DOPE SAINT JUDE – HIGHER SELF

L’artiste engagée Catherine Saint Jude Pretorius aka DOPE SAINT JUDE  revient avec Higher Self (High / Her / Herself que des mots puissants) son 2e EP 6 titres.

Découverte en 2018 avec l’excellent titre « Grrrl Like » single de son premier EP Resilient, l’artiste n’a cessé d’évoluer sur la scène Hip-Hop RnB. Et pour les fans de la première heure qui la suive, iels ont pu entendre déjà 2 singles « home » et « war » renommé « for you » pour ne pas être associé à ce qui se passe en ce moment en Ukraine. Deux titres puissants, clipés à découvrir ici :

I go to war for you. For all the things they put you through, I go to war,

La Queer Queen Rappeuse originaire d’Afrique du Sud (que l’on avait pu voir en live au festival Aucard de Tours en 2019) et également chanteuse, productrice, autrice, compositrice. Sur tous les fronts, elle nous envoie à la fois des morceaux très hip-hop bouncy comme sur « I don’t know you like that », ou un mélange choral/gospel et voguing sur le titre « You’re gonna make it », ou plus electronique comme sur « home ».

On est ravi·e·s de la retrouver en pleine forme sur ce nouvel EP qu’on va s’écouter en boucle.

Et si vous voulez voir la queen en live, ce sera à Monts, au Chateau de Candé dans le cadre du Festival Terres du Son, le vendredi 8 Juillet !

Higher Self – Yotanka – 22/04/22

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THE LINDA LINDAS – Growing Up

Attention, la nouvelle génération des Riot Grrrls est déjà là et elles assurent bien la relève. Ne vous fiez pas à leur visage angélique, les jeunes californiennes de The Linda Lindas viennent de sortir leur 1er album est c’est un carnet de tube !

Elles viennent de Los Angeles, elles ont entre 11 et 16 ans, elles sont latino-américano-asiatique, elles sont féministes, elles sont The Linda Lindas. Formé en 2018 le groupe est composé de deux soeurs, de leur cousine et d’une amie. Elles sortent leur single « Racist Sexist Boy » l’année dernière, font le buzz et signe direct chez Epitaph Records. Voici maintenant que sort leur 1er Album « Growing Up » sur ce même label .

Deux guitares, une basse, une batterie, pour un mélange de punk old school, de pop punk avec un soupçon de new wave. Un cocktail joyeux et détonnant pour porter la voix de toute une génération.

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BURNING HEADS : Torches of Freedom

BURNING HEADS – Torches of Freedom

Kicking Records – 01/04/2022

Les Burning Heads sont une légende vivante autant qu’une énigme. D’une longévité rare (formés en 1987 à Orléans), leur amour du punk rock et du D.I.Y n’a pas bougé d’un iota, forçant le respect devant cette passion qui les anime depuis tant d’années, sans jamais faiblir.

Mais dire que ces 34 ans de carrière ont étés un long fleuve tranquille du punk serait mentir. Et si cet album est peut-être l’un des plus important dans l’histoire du groupe, c’est bien que ce groupe qui semble immortel à vécu l’un de ses plus grands bouleversements juste avant sa sortie. En effet, Pierre, le chanteur charismatique du groupe depuis ses tout début, à quitter le groupe suite à 28 ans à la tête du groupe. Autant dire que beaucoup s’attendait à la fin d’un mythe, à la chute des géants invincibles !

C’était sans compter ce feu qui anime cette bande de punk rockeur que rien ne décourage. En 2019, suite au départ de Pierre, le groupe annonce le retour de Phil, guitariste originel qui avait quitté l’aventure il y a bien longtemps, et un nouveau chanteur : Fra (actif au sein de Eternal Youth). Un pari qui semble risqué, mais toutes nos craintes s’évaporent à l’écoute de ce nouvel album des Burning qui se révèlent aussi jouissif qu’inespéré. Gorgé de tube, d’une rage qui ont fait les grandes heures des Burning, ce nouveau line up semble avoir redonné une seconde jeunesse au quintet.

D’habitude plutôt orienté punk rock à l’américaine, on notera aussi l’arrivée d’influences venues de la Grande Bretagne, qui font de cet album peut être l’un des plus complet de la dantesque discographie du groupe. On y retrouve tout ce qu’on pouvait aimer des Burning : des breaks efficaces, des refrains à hurler une pinte à la main, des chœurs épiques à souhait … et c’est finalement 12 titres dont pas un n’est à jeter, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps sur les dernières sorties des Burning.

