Un jour en France il y eu du fun. Un jour en France, il n’y a pas eu d’intellectualisme dans les milieux Chébran … mais comme nous le fait dire cette compilation, dixit la phrase de l’ancien président François Mitterrand dans l’émission de Yves Mourousi en 1985 sur TF1 « Chébran, c’est déjà un peu dépassé, vous auriez dû dire cablé ! » … alors de quoi parle concrètement cette compilation ?
C’est à la fois une curiosité et aussi un retour sur un style souvent resté à la marge en France. Cette musique c’est le Funk, le Boogie, la Soul et les touches électroniques et Hip-Hop. Il faut se remettre dans le contexte : c’était un peu le désert dans la presse et la télévision. Bah oui, en même temps, il y avait Téléphone et Trust, et les histoires des chapelles sonnaient à la lettre ! En revenant sur la revue Audimat 03 et sur l’article de Rod Glacial sur l’histoire du Boogie Français, DJ Dee Nasty balance une phrase juste et forte sur la France de cette période : « Pour l’intelligentsia musicale de France, ce qui était groovy était vulgaire. Ce qui fait danser n’est pas de la musique. Donc FUNK ? Pas question !!!!»
Les moments étaient pourtant propice pour continuer à danser, tout en regardant sur les Etats-Unis et les mélanges qui s’opéraient en parallèle… mais bon, beuaahhh de la musique de loubard ! Bravo à l’étonnant label Born Bad d’avoir eu l’idée de proposer un panorama sur l’ambiance Funky à souhait d’avant le Top 50. Si vous avez écouté «Disco Sympatique» de Vidal Benjamin ou les mixtapes de Zaltan du label Antinote, vous n’allez pas être trop étonné, sachant que c’est une suite logique de l’esprit des débuts des radios libres et des discothèques.
Pour les autres, sachez qu’en règle générale, nous avons affaire à un mélange malin, coquin, libérateur et plutôt drôle d’une Funk très bien produite (même pour aujourd’hui), avec des formes sans clivages et imparables et en fond, une écriture française et un délire potache. Alors qu’arrive la fin de l’année, voici un beau cadeau à offrir à vos ami(e)s qui avaient 20 piges en 1982 ; vos parents qui chauffaient les pistes la même année et même à la nouvelle génération, qui ouvriront sûrement les yeux et les oreilles avec étonnement sur l’effet instinctif de cette période. TROP CABLE (et pas 4G) !!!
1988, c’est l’année où je suis née, mais c’est aussi l’année où la chanteuse, auteur et compositeur américaine Tracy Chapman sort son premier album (sur le label Elektra). Album qui porte tout simplement son nom : Tracy Chapman.
Elle a composé cet album tout en suivant des études d’anthropologie dans le Connecticut. Après la sortie de l’album, elle joue à Londres à l’occasion du concert pour les 70 ans de Nelson Mandela, au côté de grands noms comme Georges Michael, Eurythmics, Paul Young, Bryan Adams, Youssou N’Dour, Simple Minds, Whitney Houston ou encore Stevie Wonder. C’est ce qui la présentera et la concrétisera auprès du public, surtout anglais et américain, mais aussi européen.
Moi cet album, vous le devinez facilement, ne m’est arrivé aux oreilles que bien plus tard. Avec ma meilleure amie quand on discutait de nos vies et qu’on voulait changer le monde. Et oui, comme beaucoup de gens, au début je croyais que c’était un homme qui chantait. A cause de sa voix chaude et rocailleuse. Force de caractère, mais aussi des fois plus fragile, elle est en tout cas parfaitement reconnaissable. Et elle vous prend au cÅ“ur quand elle chante a cappella.
Mais ce n’est pas que grâce à sa voix que Tracy Chapman obtient trois Grammy Awards en 1989 avec cet album. Ces textes sont sublimes, parfois autobiographiques, parfois engagés, des pépites !
C’est pas la bamboule ici non plus, on est pas sur du punk, on serait plutôt sur une grosse base folk, tirant parfois sur le rock swinguant, ou le reggae. Sa voix et une guitare, parfois une basse et une batterie.
Talkin’Bout A Revolution, premier titre et single de l’album, il met direct dans le bain avec un engagement politique fort. Bah revolution tout ça tout ça quoi.
