PAPAYE – La Chaleur

Papaye c’est la rencontre pas si improbable que ça de:

 JB : Batterie (pneu)

 Mric : Guitare (Room 204)

 Franck : Guitare (Kommandant Cobra)

Eric Pasquereau (Papier Tigre / Patriotic Sunday) les décrit comme

« De la pop juteuse qui lorgne vers les mélodies bontempi de Deerhoof, qui calcul vite et juste comme les 1er Don Caballero et qui laisse un arrière goût surprenant et irrésistible à la US MAPLE »

Et sincèrement, je ne vois rien à ajouter… Ha si! Le tracklisting, aussi savoureux que les morceaux en eux même…



 Gym Tonus

 Rabbit Krueger

 La Sueur

 Greatest Heat

 Cheval Téléscopique

 Fraîcheur et Saveur

 Watermelon Frappé

 Tuna Island

 Vert et Volant

 Florence Arthaud

 Fémur de Femme

 Mégaplus

MOTÖRHEAD « the world is yours »

« Motörhead, album de la semaine ? non mais oh, les gars, on est en 85 ou bien ? » Ouais, c’est ce genre de réflexions qu’on entend quand on sélectionne ce genre de disques… Pas assez hype, pas assez indie, pas assez novateur, et gnagnagna…

Clairement, on s’en fout ! On est pas là pour impressionner nos 4 potes en dénichant forcément le truc obscur qui nous fera briller en Société, mais pour partager nos « coup de coeur » (ce terme craint, trouvez en un autre. Ce disque tourne a fond dans le bureau, on mime des solos de guitare, on a 15 ans, et c’est cool !

En ces temps troublés que vit le monde (de la musique), en ces temps ou des gens disent faire un truc le vendredi pour changer d’avis le mardi, il est rassurant de voir des gens comme Lemmy & Motörhead rester fidèles à leurs convictions et leurs valeurs. Même si cela fait rire les hypeux….

En 35 ans de carrière, pas un pet d’évolution certes, juste une fidelité absolue au rock n’roll gras.

Du coup, qu’attendre d’un 20e (oui! vingtième !) album studio ? Ben rien du tout mon gars, c’est le même que le précèdent et que le suivant, c’est toujours gras, rapide, avec quelques ralentissements parfois, histoire de relancer la machine.

THE WORLD IS YOURS
pourrait être interpreté comme un message aux générations d successeurs, « faites votre truc », mais non… C’est juste la devise de Tony Montana dans Scarface….

Et c’est pas du côté des titres qu’on va enrichir sa conversation « Born To Lose, Rock ‘N’ Roll Music, I Know What You Need« , cherche pas, y’a rien a dissequer, analyser… et bordel, ça fait du bien, ca va tout droit.

Lemmy a 65 ans et j’ai grandi avec lui en quelque sorte. Mon papa aurait pu aussi (mais il préférait Deep Purple). Le jour où lui, Iggy et Keith meurent, on aura définitivement changé d’époque et ce sera triste… Enfin, pour les gens comme moi, qui s’en branlent de savoir si ce qu’ils écoutent est « classe » ou « pas classe ».

Album de la semaine, c’est bien le moins qu’on puisse faire de par chez nous. T’inquiète, la semaine prochaine, y’aura bien un Dj slovaque qui aura sorti une tuerie dubstep minimale qui prendra le relais.

Radio Béton 25 ans et toujours souple. Un pied das le passé, un dans le futur, le grand écart permanent….

Varosa

ICE CUBE « i am the West » (Lynch Mob)

ICE CUBE i am the West (Lynch Mob)

Un nouvel album de l’original gangsta rappeur ICE CUBE en 2010 ? Pff, perspective pas forcement supra excitante….

Depuis qu’il a retourné la face du hip hop avec N.W.A à la fin des 80’s avec ses ex-camarades DR DRE & EAZY E et signé en solo quelques grandes pages du West Coast sound dans les 90’s, on avait un peu perdu de vue le monsieur.