On est donc heureux de retrouver la flamme Burning Heads toujours aussi vaillante, et prête à avaler encore les années à la gloire du punk rock et du D.I.Y !

Les Burning Heads sont morts, vivent les Burning Heads !

A retrouver en concert à Aucard de Tours le mardi 7 juin

SELAH SUE – Persona

Cette semaine, on vous diffuse en boucle comme tout le monde devrait, le 3e album de l’artiste belge Selah Sue. Et oui, ce n’est que son 3e album même si on entend parler d’elle depuis déjà plusieurs années, puisqu’elle a commencé sa carrière en 2008.

Un album renaissance, après 7 ans de pause, autant spirituel que musicale.
Une pause nécessaire à cette jeune maman pour pouvoir profiter pleinement de ses deux garçons.
Elle ne change pas pour autant la recette qui fait qu’on aime Selah Sue. Toujours cette voix enivrante, telle une reine, elle nous fait nourri d’un mélange de soul, ragga, r’n’b, avec ici un peu plus d’électronique. Des morceaux tout doux et d’autres plus endiablés, mais tous sous le signes de la good vibes.

Un album beaucoup plus personnel aussi, où elle s’inspire de la thérapie qu’elle a suivi depuis l’adolescence. Elle se livre énormément, comme sur le titre Pills, où elle parle de son addiction aux antidépresseurs. Elle dit que l’écriture des textes lui a permis de s’en libérer.

Sur cet album, elle s’accompagne également de quelque artistes pour plusieurs featurings, dont le belge également Damso avec qui elle apparaît dans un clip pour l’occasion, ensemble se prêtant main forte contre ceux voulant porter atteinte à leur désir de liberté.

17 titres sur ce nouvel album, dont un single version, un remix, et une superbe recomposition du titre You sorti en 2020.

Je ne peux que vous conseiller de plonger dans l’écoute de ce sublime album, de redécouvrir cette belle artiste.

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COMBAT BEACH – Nowhere feels like home

SEAYOU RECORDS // Sortie : 3/12/21

Un tout premier album pour Combat Beach, le projet solo pour cet artiste Viennois (Autriche) de 23 ans.
De la pop toute douce qui monte jusqu’à un presque punk, révélant ainsi le passé de son créateur, Moritz Irion, qui a joué dans plein de groupes de punk et de hardcore. Mais lassé de faire des compromis dans la composition et l’écriture des morceaux a commencé ce projet en parallèle.

A l’image d’un journal intime, il décrit ses émotions et tout ce qui lui passe par la tête dans ses chansons, qui en font des morceaux plutôt courts et catchy, tantôt pop, tantôt indie, tantôt punk, ou tout à la fois.

Un projet solo certes, mais avec derrière lui un collectif tournant de musiciens, qui alternent sur le disque et donne une impression de variété sur l’album enregistré.

« I Never Asked to Be Here » donne un bon aperçu de la teneur de tout l’album : des mélodies entêtantes qui vous invitent à danser et à secouer tous vos soucis.

Combat Beach, un enfant des années 90 -2000 ? On ne sait pas mais il a de bonnes références dans ces titres de morceaux :
> « Kristen Stewart 2016 » : Un clin d’oeil au film vampirique phare Twilight,
> « Talking to girls about Green Day » : Un coucou au groupe punk formé en 1987
> « Star Wars Episode VI » : Rapport au film Le retour du Jedi sorti en 1983, et l’artiste n’en est pas pour autant fan puisqu’il dit :

« Je ne suis pas non plus un grand fan de Star Wars, les films de Jurassic Park, par exemple, sont beaucoup plus importants pour moi, et il y aura une chanson à leur sujet sur le prochain LP. »

> Pour les autres références des titres de l’album, je vous laisse chercher, je n’ai pas tout trouvé.

Bref, je vous quitte avec le clip d’un de mes titres préférés et espérant que celui sur Jurassic Park soit au moins autant réussi 😉

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[ALBUM DE LA SEMAINE] RANK-O : De Novo

RANK-O – De Novo

Antoher Records / Figure Libre Records / Pied de Biche Records

 

Le voilà enfin, le 1er album du quatuor Tourangeau des RANK-O ! Après un premier EP, sorti en 2019, et une série de concerts assez remarquables, il était grand temps de voir ce que le groupe pouvait proposer sur un plus long format.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’est pas déçu de l’attente.

