BISHOP BRIGGS – CHAMPION

Bishop Biggs, le girl power en W : Vicieux et Vulnérable

Il y a à peine plus de deux semaines, sortait, toujours sur le label Island Records, le deuxième projet de l’artiste londonienne Bishop Briggs.
Un album prénommé « CHAMPION« , qui reflète parfaitement le message qui se cache derrière ce petit bijoux : affirmer sa force au travers de sa vulnérabilité, comme on peut l’entendre sur le titre éponyme « Champion » diffusé en single : ‘Thought I was weak, but baby I’m strong/little did I know/I’m a champion’.

Sarah Grace McLaughlin, née à Londres d’une famille écossaise, prend son nom de sa ville d’enfance Bishopbriggs. La tendre origine de ce nom donne une preview du travail de l’artiste: des thèmes candide et touchants posés sur des tracks de pop alternative, relevés avec une certaine sauce trap.

Après avoir grandis à Tokyo, puis Hong Kong, l’artiste a appris à écrire ses propres chansons à l’âge de 7 ans, en se basant sur les influences de ses parents, allant de Aretha Franklin à Led Zeppelin. Toutes ses influences font d’elle une artiste internationale et ouverte au monde entier (bien qu’aucune distribution de son album en France ne soit prévue pour l’instant), mais font aussi de son album un projet difficilement classable.

 

Le titre d’ouverture « I Still Love You » commence avec un piano déformé et flippant, rejoint par un beat bien trap et débouche sur les impressionnantes vocales aux inspirations soul de Bishop Briggs.

« Jekyll & Hide« , sûrement le son de plus lourd de l’album et un patchwork d’influences différentes: le morceau s’ouvre avec un orgue, puis une instru gothique-industrielle accompagne un chant féerique à propos d’un partenaire aux humeurs bien changeantes comme le personnage du Docteur Jekyll / Mister Hide.

Sur l’album « CHAMPION« , elle commence à cimenter ce qui risque de devenir son style musical signature: des envolées lyriques impressionnantes, associées avec des paroles vulnérables et vicieuses. En gros : se mettre à nu, mais refuser de se laisser descendre.

 

A seulement 27 ans, Briggs à déjà une carrière impressionnante derrière elle, mais elle est loin d’avoir fini. Adoubée par de nombreux artistes du monde du rock, en tête d’affiche de grands festivals, et à la tête de ses propres world tour, elle n’a pas l’intention de s’arrêter là. Prêts pour les prochaines tempêtes?

 

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TOO MANY T’S – La Fam ill

Le Brexit ok, mais pas pour les Too Many T’s !

Dans quelques petits jours, le duo Londonnien de Too Many T’s sortira son 2e album, La Fam Ill, et c’est déjà un album de la semaine sur les ondes de Béton !
Les Too Many T’s vous en avez déjà entendu parler, car leur 1er disque avait déjà bien tourné sur le 93.6 FM et qu’ils ont été invités dans le cadre du Festival Aucard de Tours en 2018, à la Guinguette de Tours !

Le duo hip-hop revient donc et pas tout seul ! Sur cet album on trouve du très très beau monde : ASM (dont le dernier album est rentré la semaine dernière !), La Fine Equipe (dont on a aussi rentré le dernier disque il y a peu), Hippocampe Fou, ProleteR, Smokey Joe & The Kid, Yoshi, Chinese Man, et les tourangeaux de Atili et Chill Bump, BOUM ! Et ouais, ils en connaissent eux aussi des copains, leur fam-ille de MC et de beatmakers qui apportent sur ce hip-hop et selon chaque morceaux et feats des ambiances entre Reggae, Rap, Funk, Rock, Jazz, …

Une bonne galette qui sent bon la complicité et avec laquelle on entre à pied joint dans le groove hip-hop du duo avec le titre d’ouverture Show Tonight avec ASM en featuring, suivi du feel-good Freaky, déjà sorti et clipé il y a quelque jours et qui nous révèle encore une fois l’affiliation qu’on leur attribue aux Beatie Boys :

Un autre titre a aussi eu le droit à une sortie clipée mise en avant, c’est le featuring avec ProleteR, une ôde à la ville d’origine des Too Many T’s : Londres.

Un album sans aucune fausse note, à écouter d’urgence pour se réconforter après la rude arrivée de l’automne.