Pas vraiment sa faute, c’est vrai, les productions sont régulièrement de qalité, mais, que voulez vous ?… En 20 ans, de l’eau a coulé sous les ponts, les têtes d’affiches, les productions, le contexte ont changé, et nous avec… On rajeunit pas ma bonne dame…

ICE CUBE
semble être conscient de la situation : dès la pochette, il se présente en pionnier de la ruée vers l’Ouest, ce qu’il fut, en quelques sorte au niveau rapologique, près à défendre ses terres rudement gagné tout au long de sa vie. « I AM THE WEST » clame t’il, dès fois qu’on voudrait encore lui disputer sa legitimité…

Maintenant que la bataille s’est déplacée en Floride, le EAST COAST / WEST COAST est un débat d’un autre temps, mais faut jamais contrarier les ainés, surtout ceux qui ont un fusil dans les mains…

Autre signe des temps, le retour en indé, sur sa propre structure LYNCH MOB… Rude temps, les maisons de disques ne veulent plus du vieux CUBE…

Pourtant, agréable surprise à l’écoute, l’album sonne « frais » tout en ne révolutionnant pas l’approche de Mr Cube… Pas de vocoder, pas d’autotune, pas de meuf qui chiale sur les refrains, toujours la recette à l‘ancienne mais qui fonctionne toujours. Un peu comme son ex-camarade DR DRE, on ne change pas une équipe qui gagne, on la fait lentement évoluer.

On passe progressivement de l’appréhension à la joie, ca remue des bras dès l’ouverture (SOUL ON ICE) et on continue, d’autant que les 4 guests principaux du skeud (OMG, WC, DOUGHBOY et MAYLAY) viennent relancer la machine à point nommé.

Le disque s’emballe pour une série magique (de URBANIAN track 5 à 10 No Country for Young Men) même si quelques west coasterie inutiles viennent polluer l’ensemble (I REP THAT WEST).

Dommage que dans la 2e partie, l’album s’essoufle, il reste suffisamment convaincant pour que O’SHEA JACKSON, 41 ans, ne soit pas encore envoyé en maison de retraite… De toute façon, y’en a plus, il est condamné à défendre ses terres jusqu’à la mort…

Il a pas l’air parti pour se laisser jeter du Game aussi facilement.

Les modes, les sons, les producteurs, les maisons de disques, les mc’sn’y feront rien, ICE mothafuckin’ CUBE is here to stay !

CHECK / soul on ice

V.aR.os.A

L’OISEAU BLEU « The Battle of The War » (Tôt ou Tard)

Plus qu’un album de la semaine, c’est une saga incroyable et de toute beauté que l’on te propose sur les ondes de Radio Béton, cette semaine.

Chaque jour, tu pourras entendre les aventures de ce héros plumeux qu’est L’OISEAU BLEU. Un oiseau incroyable, intrépide et loyal qui se raconte dans ce premier épisode : « The Battle of the War ».

Cet album waterproof et bigarré est un mélange de conte et de musique. 2 heures de spectacle (car L’oiseau bleu, c’est aussi du spectacle) condensées en 66 minutes de bonheur et de joie burlesque et enchanteresse. Une sortie Tôt ou Tard qui tombe à pic pour contrecarrer l’effervescence de l’autre Harry Potter, qui tente d’envahir la cité tourangelle et la planète tout entière – sans espoir aucun face à cet incroyable, intrépide et loyal Oiseau Bleu.

Des larmes, des rires, des brûlures et des bains de graisse de bÅ“uf, des porcs-épics et des girafes sans colonnes vertébrales mais aussi une bande de chômeurs envahisseurs de Suisse, sans oublier un verre de lait équivalent à un verre de lait, et j’en passe des vertes et des meilleures.

Côté musique, l’Oiseau Bleu te balade entre des ambiances 80’s, western-spaghetti, ton cours de flûte de 6ème jusqu’au raggamuffin assumé.

Le tout vendu dans un Super Mega Pack (traduction : pochette surprise) dans lequel tu trouves une BD de l’Oiseau Bleu sauve New-York (dessiné par lui-même), un poster géant de plusieurs hectares et plein d’autres magiques surprises.

Un seul AVERTISSEMENT : L’abus de l’oiseau bleu peut entraîner des conséquences incontrôlables et faciliter le transit automnal.

Bravo L’oiseau !

Indices : L’Oiseau Bleu a également d’autres vies dans ce monde. Il s’appelle aussi Paco chante la paix, Perceval, ou encore Arnaud Aymard.
Cherchez l’énigme…

Réécouter son Interview Surprise ici : http://www.radiobeton.com/www/spip.php?article2596

WARPAINT « the fool » (Rough Trade)

WARPAINT « the fool » (Rough Trade)

Le mois de novembre c’est nul, c’est froid et déprimant et on reste enfermé à s’enfiler des piles de disques au chaud en attendant que ça passe. Dans la pile, un objet au visuel étrange et au nom de groupe de hardcore….WARPAINT. The fool.

Platine, écoute et… blocage : une musique étrange et agréable surgit, semble t’il, de nulle part. Des voix féminines angéliques semblent me murmurer que tout va bien aller et m’encouragent à me laisser aller.

Ce que je fais.

Fin de la première écoute sans avoir touché une fois à la télécommande… Une fois remis de ce doux choc, le chroniqueur consciencieux que je suis s’informe, analyse, et essaye de mettre des mots sur ce qu’il entend.