La production minimaliste du 1er disque s’est désormais très fortement étoffée. Le son est plus global, immersif, et donne enfin toute l’amplitude nécessaire pour apprécier le jeu des quatre garçons.

Le jeu. Ce mot n’est pas choisi de manière anodine tellement les titres de Rank-O sont joueurs, surprenant l’oreille par ses cassages de rythmes, ses oscillations expérimentales surprenantes, ses dialogues tortueux entre les différents instruments. Malgré ce chahut des codes, le tout n’en reste pas moins étonnamment accessible, addictif. On aime sortir de notre zone de confort avec les Rank-O, et leur post punk ne l’est encore que parce qu’on serait bien incapable de trouver une autre étiquette à leur coller.

On pourra retrouver tour à tour des montées épileptiques (Humans) ou jouissives (Helena), du groove à la limite des rythmes exotiques (John, Cheetah), des riffs massifs lorgnant vers le rock anglo-saxon d’aujourd’hui (Half Life), de la pop scandée (Gallery) … et même des chants en français ! (Cent Mille).

Autant vous dire que les Rank-O ne se sont donc fixés aucune limite, sinon celle de leur propre plaisir. Un plaisir à jouer ensemble qui se révèle éclatant. On l’avait déjà ressenti sur scène (concerts à la fois drôles, nonchalants mais terriblement exigeants musicalement), et il se confirme ici sur disque. On a envie de se marrer avec eux, de réussir à briser les codes et le cadre de notre vie avec autant de facilité qu’eux, pour enfin vivre pleinement sans entrave un bonheur communicatif.

Merci Rank-O, merci la vie.

[ALBUM OF ZE WEEK] TURNSTILE – Glow On

TURNSTILE – Glow On

Roadrunner, 27/08/21

La révolution du punk hardcore nous vient de Baltimore, USA. Le 27 août, le gang de TURNSTILE sortait leur 4ème disque. Un album ultra teasé puisque c’est pas moins de 5 titres qui auront été égrainés tout au long de la première moitié de l’année, faisant monter le buzz et l’attention du public et des médias.

Il faut dire que le groupe a sût se démarquer, pour atteindre une audience bien plus large que celle des groupes hardcore traditionnels. Et ce grâce à un sens du groove et de la prise de risque dans les compositions qui font tomber les barrières stylistiques. On entend du Beastie Boys ou du RATM, mais aussi des choses pop et électroniques qui titilleront les oreilles d’une jeunesse fan de Tyler The Creator.

Un résultat qui n’est bien sûr pas dû au hasard, mais bien d’une ambition de dépoussiérer le hardcore et de le transcender. Pas étonnant donc que le groupe ait fait appel à Mike Elizondo, un producteur expert dans les grosses machines rap et pop (Dr. Dre, 50 Cents, Ed Sheeran, Maroon 5, etc.), pour donner à ce disque un son qui passera aussi bien dans un auto radio en fin de vie que dans un stade surbondé. Les Turnstile ont de l’ambition, et ils se donnent les moyens d’y arriver.

Des points négatifs ? Mettons que la surprise et la gifle aurait peut-être été plus grande sans ces nombreux morceaux teasés les mois avant (qui font partie du haut du panier de l’album, tout de même). Mais c’est un faux problème, car le résultat final est à la hauteur de l’attente créée et entretenue. On y trouve quand même quelques nouveaux titres bien bangers (Wild Wrld, où le groupe ose l’ajout d’une boîte à rythme couplé à des riff casi heavy métal, et Don’t Play, titre qui reprend à la sauce Turnstile des codes plutôt punk rock), et des choses carrément mid tempo / pop rock (Alien Love et Lonely Dezires).

Bref, avec ce 4ème album, les TURNSTILE franchissent une grande marche, et font un bien fou au punk hardcore mondial. Si la jeunesse rencontre ce disque, il pourrait avoir le retentissement d’un « Toxicty » de SOAD en son temps, et peut être le retour des lettres de noblesses d’une musique « violente » sur le devant de la grande scène ? L’avenir nous le dira, en tout cas on ne boudera pas notre plaisir cette semaine en l’écoutant en boucle sur Radio Béton !

