE ANIMAL JE SUIS, Fred, Jean- Christophe, Jean-Yves et Michel ont marqué de leur empreinte la pierre Blanche du Punk Tourangeau. PUNK IS NOT DEAD

Présentation et sortie du disque samedi 17 mars au café comptoir CHEZ COLETTE, Quai Paul Bert à Tours, en présence de David/EUTHANASIE et d’autres labels Tourangeaux.

Giana Factory – Save the Youth

Il arrive presque trop tard ce magnifique album qui nous vient directement du Danemark. Toute la beauté froide des pays scandinaves s’y concentre, donnant à cet album le statut idéal pour habiller vos froides après-midis d’hiver. Ou comment apprendre à danser en patins à glace.

A l’origine de ce tout nouveau projet (« Save the Youth », leur premier album, est à sortir le 13 mars de cette année), trois jeunes femmes : Louise Foo (chant, percussions), Sofie Johanne (basse, synthés) et Lisbet Fritze (guitare, qui joue aussi dans Trentmoller), vont poser les fondations de l’univers dark-pop de Giana Factory dans la périphérie de Copenhague courant 2009.

Dès la première écoute de l’album, on retrouve une poignée de titres qui sonnent comme une évidence. Bien sûr, le tube aux accents new wave « Rainbow Girl », premier titre révélé avant la sortie du disque avec un clip très réussi, ne déçoit pas. D’autant plus que ce morceau original est bien plus long que le single « clipé », et ne se voit pas amputé d’un horrible « radio edit ». Mais derrière ce titre qui est le plus accessible de l’album, c’est tout un univers bien particulier qui s’offre à nous. Certains morceaux, où le beat électro se fait pourtant lancinant, sont à la limite de l’angoisse, comme « Dirty Snow » ou encore « Darkness ». D’autres sont résolument faits pour danser (mais en après-ski uniquement, tout de même), comme le titre « Dive ». Enfin la très contradictoire « Joy and deception » vous plongera dans une douce mélancolie…

Portés par la voix singulière de Louise Foo, à la fois fragile, cristalline mais profonde et envoûtante, les morceaux nous rappellent immanquablement à un imaginaire en noir et blanc, assez hostile mais pourtant fascinant. Il faut dire que la pochette de l’album n’aide pas à la confiance. Il est en effet impossible de taxer les trois jeunes danoises d’user de leurs charmes, puisqu’elles s’affublent d’horribles oripeaux et se griment inutilement. Mais il ne faut pas s’arrêter à cet emballage peu avenant, Giana Factory vaux mieux que ça. Alors on ferme les yeux, on enfile ses moufles, et on écoutera l’album de la semaine avec grand plaisir sur Radio Béton !

LE KYMA – CRAMPES MENTALES (Hémisphère Gauche)

KYMA – Crampes Mentales (hémisphère gauche)
Vatsa Prod.

« Salut moi c’est Cesko, nom de famille Kyma, on vient rapper tout haut les choses qui ne se disent pas ».

Le Kyma revient avec un cinquième album après quatre longues années d’absence. Période pendant laquelle ils n’ont pas chômé puisque Cesko a réalisé avec Ali’n le split « Requiem sur partition ensanglantée » et réalisé l’album d’Ali’N, « Le Prolétaire », une des claques rap de la scène Tourangelle de l’année dernière.
On avait déjà été mis en haleine avec un maxi quatre titres annonciateurs du retour du Kyma. C’est donc fébrile que l’on a mis la galette dans le lecteur, quelques petits jours après le lancement live de l’album, lors de la release party au Temps Machine, le samedi 11 février (concert qui affichait complet, s’il vous plait !).