Il apprend ainsi que Warpaint sont 4 (jolies) californiennes (les magazines féminins vont adorer et en profiter pour nous refaire un sujet moisi sur le folk/rock /post rock girl power….) + 1 batteur « comment on appelle le type qui suit les musiciens partout ? » « le batteur ») et que leur 1e maxi Exquisite Corpse mixé par John Frusciante (un ex Red Hot Chili pépère) avait crée le sacro-saint buzz l’an dernier.

Retour à mon bunker, je réécoute en boucle cet album : il me sauve la vie les lendemains (gris) de cuite, il me berce pour m’endormir, me réveille en douceur, il y’a du rock, du post rock, du psychédélisme et des bouts de folk, bref, pleins de choses qu’on connaît déjà mais mélangées de façon totalement personnelle…

J’ai l’impression d’entendre un The XX qui parviendrait à pas m’endormir au bout de 3 morceaux, grâce notamment à une rythmique toujours groovy et chaude mélangé aux guitares glacées de ESG et des voix d’anges, le tout voulant laissant dans un état d’hébetude que peut provoquer certains morceaux cotonneux des Breeders. On me murmure « Feist » pour la voix. Pourquoi pas.

Les harmonies vocales cotonneuses sont assez incroyables, toujours superbes tout en restant totalement sobre pour ne pas dénaturer le propos.

Ce disque est un cocon, un abri réconfortant… celui qui m’accompagnera tout au long de ce mois de novembre pourri et me guidera jusqu’au printemps et, qui sait ? Peut être même jusqu’aux premiers soleils réconfortant de l’été ? (Varosa)

Shannon Wright

Sortie le 08 Novembre 2010 – Vicious Circle

9eme album pour l’américaine, après « Honneybee Girl » (sortie en France seulement).

Sur la pochette de « Secret Blood », on voit : un cd des Black Flag, un vinyle, des livres, un banjo, un mobilier aux couleurs chaudes sur un papier peint glacial… Et ça résume plutôt bien cet album.
On y est comme chez soi. C’est apaisant et rock n roll, chaud et froid, intime, personnel tout en s’adressant universellement à quiconque prend la peine de l’écouter.

La belle Shannon alterne avec brio les morceaux Folk, les berceuses, les titres rock et les tubes noisy pour nous offrir un album qui ressemble déjà à un classique.

En concert Travaux Publics : En Attendant #18 : jeudi 11 Novembre au Petit Faucheux à Tours avec:
Shannon Wright
Faustin Seilman
Dark Dark Dark

Écouter gratuitement

The Liminanas – The Liminanas

Ce duo Perpignanais composé d’ex Bellas, ex Bitch Beaches, et plein d’autres, sort son premier album sur le jeune label Trouble in Mind Records basé à Chicago.
On surveillait avec attention les Liminanas depuis la sortie, plus tôt cette année, de leur 2 premiers 45 tours, parmi les plus belles surprises de l’année.

Cet album ne déçoit pas, bien au contraire. Il contient ce que nous attendions en tubes pop 60’s avec leur lot de groove, de fuzz et d’humour. On pense à Gainsbourg et aux tubes anti yéyé et pro LSD qu’on a pu trouver sur les fameuses compils Wizzz.

La chanteuse commence l’album par une séance d’hypnose nous invitant à la danse. Nous ne nous arrêterons pas. La danse ne fait que s’amplifier au rythme lancinant de la basse et du clavier, relancée par quelques éclairs de fuzz. On se repose les cervicales le temps d’une ou deux comptines pop acidulées, pour mieux repartir dans les grooves hypnotiques et psychédéliques de ce superbe album.

Pour le choper c’est ici. Sinon en boucle toute la semaine sur Radio Béton!


Je ne suis pas trés drogue, The Liminanas
envoyé par liobitch. – Clip, interview et concert.

THE BEWITCHED HANDS ON THE TOP OF OUR HEADS : Birds and Drums !!

THE BEWITCHED HANDS ON THE TOP OF OUR HEADS : Birds and drums ! (Phunk/Sony)

Après les différents Ep’s « Hard to cry » et « Sea », voilà enfin le 1er album de ce sextet de Reims, usine à tubes, avec des choeurs par milliers et trois guitares. Cela rappellerait le JEFFERSON AIRPLANE s’essayant à jouer les tubes des BEATLES. Chef d’oeuvre pop imparable, inimitable, avec des morceaux flirtant avec la perfection comme le terrible « Hard to cry  » ou le BLUResque « So cool » ou encore le très influencé Disney « Birds and drums » Morceaux pourtant joués avec une simplicité désarmante ! IMPARABLE, PARFAIT !!!!