Fast Car, également un des singles de l’album, parle la misère sociale et économique. Mais surtout, Tracy Chapman raconte ici l’histoire de sa vie, difficile, qui a commencée par le divorce de ses parents. Son père alcoolique et sans emploi pour lequel elle quitte l’école afin de prendre soin de lui. Elle réussi à finalement quitter sa ville natale avec son compagnon pour commencer une vie qu’elle espère meilleure. Mais pas de bol, lui aussi devient sans emploi et fini alcoolique, la laissant seul avec son enfant, parce que oui, entre temps elle a eu un enfant. Elle fini par demander à son mec de la quitter, et de partir au volant de sa « Fast Car ». Vous suivez ? Ca fait relativiser sur sa petite vie, non ?
La suivante, Across the Lines, parle du racisme. Les paroles en résumé ? Ok : A travers les lignes, qui oserait passer sous le pont qui séparent les blancs et les noirs. Choisi ton camps, les émeutes commencent dans les ruelles d’Amérique, une petite fille noire est molestée sans raison, on sort les couteux, les fusils, deux jeunes noirs sont tués, la petite fille noir est molestée, personne ne connaît son nom, c’est elle qui est à blâmer. Cool hun !?
Behind the wall, lui s’en prend à la police : « j’ai entendu un bruit, ça ne servira à rien d’appeler la police, ils arrivent toujours en retard, quand ils arrivent et toute façon, ils peuvent rien faire… » enfin, ils en prennent plein la tronche pendant qu’elle ne peut pas dormir à cause d’une « dispute » conjugale, qui fini en meurtre.
Puis vient, Baby Can I Hold You, une chanson autour de son couple et son compagnon qui ne la rend pas heureuse. Toujours du bonheur quoi. Mountains O’Things, parle lui de la pauvreté. She’s Got Her Ticket, d’envie de liberté et Why ? comme on peut le deviner pose des questions, sur la guerre, la paix, l’amour ou encore la haine.
Finalement, l’album fini sur trois magnifiques chansons d’amour avec For My Lover, If Not Now et For you, qui redonne espoir.
Un album magnifique, entre espoir et mélancolie, surtout, comme vous l’aurez compris, sur l’écriture des textes empreint d’émotion, de sincérité et de justesse de Tracy Chapman. A écouter si vous n’êtes pas déjà trop déprimé, mais à écouter absolument !
On a tous un titre qui nous trotte dans la tête. Chaque semaine, les animateurs de Radio Béton proposent leur playlist du week-end en choisissant leur morceau du moment.
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Enzo : Daptone Records signe un jeune groupe New Yorkais complètement fou en toute confidentialité. Attention, claque !
Artiste : The Mystery Lights
Titre : What happens when you turn the devil down
— – Maylis : J’trouvais que ça tombait bien, là. Non ?
Artiste : Keny Arkana
Titre : Le Front de la Haine
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Yohan : Et oui, les Village People ont fait du punk, et en plus ça doit faire chier les Frontistes !
Artiste : Village People
Titre : Food Fight
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Mélissa : Rien à voir avec les élections ou la cop21.
Artiste : Skeeter Davis
Titre : The end of the world
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BSN : Une reprise des Hudson Brothers qui vient d’un autre temps, par un groupe référencé nulle part (sauf qu’ils sont du Pérou). Bon … je ne fais pas mon péteux Underground, j’ai entendu le morceau sur une radio de Londres cette semaine, et c’est devenu un coup de cÅ“ur.
Artiste : YOU
Titre : Oh Gabriel
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Nathan : Comme Gérard, dimanche, vas dire non au parti le plus teubé du pays, et retourne cuver ton vin devant Drucker.
Artiste : Svinkels
Titre : Front contre front
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JB : titoulatitou. Clip fou. Et on parle même pas de la zik
Artiste : Slagsmalsklubben
Titre : Sponsored by destiny
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Ludo : TaumataÂwhakatangihangaÂkoauauÂoÂtamateaÂturiÂpukakaÂpikiÂmaungahÂoronukuÂpokaiÂwhenuakiÂtanatahu: Celui qui prononce le nom de cette montagne correctement et du premier coup, je lui offre un sandwich.