La première chose qui saute aux oreilles, c’est la production très soignée de l’album. On sent un gros travail en studio, le son est très propre et on comprend parfaitement les textes de Cesko. C’est d’autant plus appréciable que son flow est assez lent, posé, on a l’impression qu’il veut que chacun de ses mots pénètrent dans notre cerveau (dans notre hémisphère gauche ?). Et le Kyma a encore beaucoup de choses à dire, même après 10 ans d’existence. Peut-être moins agressif qu’auparavant (exit la kalachnikov sur la pochette de l’album, qui était leur symbole), le Kyma à murit. Mais la manière d’exprimer leur colère, en revanche, n’a pas changé.

Parfois, la parole est laissée à Fysh, le Dj de talent du Kyma. On appréciera par exemple l’interlude « Put in Your Head », où le scratch se mêle à une sensibilité mélodique certaine. Presque un morceau dancefloor au final !

On ne reviendra pas sur la particularité de chaque morceaux, qui, au final traitent tous du même sujet : un malaise certain envers la société actuelle, un point de vue complètement désabusé envers la classe dirigeante, la colère soude d’une incapacité à changer les choses … C’est un album en noir et blanc, presque mélancolique. Le Kyma montre les paradoxes et les injustices de notre monde actuel, mais reste conscient de ne pas parvenir à proposer de solution.

« On a appelé notre album « Crampes Mentales » car le cerveau à beau tourner dans tous les sens, à un moment donné on se rend compte que y’a pas de réponse. Mais c’est difficile à accepter.»

L’album Crampes Mentales (hémisphère gauche) est le premier volet d’un double album. Le second volet s’appellera, je vous le donne en mille, Crampes Mentales (hémisphère droit).

DIE ZORROS – Future

Une enveloppe avec le logo « Voodoo Rhythm » est toujours ouverte avec frénésie dans les locaux de Béton et ce pour de multiples raisons:

 Ils ont un paquet de groupes super (Dead Brothers, Bob Log III, The Monsters, King Automatic…)

 Leur Logo est génial et donne envie de s’acheter tout leur merch.

 Nous sommes fans du patron: Le révérend Beat-Man.

 C’est un label Suisse.

Autant dire qu’ici, l’objectivité n’est pas de mise et c’est tant mieux parce que DIE ZORROS est un groupe au mauvais goût assumé qui se définit comme « BAD TASTE LOWBROW MUSIC MONSTER » (Des monstres de la musique de mauvais goût et sans prétention intellectuelle). Un bon début en soi! Et l’album?

Et bien… FUTURE est un album qui mêle reprises et compositions originales entre surf et rock’n’roll garage. La particularité de cet album est que le trio l’a enregistré avec une idée en tête : Être « THE FASTEST WORKING BAND IN THE WHOLE GALAXIE » (le groupe travaillant le plus rapidement dans toute la galaxie). Pour y parvenir, ils se sont fixés de ne pas passer plus de 12 minutes par titres, composition et enregistrement inclus.

Le résultat? Des reprises totalement folles comme le titre d’ouverture de l’album: une reprise de Amy Winehouse sur laquelle on peut entendre le plus mauvais solo de batterie du monde et dont les paroles ont été réduites à un mot et un seul mot NO… Et surtout une explication par la musique de ce qu’est le Dadaisme.

TENNIS – Young & Old

Sortie le 14/02/12 sur Fat Possum

Ce qui est bien quand on travaille à Béton c’est que: 1 on bosse avec des gens cool, 2 on écoute (parfois) de la musique cool. Alors imaginez les jours où les deux sont cumulés. C’est ce qui c’est passé la semaine dernière quand ma chef m’a dit « Hey Caro, tu veux écouter le dernier Tennis? ». Joie.

Tennis, ce trio de Denver composé de Patrick Riley & Aliana Moore (mariés dans la vie) & James Barone.

Tennis c’est: Marathon, tube surf-warm-pop qui ne nous a pas encore lassé en un an de diffusion outrancière. C’est donc avec impatience et un peu d’appréhension que je lance ce deuxième album Youg & Old.