Greentea Peng – Man Made

Hop-la, une nouvelle pépite débarque sur les ondes,  le premier album d’une chanteuse à la voix suave, chaude et grave, et aux nombreux tatouages.

Un disque mélangeant néo-soul/R’n’b à la perfection, on peut également y trouver un importante influence reggae/Dub, certains morceaux tendant presque vers le Trip-Hop.

Avec seulement 3-4 années de carrière musicale,  2 EP et un COLORS show, la londonienne se forge une esthétique et un univers unique, s’entourant de producteurs (notamment P-rallel) et vidéastes talentueux pour ses prod et clips.

Elle a également fait le choix de faire très peu de feat, seulement 2 noms sur un seuls titre, parmis les 18 de son album. On attend impatiemment la suite de l’aventure.

WEEZER – Van Weezer

C’est bon y’en a raz le bol de cette pandémie à la con ! Y’a des jours où il nous est possible d’accepter de rester sagement à la maison mais la première écoute de ce nouveau « VAN WEEZER » des fabuleux rockers geek californiens donne littéralement envie de briser à coup de masse et de Flying V la vue de nos 4 murs imposée par nos gouvernements d’imbéciles…

Dans cette période cheloue où tout le monde se reforme sur soi-même, Weezer déboule au contraire avec les hymnes ultra fédératrices qu’on leur connais sur les meilleurs albums de leur longue discographie avec cette fois ci une touche de HARD / une touche de GLAM / une touche de HEAVY qui rajoute à la magie des accords majeurs une puissance tonitruante.

Après 29 à distiller la quintessence de la power pop, la clique de Los Angeles nous montre enfin son vrai visage en révélant son amour pour les gros rock à guitares grasses. Plus référentiel que jamais, le groupe cite Van Halen of course (dont le titre de l’album fait directement référence, ce qui était prévu avant même la mort de ce dernier…), Europe, The Knack, Ozzy Osbourne, Kiss, Metallica…

Weezer qui nous avait habitués à des (concept) albums à géométrie variable frappent ici très fort avec ce mélange des codes étonnants et tout à fait réussit : S’entremêlent sur l’ensemble des titres des refrains tubesques semblables à la marque de fabrique habituelle du quatuor entre-mélés de tapings, passages trashs, « riffs acerés et bien velus » comme on dit dans les instances du talmé !

Un album qui donne envie de s’inscrire à tous les contest d’air guitar du monde tant la richesse des émotions est multiple sur chacun de ces titres.
Weezer étaient déjà la ref mondiale de la power pop, les voilà désormais héros d’un nouveau genre : La hard pop !

A écouter d’urgence en attendant les moshs pop pits des américains et leur tournée européenne en 2022 annoncée en parallèle de la sortie de ce 15ème album (prévu à la base pour 2020 mais retardé pour case de vous savez quoi)

Gojira – Fortitude

Le plus connu des groupes de métal français fait son retour en grande pompe :

Gojira sort son 7ème album studio, Fortitude, le 30 avril 2021.

Evidemment, l’album fini dans les tops mondiaux à sa sortie et est acclamé par la critique.

Un album en production depuis 2018 et dont la sortie était initialement prévue en juin 2020, Andy Wallace avait alors reporté le mixage à cause du Covid-19.

J’apprends la sortie de l’album à la révélation du troisième single, « Amazonia » accompagné de son clip. Vous l’aurez deviné, il y a un message derrière : c’est un morceau engagé, dénonçant la déforestation et la situation alarmante du peuple amazonien.

Des métalleux écolo donc ?

Au même moment est lancée deux campagnes caritatives et une vente aux enchères sur la plateforme Propeller, en faveur d’une ONG pour la défense des peuples indigènes qui souffrent de la déforestation et de la perte de leurs terres. De nombreux groupes rejoignent l’initiative : Metallica, Lamb of God’s, Slayer etc…

Pour ce qui est de son contenu, il déçoit une partie de leurs fans, il leur est reproché un manque de pep’s et de puissance. Avec le succès de « l’Enfant Sauvage » et « Magma », difficile de satisfaire les fans après avoir mis la barre si haute.

N’étant pas un fan absolu du groupe, j’ai écouté cet album sans attentes, et j’ai particulièrement apprécié l’effort d’y installer une ambiance travaillée tout du long, propre et sans excès.

Il ne sera peut-être pas un classique du groupe, mais restera un bon album de Gojira.