Programmés aux Rockomotives de Vendôme le samedi 30 Octobre !

SHAOLIN TEMPLE DEFENDERS

3ème album de nos Frenchies Funkmen préférés, porte-drapeaux de la Blaxploitation made in France, album enregistré à Oakland, en Californie et à cette occasion, ils se sont offerts les services de gens comme Uptown Funk Empire ou encore de Mr President. Le résultat est splendide, de la pure funk comme le grand James Brown savait la faire à l’époque, et ce n’est pas rien !!! Nous sommes fiers en tout cas de vous présenter cet album qui est sans nul doute l’un des tous meilleurs de ces dernières semaines, voire de ces derniers mois !! This record is a killa stuff guy !!

I LOVE UFO

Sorti en juin, époque où les sorties ne sont pas toujours bien suivies (oui oui, toi et toi qui étiez en vacances vous seriez passé à côté…), cet album mérite bien un passage dans l’encart « album de la semaine ».

Sorti en juin, époque où les sorties ne sont pas toujours bien suivies (oui oui, toi et toi qui étiez en vacances vous seriez passé à côté…), cet album mérite bien un passage dans l’encart « album de la semaine ».

Ce qu’il y a de bien en bossant à la radio c’est que tu peux rattraper tes lacunes musicales. En effet, le premier album de I Love UFO c’était en 2006 et à l’écoute de ce nouvel opus, je me demande comment j’ai pu passer à côté.
Histoire de faire un vrai mea culpa Dirty Animals sera album de la semaine sur Beton quitte à retarder la chronique de quelques semaines.

Brutal, primal, cosmique, vivant, direct, impressionnant, les qualificatifs ne manquent pas pour parler de ce quatuor Parisien (et oui, ils ont ajouté une guitare, juste pour être sûrs).

Il est de coutume en Musiques Actuelles de dire de tout bon groupe Français qu’il aurait pu être anglo-saxon. De mon point de vue, cette comparaison est souvent un peu hâtive. D’ailleurs I Love UFO ne sonne pas comme un groupe Français, certes, mais pas non plus comme un groupe anglais, en tout cas, pas des anglais d’aujourd’hui.

Il y a un côté intemporel dans ce Dirty Animals. Ils aurait pu le sortir au milieu des années 60 en pleine période Rock Psyché, on les aurait trouvé vraiment visionnaires; il aurait pu arriver d’outre manche fin 80 début 90, on les aurait trouvé trop chaleureux. Ils arrivent de France dans les années 2000 et c’est peut être ça le son Français d’aujourd’hui.

Ils les ont bien digérées leurs influences, elles sont indéniables mais n’éclipsent en rien leur patte à eux.

Allez, je tente, j’ose même, les comparaisons:
Die With The Snake avec ses riff bien lourds fait penser à du SnowMan (tiens, eux non plus ne sont pas anglais, ils sont australiens…), cette noise lourde et dansante à la fois qui reste en tête des heures durant. S’en suit Ashtray ce titre de 9 minutes aux accents cold wave et tellement psyché à la fois. On aurait presque envie d’en donner la paternité aux Doors.

Puis c’est Clear Darkness qui arrive, cette contenance qui prend au ventre, cette montée en puissance retombe en douceur pour laisser la place à un Lost Deep Boy qui, comme Trouble rendrait fier Martin Hannett.

WAR, retour à la retenue, au psychédélisme, à l’expérimentation, à cette ligne de basse dub et résolument rock à la fois. C’est une guerre interne, une vraie décharge émotionnelle. On sent la colère monter, ce moment où on tente encore de la contenir pour finalement la laisser s’exprimer de façon brutale et sans appel.

Strange Attractor est le seul break instrumental de cet album. Les 6 minutes et quelques de ce titre passent tellement bien qu’on a envie de le prendre comme intro à Left, épopée qui accélère peu à peu la rythmique jusqu’à nous emmener dans un chaos bien noise que Sonic Youth ne dénigrerait pas.

Dead Ghost fait la synthèse de tout ça et offre un excellent résumé de cet album, on y retrouve tout ce qui fait le charme de Dirty Animals : les larsens contrôlés, les échos, la voix venue de loin, le chaos noise, la dérive psychédélique…
Il n’y a pas de couplet refrain dans ce morceau, pas plus que dans l’album, pas de standard, mais une production bien Rock N Roll (batterie mate, guitares aiguës et puissantes) qui m’a emmenée loin et qui je l’espère te ravira les oreilles.

I LOVE UFO – DIRTY ANIMALS – 21 juin 2010 – Asphalts Duchess