Young & Old s’ouvre sur It All Feels The Same, un titre qui pourrait être tiré du premier album. Sans surprise mais rassurant. Chant christallin et virevoltant ambiance sunset 60’s lo-fi. La recette fonctionne.
Puis arrive le single Origins, bien plus groovy que Cape DoryYoung & Old: un album de Tennis mais en mieux?

En 10 titres, les instruments se développent, prennent l’air. Les guitares et la voix respirent (Take me to heaven, Dreaming). La basse est bien plus présente, le moog fait son apparition (Travelling). C’est toujours du Tennis mais en plus groove, plus chaud, plus rond…

A ce moment précis il est temps d’entreprendre une investigation journalistique des plus poussées (AKA lancer google) pour en savoir plus. D’où vient ce groove? Qu’est ce qui a changé?

La production bien entendu! C’est Patrick Carney (Batteur des Black Keys) qui a produit l’album. Chapeau bas Monsieur Carney, le son de Tennis s’en trouve enrichi, plus varié, plus clair.
Avec le recul, c’est vrai que Origins et Petition semblent bien influencées par les Black Keys et c’est vrai aussi qu’ils sont sur le même label…

Bilan: parfois réfléchir éviterait d’utiliser google et Young & Old est une réussite, un album pop-warm lo-fi frais, sans prétention et solide que je retourne écouter de ce pas.

NINE ELEVEN – Le Rêve de Cassandre – I For Us / DTTH / Guerilla Asso / Effervescence / Badmood

Ouvriers, paysans, hardcoreux.

On savait les tourangeaux de Nine Eleven assez habiles dans l’exercice du poème épique version punk hardcore, pour preuve le succès auprès du public du précédent album sorti en 2009 City of Quartz qui avait posé les bases de cette écriture narrative et chargée, soucieuse à la fois d’une forme travaillée et baroque , lourde d’un sens extrêmement référencé. Le nouvel album Le Rêve de Cassandre, composé et enregistré à la vitesse d’un cheval au galop, ne déroge pas à la règle : c’est un hardcore d’histoires personnelles qui croisent le chemin de la grande Histoire, héros tragiques du quotidien, enfants, réfugiés, ouvriers, femmes …La parole est donnée aux laissés pour compte de la guerre impérialiste sous la forme compliquée et évocatrice du steam of consciousness. Et petit-à-petit, sans s’en rendre compte, Nine Eleven inventent un genre, le hardcore épique, en faisant un album aussi lourd qu’un Roland furieux, un poème tragique des oubliés de l’Histoire. Vous me direz « Et alors qu’est-ce qu’on avait besoin qu’une énième bande de donneurs de leçons viennent faire leur Ken Loach à la place de Ken Loach ? » Tsssss….

De deux choses l’une : si le contenu de base est aussi limpide qu’une version commentée de Guerre et Paix Nine Eleven ont deux atouts majeurs qui ont le mérite de ranger le Rêve de Cassandre du bon côté : D’abord, les chansons. La qualité des harmonies est toujours là, parfois en echo à celles de City of Quartz, parfois s’en détachant. On entendra même du Glockenspiel et du violon. Si on reconnait quelques clins d’Å“il à des genres bien déterminés ça et là dans l’album, on est loin du hardcore de bourricot.

L’atout majeur de cet album –et ce ne sera peut-être pas l’avis de tous les fans – est le nouveau souffle accordé aux chansons grâce à la voix. Le chanteur de City of Quartz est parti, remplacé par l’ancien chanteur des débuts, à la voix métamorphosée par le passage dans le monde merveilleux du Thrash (Verbal Razors). En conséquence, la voix de nos héros, qui braillent à travers ce disque leur histoire chaotique, a le mérite de ne jamais geindre, de ne jamais chialer. Elle est portée par une seule voix, qui elle saccage tout sur son passage, racaille et crado comme on peut l’aimer chez Trash Talk ou the Rival Mob, mais qui sait prendre certains accents chez Lifetime aux moments où il faut.

