Jane Weaver – Modern Kosmology

La découverte du comos selon le prisme de la musicienne Jane Weaver possède quelque chose d’assez hypnotique et plus on écoute l’album Modern Kosmology, plus nous sommes happé par l’écriture et la recherche d’un album qui cherche avant tout à retranscrire le Krautrock des 70’s, la musique cosmique de Stereolab ou Broadcast mais aussi un monde parallèle et unique que Andy Votel a donné à voir via un artwork graphique et psychédélique. Mais avant tout chose, qui est Jane Weaver ?

Démarrant la musique il y a une vingtaine d’années avec Andy Votel (créateur du très Giallesque label Pre-Cert Home Entertainment et de mixtape de mauvais genre), Jane Weaver s’est entouré des groupes Kill Laura & Misty Dixon qui l’ont aidé à développer sa propre singularité musicale, qui, à l’écoute du son dernier album, est bien solide et d’une précision qui accroche les oreilles. Si vous avez aimé l’album de Vanishing Twin l’année dernière, Modern Kosmology arrivera à prendre les vibrations de votre cÅ“ur par une accroche Pop synthétique et mélancolique aux charmes désinvoltes (Slow Motion), tout en oubliant pas les répétitions groovesques avec le charme typique du Krautrock (The Architect). Très souvent fluide, l’album marche sur les terres du psychédéliques 60’s (Valley ; Ravenspoint) … mais une chose est sure : Modern Kosmology est une (possible) extension aux films More & La Vallée de Barbet Schroeder.

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Jane Weaver sera à la Maroquinerie (Paris) le 2 juin 2017 avec Bertrand Burgalat et Froth pour une soirée Gonzaï.

Chevalien – Sunderground

Des fois quand t’écoutes un truc fou, original, inclassable… tu parles d’OVNI musical, et heureusement pour nous on en a un paquet à Tours !

Et puis d’autres fois un truc que t’as jamais écouté se présente d’emblée comme un extra-terrestre, particulièrement sombre et qui frappe pas avant d’entrer !

Comme beaucoup j’ai découvert Chevalien en 2013 avec son clip CVAN, ambiance dark, glauque, visuellement giflant et super maîtrisé, on savait que ça allait être un projet important et différent de tout ce qui pouvait se faire sur la scène locale !

Bass Music rappée, Chevalien revient avec ce nouvel Opus après avoir laissé planer son nombre maléfique sur de nombreuses scènes et hanté l’esprits des publics ayant croisé son chemin !

Le projet a pris de l’épaisseur sur ce nouvel opus Sunderground, le caractère si particulier de cet univers s’affirme, Chevalien sait où il va et compte bien vous emmener avec lui !

Vous pourrez le retrouver notamment à Aucard de Tours le jeudi 15 juin sur la plaine de La Gloriette !

MASTODON – EMPEROR OF SAND

Mastodon, le groupe qui pèse dans le métal prog d’aujourd’hui est revenu en force le 31 Mars dernier avec son nouvel album EMPEROR OF SAND .

Percussif et surprenant, l’album comprend des pistes puissantes et aux racines clairement métals telle que Sultan’s Curse, première piste et premier single de l’album.

On peut également entendre des pistes plus softs, telles que Show Yourself :

Sur ce septième album, les voix de Troy Sanders (chant, basse), Brent Hinds (chant, guitare solo) et Brann Dailor (chant, batterie) se mélangent à la perfection.

Celle de Bill Kelliher (guitare rythmique, choeurs) reste plus en retrait, se contentant de chÅ“urs contrairement à ses collègues qui s’échangent les parties lead.

Le groupe réussit avec brio à rester fidèle à lui-même et à ses fans grâce à des morceaux tels que Roots Remain :

Mais le véritable tour de force est dans les nouvelles influences recherchées et pleinement assumées qui furent intégrées à album sur des morceaux comme Steambreather :

Ça tape, ça bave, ça beugle et ça reste ultra propre.

Mastodon nous en met plein la gueule avec des mélodies accrocheuses sur des rythmiques à la fois complexes et efficaces.

