Aujourd’hui, le lundispensable, c’est cet album de Brain Damage : Ashes to ashes – dub to dub.
Après le maxi Bipolar disorder, sorti en 99 sur leur propre label Bangarang, Ashes to ashes – dub to dub, sorte de concept album, donne au duo stéphanois l’occasion de montrer que le dub n’est pas resté coincé entre Kingston et Londres, mais qu’il a au contraire bien pris racine, que ce soit entre les murs de béton des teufs où se dépose le Brain Damage sound-system ou entre les parois feutrées des studios de Jarring Effects.
Martin Nathan, digne successeur de King Tubby et de ses productions léchées, était à l’époque encore accompagné de Raphaël Talis à la basse. Le duo Brain Damage a bien sûr assimilé tout le renouveau de la scène dub.
Ce genre musical bâtard, considéré comme un simple “remixage†de titres reggae, même quand il est pratiqué par des génies tels que King Tubby, aura eu du mal à se faire une place dans le spectre des musiques dites “actuellesâ€. Rangé entre “électroâ€, “reggae†et “dancehallâ€, il faut finalement attendre la vague venue d’Angleterre dans les années 90 pour que le dub se fasse une place dans le paysage des musiques électroniques en France, avec des artistes tels que Treponem Pal, mais aussi High Tone, Zenzile, et le soutien précieux des labels Bangarang et Jarring Effects, pionniers en la matière.
L’album Ashes to ashes – dub to dub, qui précède Spoken dub manifesto, est composé de deux parties distinctes, les cinq derniers titres étant des reprises dub des cinq premiers.
Sur cet album, on sent aussi toute l’influence de Linton Kwesi Johnson, pilier de la dub poetry : En composant avec des textes de l’activiste Hakim Bey, du chanteur reggae Leeroy Green ou de l’artiste Black Sifichi, qui vient poser la voix la plus salement éraillée de la Dub poetry, sur les titres The Unity Of The Circle, et The Balance Of The Cube, Martin Nathan et Raphaël Talis parviennent finalement à utiliser la voix humaine comme une matière spécifique et vont creuser dans le timbre et le souffle la texture sonore qui compose cet album.
Sur Ashes to Ashes – Dub to Dub, les titres sont successivement repris, réinterprétés, remixés et te transportent dans un univers sombre, glauque, entre une ambiance de science-fiction et des sonorités lourdes, comme sur cette version dub de The Unity Of The Circle :
Brain Damage s’insinue dans ton cerveau et vient répandre un son lancinant, porté par de lourdes basses et illuminé par éclairs harmoniques de violons.
Bref, il serait temps d’éteindre les lumières, de s’installer confortablement et de se laisser emporter. N’aies pas peur, bon voyage !
Chaque mardi de 18h15 à 19h, retrouvez l’émission dédiée à la scène locale d’Indre-et-Loire sur Radio Béton (93.6) en partenariat avec la Fraca-Ma et le label Un je-ne-sais-quoi.
Nos trois animateurs (Enzo de Radio Béton, Greg de la Fraca-Ma et Guillaume du label Un je-ne-sais-quoi) reçoivent chaque semaine en interview un groupe ou artiste de la scène locale d’Indre-et-Loire et font le tour de son actualité : sortie d’album, concerts, news… le tout agrémenté, dès que cela est possible, d’un petit live radio.
Ce mardi 12 avril, le Quart d’heure recevait l’artiste tourangeau Zoën pour la sortie de son nouvel EP. Dire quelque chose, entre pop, rap et chanson française.
BAD COP BAD COP, groupe de Punk rock 100% Girly de San Francisco, Etats Unis d’Amérique, signées sur Fat Wreck Chrods, excusez du peu, est passé par les studios de béton juste avant leur concert au kaa pour un mini showcase acoustique, merci à elles pour ce chouette moment et à Brice de l’asso Goatcheese de nous l’avoir proposé. Enjoy !
The Mystery Lights – The Mystery Lights Daptone / Wick Records – 24 juin
Après avoir commencé par du raw funk, du jazz, de la soul puis du reggae, Daptone lorgne désormais vers le rock’n’roll. Pour éviter le mélange des genres, les New-Yorkais ont fondé un sous label répondant au nom de Wick. Enregistré dans la House Of Soul, ça sent le gros rock garage bien bluesy et si le site de Rolling Stones avait eu la primauté de la première écoute, on peut désormais se farcir ce petit bijou venu de la côte Est et Ouest (on y reviendra) des Etats-Unis avant tout le monde sur le 93.6 FM. Pourquoi ? Ben parce qu’ils feront l’une de leurs toutes premières dates française du côté du festival Aucard de Tours, le samedi 4 juin. Et ouais ma gueule.
Les Mystery Lights ont vu le jour dans le quartier de Brooklyn il y a peu, initié par 5 gosses originaires de Californie. La voilà, la dualité Est / Ouest, qui n’est pas l’apanage du hip-hop mais s’entens aussi dans le rock.
On retrouve le côté Ouest, avec un garage psyché revival 60’s qui n’a rien à envié à la scène de San Francisco, gardant la tête haute face aux mastodontes du genre comme Ty Segall et toute sa clique. Et en plus de ça, on y retrouve un côté blues/soul subtilement dosé (on pense à The Meters parfois), qui nous sauve d’une énième pâle copie de groupe garage psyché qui ne cesse de pulluler depuis les 5 dernières années. Et on retrouve la côte Est avec une hargne punk typique du New York de la fin des années 70 (ils n’étaient pourtant même pas nés !).
Mettez tout ça avec un sens exacerbé du tube imparable (Too Many Girls, Candlelight, Melt), et la capacité d’écrire de vraies bonnes chansons (Flowers in my hair, demons in my head, Too Tough to bear), vous tenez là l’un des jeunes groupes les plus intéressant de la scène new-yorkaise du moment. Ce premier album ne laisse peu de place au hasard quand à la destinée du groupe. Ne ratez pas les rares dates française qu’ils feront au mois de juin, au risque de vous en mordre les oreilles !
Très peu de titres sont écoutables sur les internets, alors le mieux reste encore d’être à l’affût sur votre transistor, branché sur le 93.6 FM. On vous fait découvrir l’album en toute primeur cette semaine sur Béton !
Comme chaque trimestre, nous accueillons des membres des médiathèques de l’agglomération qui gèrent les bac 37, bac de disques réservés aux artistes et groupes de la région. Ils nous ont livrés leur coups de cÅ“ur de cette rentrée 2016.
Info de dernière minute : Le groupe de Punk Rock Californien BAD COP BAD COP, groupe 100% girly signé sur le label Fat Wreck Chords vient nous rendre une petite visite pour nous jouer quelques morceaux en acoustique, exercice qu’elles aiment faire et qu’elles font à la perfection ! A NE PAS LOUPER, sous peine de malédiction sur 12 générations ! 16H, en direct sur les ondes de béton !