On retrouve dans la musique des clins d’Å“il à ce qui est sorti de meilleur ces derniers temps, Ceremony, Oathbreaker, La Dispute, Lewd Acts ; on retrouve dans les paroles autant de références passionnées, historiques, littéraires, musicales. L’album est fat, les guitares sonnent enfin comme chez Remains of the day, ça blaste parfois, ça chante aussi pour mieux vomir les deux mots suivants. Le Rêve de Cassandre c’est les Straub avec un patch Masakari et une banderolle qui dit « Face à tout cela un colt, promesse de soleil levant ». Ces mecs-là tuent. Sing along with them.

CRÂNE ANGELS -Le Sylphide de Brighton- Animal Factory records

Si je vous dis chorale de chanteurs vous me dites : «Vois sur ton chemin gamins oubliés égarés donne-leur la main pour les mener vers d’autres lendemains» . Ben oui. Une chorale c’est aussi des profs de sciences-nat qui chantent «Oh happy days» c’est les petits chanteurs à la croix de bois, des canons et des harmonies plus ou moins loupées. Il faut dire qu’en France on n’a pas vraiment la culture du chant en groupe, excepté les chants de travail ou militants (pas assez nombreux malheureusement). Du coup on a longtemps singé les noirs américains et leur culture du Gospel, la joie d’être ensemble, de claquer des doigts et cette façon plutôt jouasse et glamour de célébrer la foi, assez loin des Pretres reprenant Mon vieux de Daniel Guichard, par exemple (ahem). Dans une tentative de mélanger une pop naïve et positive à la Belle & Sebastian (qui sont déjà beaucoup sur scène) au plaisir d’être beaucoup tous ensemble youpi c’est la fête, fleurissent depuis quelques années les groupes-chorales. Il y a eu les Poyphonic spree, I’m from Barcelona. En France, nous avons ce groupe bordelais les Crâne Angels issu du collectif Iceberg. Y chantent et jouent des gens qui ont aussi des projets solo, parallèles (Petit Fantôme, Botibol, JC Satàn). Il y a quelque chose chez eux qui relève cela dit réellement de la foi, une certaine façon d’affirmer ses chansons, de manière très positive et enthousiaste, en étant portés par le collectif (en parlant de collectif j’en profite pour rendre hommage à Socrates qui nous a quittés dimanche.) Il y a ce quelque chose que l’on retrouve chez les Mamas & the papas et les Corinthians de Socrates et qui symbolise très bien l’idéal de la vie collective et de la démocratie directe. Derrière cette conception qui peut sembler naïve à première vue, il ya déjà un excellent disque de pop, très americain. La musique est ample, généreuse, positive. Easy take et Messenger sont d’évidents gros tubes. Aux dernières nouvelles ils en auraient un peu marre de faire des chansons qui plaisent à tout le monde et se redirigeraient vers des trucs plus crado. Info ou intox ? En tout cas pour l’instant on n’a aucune bonne raison de ne pas les aimer, ces punks gentils. En fait, c’est comme si Pavement étaient 15.

ZËRO – Hungry Dogs (In The Backyard)

La Chronique Mowno

Rock décomplexé

On était résigné, sans le moindre espoir de pouvoir ré-entendre un jour de la part d’un groupe français un album totalement libre qui puisse répondre à la perfection. On y avait pourtant cru en de multiples occasions, et cela aurait été le cas si, à chaque fois, le disque en question n’avait pas été plombé par quelques morceaux dispensables. Comme souvent dans ce genre de situation, la persévérance se voit récompensée lorsqu’on n’est plus dans l’attente: la bave aux lèvres et la laisse bien tendue, Zëro sort “Hungry Dogs (In The Backyard)”, un troisième album qui mord le rock français si profond qu’il en gardera assurément longtemps des cicatrices.