Les gars ne sont pas là pour nous montrer à quel point ils sont bons, mais pour nous rappeler qu’ils existent et qu’ils font de la bonne musique, et ce malgré une première partie d’album qui pourrait faire douter les puristes.

Bref, foncez l’acheter, c’est la seule chose raisonnable à faire.

En attendant, priez le Jaguar God :

Roméo Elvis x Le Motel – Morale 2

Il y a des fois on a des certitudes, on croit dur comme fer à un artiste, on saoule ses potes pour qu’ils écoutent, et on sort des phrases pourries comme « lui mon pote l’année prochaine tout le monde écoute ça » !…

… et puis souvent t’as l’air d’un con parce que, même toi l’année d’après t’en écoute plus !

SAUF PARFOIS ! C’est très rare mais ça arrive et c’est beau comme le first love, mon belgian crush s’appelait Roméo, on était en 2013 et Bruxelles était devenu la jungle !

A l’époque, timide mais grande gueule, Elvis Roméo, nous parlait de BX sous des métaphores animalières, en choisissant ses mots comme personne et en les faisant résonner d’une voix grave, déjà sure d’elle.

Soutenu par les tontons, les meilleurs potes de l’Or du Commun (O.D.C.) Roméo enchaîne les dates et les freestyles et commence à se faire un nom. Indissociables on les retrouve partout, c’est le crew de gars gentils, oldschool jusqu’à la muerte, qui re-kick les 90’s avec une facilité déconcertante !

L’album s’appelle Famille Nombreuse, tous frères, tous géniaux, on parle même rapidement de « scène belge » qui se place avec aisance au dessus d’un game francophone qui s’essouffle. La Belgique va manger la France, attention Bruxelles arrive !

Par la force des choses, le talent, le charisme de jeune con, la fougue, place Roméo Elvis, pourtant jeune poulain, à la tête de cette scène, véritable leader, gourou fou, que rien n’arrête !

Premier album en 2016, nouveau beatmaker de génie : Le Motel, le projet se créé encore beaucoup plus sérieusement, on pose les bases du jeu, le bien, le mal, La Morale. Toujours dans le storytelling, on fait pourtant le bilan de 3 ans, passés vitesse lumière et prend le temps de dire merci aux vrais, ceux du début, ceux qui l’ont placé tout en haut.

Après tout ça c’est le succès, les prix redbull, les millions de vues, les dates partout en Belgique, en Suisse, en France, au Québec, partout où sa prose peut percuter le public !

Morale 2 est sorti le vendredi 17 mars dernier, il est le résultat d’une évolution parfaite, l’éclosion d’un projet excitant qui confirme la valeur qu’on avait placé en lui.

Production incroyable, aisance folle, Roméo Elvis délaisse un temps le flow et l’égo-trip pour des parties plus chantées, extrêmement groovy. Ici plus d’animaux ou d’histoires de vieux mafioso aux valises illicites, mais une mise à nue, de l’intime, des histoires d’amour, de famille… la vie d’un gars de 23 ans qui ne perd pas son sourire. Entre 2 joints on nous présente la frangine qui chante sur ses morceaux, le papa, la maman et leurs écoutes attentives… On parle de petite amie, de drogues plus si douces que ça, de rap game, de tournées et puis bien sur de Bruxelles, la première cour de récré qui a vu grandir Elvis Roméo !

«Bruxelles est la capitale d’un pays qui va maaaal
C’est ce qu’ils veulent nous faire croire à travers ces foutus journaux
Ils disent qu’on a lâché l’affaire et qu’on va partir, on a quand même réussi à rassembler tout un troupeau !
C’est l’heure de les baiser fooooooooooort
Ils pensaient qu’on était endoooormiiiiiis»

KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD

King Gizzard & The Lizard Wizard – Flying Microtonal Banana
Heavenly Recordings

Un nom de groupe qui ressemble à une incantation magique, une productivité qui tente de dépasser les meilleurs heures de Ty segall, et une créativité qui vient encore d’exploser avec ce nouvel album : bienvenu dans le monde magnifique des australiens de King Gizzard & The Lizard Wizard !

