JANIS JOPLIN – I got dem Ol’kozmic blues again, Mama !

J’me l’rappelle, on était jeunes, on portait des sarouels et on buvait des 33 export sur les bords de l’eau en pensant que les adultes c’est tous des pourris et la société aussi. On lisait Kerouac et Burroughs pour se donner un genre, et on massacrait Janis Joplin sur des guitares désaccordées. Et en général, on arrêtait assez vite parce que Tryo c’était quand même plus simple à jouer.

C’était déjà bien après 70, l’année où, deux ans après Woodstock, on a vu Janis Joplin, Jimi Hendrix et Jim Morrisson disparaître dans des puits d’héroïne. Un peu comme à la fin d’une grosse soirée qui aurait duré deux ans. Grosse gueule de bois.

Janis Joplin, c’était pas une hippie. C’était une punk. Jusqu’au fond des veines. Et sa voix me fout encore aujourd’hui des frissons dans le ventre. Cette voix toute éclatée par des années de clope, d’alcool, et puis de toutes ces autres substances que je vais pas citer ici.
Bon et puis, en vrai, j’suis juste complètement jalouse d’avoir raté Woodstock. C’est pas que les festoches d’aujourd’hui soient moins bien hein. Juste qu’une méga teuf, tout le monde à poil, et puis surtout Ten Years After, Jefferson Airplane, The Who, Joan Baez et Crosby, Stills Nash & Young, tout ça dans un champ, ça devait quand même envoyer du pâté.

Bref, I Got Dem Ol’ Kozmic Blues Again Mama ! c’était son troisième et dernier album. Enfin, en théorie, parce que l’industrie s’est pas gênée pour publier après sa mort une bonne vingtaine d’albums d’inédits. Mais au moins, ça nous donne une petite idée de ce que c’était, Janis Joplin en live.

Mais bon, c’est aussi parce que la Janis, p’tetre qu’elle s’en foutait, de vendre des albums, et qu’elle préférait nettement s’éclater sur scène avec ses potes.

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