Une telle oeuvre, variée mais à l’indestructible cohérence, sans aucun faux pas, il fallait forcément qu’elle soit signée par quelques vieux de la vieille, des mecs avec assez de bouteille et de talent pour venir rappeler aux jeunes branleurs qu’il leur faut d’abord apprendre à faire des ricochets avant d’avoir la force de balancer un parpaing comme celui-ci. Pourtant loin d’être de tels donneurs de leçons, seulement habités par la ferme volonté de toujours se renouveler, de porter leur musique plus haut qu’elle ne l’était déjà en donnant corps à chacune de leurs idées, les lyonnais décrochent la timbale avec l’air de ne jamais l’avoir visée. Depuis longtemps planqué derrière cette humilité type du musicien sachant pertinemment que sa musique ne rimera jamais avec autre chose que sa propre notion de plaisir, Zëro passe donc encore un nouveau cap en s’autorisant tout.

Ainsi, il joue intelligemment (”Fast Car”), bidouille avec délicatesse et inspiration (”Clown In a Crowd”), refuse constamment la facilité sans jamais céder à la complexité (l’imparable “Speedball”), respire pour mieux retenir son souffle (”Cracker’s Ballroom”, “Queen Of Pain”), chante parfois, mieux que jamais de surcroit. Sans compter que, pour finir de mettre cette approche unique en valeur, le combo s’amuse à balancer l’auditeur entre diverses ambiances qui lui vont toujours bien au teint, qu’elles soient ambient (le délicieusement hypnotique “Hackin’ Around”), ou à l’intensité furieuse (tribale sur “The Trap”, noise pour “Feast Of Freaks”). Voilà un coup de maitre qui mérite définitivement d’être écouté plutôt que d’être lu. Dégagez maintenant, les chiens sont lâchés.

À écouter sur Ici D’ailleurs et toute la semaine sur Radio Béton!

A.S.M – « CROWN YARD »

A.S.M (A STATE OF MIND) – « CROWN YARD » (Lab Oratoire/Third Culture)

C’est l’histoire d’1 Anglais (Fade), d’1 Allemand (FP), et d’1 Canadien (Green T) qui après avoir répandu la bonne parole avec leur formidable 1er album « PLATYPUS FUNK », reviennent avec cet album haut en couleur, « CROWN YARD ».

Les « Gentlemen Hooligans » comme les a surnommé la presse spécialisée rendent hommage à la Blaxploitation, donc à la culture noire des années 70. Album sentant bon les relents douteux des artères coupe-gorges des grosses métropoles Américaines filmées tant de fois par Melvin van Peebles.

Justement, parlons en de la blaxploitation. La musique de A state of mind aurait largement pu être la Bande son du SHAFT de Gordon Parks, voire de son remake sorti en 2000. Alors imaginez un peu cette ambiance toute droit sortie du Jeu vidéo Driver ou d’un film de Tarantino, où le tueur supprime un jeune dealer en écoutant un morceau comme « Splice the mainbrace » ou le morceau soul « Limbo » qui termine cet album.

Vous l’aurez bien évidemment compris: C’est de la funk dont il s’agit ! Avec une pincée de hip hop à l’intèrieur (« Rhodes less travelled » qui rappelle l’Australien TRUE LIVE, par exemple ou « Lovelife »).

D’ailleurs le grand WAX TAYLOR avait su ferrer le bon poisson en les invitant à faire sa première partie sur une tournée Européenne. Ca a propulsé nos 3 gaillards en studio pour l’enregistrement de leur 1er album. Comme quoi, tout n’est pas seulement une question de piston, il y a le talent aussi.

En tant qu’avocat, je vous conseille vivement de mettre ce « Crown yard » dans vos lecteurs Cd de votre automobile dénuée d’amortisseurs, achetez vous un chapeau et prenez vous, juste une seconde, pour Samuel. L. Jackson en fermant les yeux. Vous allez voir, ça marche !!

Comme dirait mon neveu « Cet album, bordel, il est juste énorme quoi ! » Alors si tu le dis mon gars…