On avait déjà été bluffé par leur précédent disque ici à la radio (Nonagon Infinity, sorti en 2016, un album construit autour d’une boucle unique qui fondait tous les morceaux ensemble). Ce nouveau disque, qui si on en croit les dires du groupe serait le premier des 5 albums qu’ils ont prévu de sortir cette année (!!!), se concentre lui aussi autour d’un concept qui donne sa colonne vertébrale au disque. L’élément central est cet instrument assez étrange : la guitare Microtonal.

Qu’est-ce que la musique microtonale ? Attention, instant geek : en Occident, on favorise depuis trois siècles la musique à tempérament égal qui divise l’octave en 12 demi-tons strictement égaux. La musique microtonale, quant à elle, fait appel à des tempéraments inégaux ou division de l’octave en x demi-tons égaux qui semblent parfois étrangers aux oreilles des occidentaux mais qui colorent depuis toujours la musique traditionnelle hindoue, raï ou africaine.

L’album tourne autour donc de l’expérimentation de cette guitare microtonale qui permet beaucoup plus de sonorités et amène une touche presque world musique à ce nouveau disque. La musique psychédélique s’y développe tout naturellement (la musique psychédélique a toujours préféré les sonorités plus libres de l’orient, comme avec la sitar hindoue par exemple, chère aux Beattles). Sinon, on y retrouve tout le génie des australiens, entre tubes formats pop (Billabong Valley), longues montées psychédéliques (Rattlesnake, Open Water) et balades envoûtantes (Flying Microtonal Banana).

Un album proche de la perfection, où musique orientale se mêle d’une manière riche et sans clichés au côté rock psychédélique occidental. Est-ce que les quatre prochains disques relèveront autant du génie que celui çi ? Si c’est le cas, l’année 2017 sera marquée pour longtemps par le sceau des King Gizzard & The Lizard Wizard.

STUPEFLIP – Stup Virus

Oui le C.R.O.U est de retour.

Avant tous il faut rappeler que Stupeflip est un concept. Une réalité alternative ou pas d’ailleurs ( c’est peut être juste le vrai monde, il parait que l’on vit dans un hologramme.. ).

Composé de King ju aka Pop Hip, Raskar-Kapak… (à côté le film « Split » c’est du pipi de chat), Cadillac ( qui fait caca ), et Mc Salo.

On retrouve tout le monde sur ce dernier album Stup Virus. Qui sent le sapin et je parle pas de rando dans les Pyrénées. Parce que oui le dernier morceau s’appelle pleure pas Stupeflip.

Tellement de choses à raconter, mais tellement envie de vous laisser les découvrir par vous même. La personne derrière cet article ( coucou moi ), est fan depuis maintenant pas mal de temps.
Tous le monde va attendre Hypnoflip Invasion mais attention c’est un NOUVEL album.

Donc de nouvelles choses et il y en a. Mais également des réponses à certains morceaux ( je me trompe peut être mais Understup reste dans une ambiance connu.. )

Le titre déjà sorti The Antidote reste dans la lignée d’un je fume plus de shit.

Lonely loverz qui a déjà pu être entendu sur une autre radio ( publique )
est LE tube de Pop Hip. ( même si Gaëlle restera dans les annales.. )
Stup virus, Stalactites, et pleins d’autres morceaux sont géniaux.

1993. Oui 1993. Je crois que c’est le titre que Stupeflip n’avait jamais osé faire. Je vous laisserai le découvrir.

Je m’en fous de mon objectivité. On parle quand même du Stup.

Bref je me perds mais j’ai pas envie d’influencer en quoi ce soit. Je suis conquis par ce nouvel et peut être dernier album. On a hâte de voir ce que vont donner les clips et surtout SURTOUT la flip party.

Merci au mystère au chocolat. Aux monstres et aux tourteaux.

Stupeflip s’arrête peut être mais le C.R.O.U ne mourra jamais.

Sortie le 3 Mars.

ROPOPOROSE – Kernel, Foreign Moons

La semaine dernière, ici, dans l’Open Space immense et très cher le m2 de Radio Béton, nous avons écouté à l’unison cet album, au nom décidément trop difficile à prononcer et qu’on appellera tout simplement « Kernel », et nous avons d’un commun accord tous tiré en l’air avec des flingues imaginaires.

« Kernel » donc, deuxième album du duo frangine – frangin du Loir et Cher, de Vendôme pour être plus exact, rendons à César ce qui appartient à César, et toujours sorti par le label Yotanka.

Déjà, précisons avec une joie non dissimulée que leur premier effort (j’écris effort parce que je déteste écrire le mot « opus », comme dire genre « Album de la maturité », les gens qui disent ça doivent mourir dans d’horribles souffrances), « Elephant Love » était déjà album de la semaine chez nous lors de sa sortie. Et là, bam, rebelote (par contre là, vous avez le droit de me dire que ce mot est une faute de goût et que je mériterai d’être décapité Place Foire le Roi). Ce qui frappe en premier quand on écoute cet album, c’est qu’il est beaucoup plus travaillé que le précédent, moins dans « l’urgence », le duo ayant eu à priori plus de temps pour le composer, le réfléchir, le mâcher, le destructurer pour le reconstruire (Biiiip, sonnette qui signifie que cette phrase ne veut rien dire !). Le résultat est relativement bluffant car, bien évidemment on les attendait au tournant vu le niveau du précédent, et on est droit de se dire que l’attente valait bien son pesant d’or, tant les 12 morceaux qui illustrent « Kernel » sont d’une qualité spatiale et géométrique indéniables, « Skeletons » ou « Barking in the park » en tête.

Ce qui frappe en deuxième, c’est qu’ils ont un problème avec les animaux, puisque pas moins de 4 morceaux ont des noms de bestioles : « Guizmo », l’excellent « Horses », « Fishes are love » et « Holy Birds ».

Ce qui me donne parfaitement le droit, en écrivant cette chronique, d’imaginer Romain et Pauline, de leurs vrais prénoms, habillés d’armures (avec en dessous un t shirt des « Libertines » parce que faut pas déconner non plus !), armés d’épées indestructibles, et chevauchant leurs plus belles licornes, allant conquérir le monde avec leur Post punk/Noise céleste et splendide et envoyer un gros doigt d’honneur à la Terre entière !

Pfff, je vais me coucher moi maintenant !

WILEY : Godfather

Mr ESKIBOI, le talentueux MC d’Angleterre, et un des personnages les plus influents du pays (dixit BBC), pose son regard en N&B tel l’esprit de son Evolve Or Be Extinct en 2012, qui était déjà façonné par son regard perçant sur notre temps, sans être en compétition.

… sauf que là, ça sent la fin de carrière (Il a décidé que Godfather serait son dernier album), et comme si c’était ses derniers instants avant de perdre la vie, il donne TOUT dans son domaine, qu’il connait par coeur : le GRIME, ou le ESKIBEAT, ou un mélange de tout ça. Car Wiley est un bon blagueur et ironise sa musique, tout en étant très pro. Au début de sa carrière, les journalistes ne savaient plus où mettre les oreilles, sur les manifestes d’un son rugueux tel que le Boy In Da Corner de Dizzee Rascal (2003) et Treddin’ On Thin Ice de Wiley (2004), deux pétages de câble soumis à aucune règle. Le morceau Wot Do U Call It? est d’ailleurs un bon exemple de l’esprit totalement inédit d’un son qu’on nommera donc GRIME.

Treize ans sont passés depuis son premier album, avec plus ou moins de réussite à force de toucher à tout par la suite (Dance ; Electro-House …), mais force est de constater que son flow reste le même. C’est un caméléon, prêt à tout pour remplir sa mission :

Rester cohérent et authentique.

GODFATHER n’est pas un titre racoleur et prétentieux. Il remet les pendules à l’heure et joue au malin plaisir d’être le prof du mouvement. Du coup, il y a beaucoup d’invités (pas de femmes, c’est bien dommage, Lady Leshurr where are you ?) comme des vétérans JME ; Newham Generals & Flowdan, mais aussi les premiers de la classe comme Skepta ; Breeze ; Manga … Donc stop, maintenant le mec n’a plus l’âge de faire mumuse dans la cour de récré des Wack MC’s, il sélectionne les meilleurs producteurs du Grime et offre modestement un monument de l’Angleterre sale et crasseuse, qui n’a pas besoin de lui faire la morale. BANG BANG BANG. Un prochain classique dans ta collection.

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FANGA – Kaleidoscope

Il est temps de parler d’Afrobeat. Parce que :

1. C’est bien.

2. Il fait un peu trop froid en ce moment.

Et quoi de mieux pour se réchauffer que de danser sur le rythme d’un morceau d’Afrobeat. Alors déjà je suis obligé de citer Fela Kuti. Voilà c’est fait et si vous n’avez jamais lu ce nom aller voir le documentaire  » Finding Fela « .

Cette année on a pu voir l’apparition d’un nouveau projet Afrobeat Sir Jean & Nmb Afrobeat Experience. Projet plus ou moins français. Mais si l’on parle d’Afrobeat en France le groupe qui est un peu là depuis 18 ans quand même c’est le groupe de Montpellier Fanga ! Sacré parcours depuis 1998. Ils ont su continuer à faire vivre ce style dans nos chères contrées. Ils ont su aussi se lancer avec d’autres musiciens pour aller un peu plus étoffer leur musique. Un des projets notables que j’aime défendre est le rapprochement entre Fanga et Gnawa Diffusion. « Fangnawa Experience »

7ème album donc pour Fanga et leur Afrobeat. Du nom de « Kaleidoscope » Pourquoi ce nom ? Certainement du aux nombreuses influences, dans mes souvenirs le français n’avait pas une aussi grande importance. Et ça passe plutôt bien même si mes préférences vont vers les morceaux non chantés en français. Deux guests sur l’album le fameux Sir Jean anciennement du Peuple de L’herbe. Qui comme dit plus tôt se lance dans l’afrobeat à corps perdu. Et toute bonne recrue est là bienvenue. Mais aussi là chanteuse d’afro-gospel Emma Lamadji qui donne un des morceaux que je préfère du skeud. Un album qui fait plaisir avec ce froid de canard. Il manque peut être un morceau de plus de 10mn mais bon je chipote.

C’est du bon et c’est Fanga avec « Kaleidoscope »

ROMARE – Love songs : part two

ROMARELove Songs : Part Two

UK / Label Ninja Tune

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L’un des producteurs anglais les plus intéressants du moment revient avec son deuxième album sous le signe du romantisme : Love Songs : part two, qui est la suite d’un EP sorti en 2013, qui s’appelait (en toute logique) Love Songs : Part one.

L’univers de Romare s’empare de la house, du funk et de la musique psychédélique. Sur cet album, plus uptempo que ses dernières sorties, on retrouve une house où le rythme est ciselé avec précision. Surprenant par le tournant opéré le temps d’une seule année, il développe davantage des boucles hypnotiques et minimalistes, tout en conservant ce groove qui l’habite depuis toujours. « Who To Love » nous introduit à cette nouvelle architecture musicale, minimisant les effets de style sur fond de claviers psychédéliques. « All Night » retourne dans cette veine afro-funk mêlée de percussions ancestrales, s’équipant au passage d’une basse ronde à souhait et récupérant quelque gimmicks du 1er album.



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Le tube inlassable de ce disque est sans aucun doute le titre « Je t’aime ». Il reprend un sample du film de Truffaut « Jules et Jim », et prend le temps d’une montée particulièrement jouissive sur 6 minutes, mêlant beauté et rythmique irrésistible. Un titre qui devrait ouvrir les portes de son univers à beaucoup.



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Un grand disque pour une signature sur un grand label. Tout est réuni pour enfin faire passer le jeune Romare dans la cour des grands. Il a en plus monté un véritable live avec musicien pour sa prochaine tournée. Qui a dit que le romantisme n’était qu’à la Française ?

Enzo