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THIS WILL DESTROY YOUR EARS – Clear

THIS WILL DESTROY YOUR EARS – Clear

Sorti le 18/10/19 sur le label Cowboy A La Mode

Derrière ce nom de fin du monde se cache un trio des Landes biberonné à la scène Anglaise des 80’s & 90’s façon Joy Division ou My Bloody Valentine. Rien de bien neuf sous le soleil pour l’instant tellement la vague revival post punk / new wave qui déferle depuis bien 6 ans maintenant commence à sentir le sapin à force d’usure. C’était sans compter la capacité du trio à aussi insuffler un noïse bien violent à la METZ, arrivant ainsi à titiller nos oreilles parfois fatiguées grâce notamment à une base rythmique à couper le souffle. On se retrouve emporté par une tension de violence mélancolique tout au long du disque, avec quelques chefs d’œuvres à forte capacité de frissonnement dès la première écoute (Coffin For Two) ou de cassage de brique (Where Is My Cake ?). Il n’y a littéralement aucune baisse de régime tout au long des 8 titres de ce disque, porté par ces deux piliers parfaits que sont Coffin For Two et Where Is My Cake ?.

Un disque qu’on espérait plus vraiment sur la scène Française (surtout depuis la déception du dernier Frustration). Les nouveaux venus de This Will Destroy Your Ears, pourtant formés en 2017 mais très discret jusque-là, font donc figure de très belle surprise pour le rock Français indé de cette fin d’année. Pas étonnant qu’un des gars de J.C Satan soit venu aider à l’enregistrement de ce premier disque, et qu’ils aient façonné leur son en partageant la scène en Angleterre avec des gars comme Black Midi ou USA Nails. On espère à Béton qu’ils auront le succès mérité après la sortie d’un si bon premier album !

STUFFED FOXES – No Vacancy

STUFFED FOXESNo Vacancy

Sorti sur Reverse Tapes le 19/10/19

Le sextet Tourangeau dont tout le monde parle depuis leur premier EP sorti l’année dernière est de retour avec un nouveau disque. Plus court que leur première sortie (5 titres pour « No Vacancy »), le son s’est affirmé dans quelque chose de plus brut, se rapprochant de ce qu’on peut entendre sur leurs prestations live. Un disque qu’ils ont voulu différent du premier dans la manière de faire : moins de post prod, moins d’effets, pour un rendu plus direct et efficace.

Si vous ne connaissez pas encore les 6 jeunes garçons Tourangeaux, classez les dans un rock psychédélique tendance shoegaze bien costaud. Le disque s’ouvre sur un titre condensé de 3’30min (format peu propice aux élucubrations psychédéliques) et en fait donc peut être l’un des titres les plus pop du disque, et directement efficace. C’est une bonne entrée en matière qui va accaparer l’oreille facilement, même si ce titre peut un peu sonner comme du déjà entendu. L’attention de l’auditeur capté, c’est dès le deuxième titre que les Stuffed Foxes vont montrer tout leur intérêt : As She Plays se développe sur un peu plus de 6 minutes et passe par différents stades tous très bien maîtrisés. Envolées psychédéliques, passages presque dream pop, et un final où les guitares saturées alliées à une batterie métronomique et lente pourrait faire penser à de très bons titres de stoner.

Ces titres qui semblent pluriels dans leurs rythmes et leur son, les Stuffed Foxes semblent s’en faire une spécialité. Rebelote avec Did We Grow Up To Feel. Après 3 minutes d’ouverture résolument pop, la batterie amène un pont d’une grande classe rappelant les heures heureuses des Night Beats.

Horses se positionne comme le titre le plus psychédélique du disque, alternant passage très lent avec des déflagrations de guitare taillées pour les stades, conclu pour une montée en rythme de 3 minutes jouissive sur toute la fin du morceau.

Enfin l’EP se conclu par le titre No Vacancy, qu’on avait pu découvrir début octobre grâce au clip sanglant et mystérieux réalisé par Julien Philips. Un morceau qu’on peux qualifier de single tant par son format radio (3’50) que par son efficacité immédiate. Chaque instrument a sa ligne rythmique et mélodique bien à lui, donnant un air de profondeur au morceau particulièrement vertigineux, prenant l’auditeur aux tripes.

 

MNNQS – Body Negative

On a presque faillit passer à côté, mais avec un peu de retard on se rattrape et on vous présente en album de la semaine le tout premier LP des Rouennais de MNNQS : « Body Negative« .
Après 2 EPs (Capital EP en 2016 et Advertisement en 2018), le prix Ricard SA Musique Live l’année dernière, un accompagnement avec le FAIR et une tournée en Chine, les MNNQS (prononcé “Mannequins”) reviennent nous surprendre avec ce nouveau disque, signé sur le label anglais Fat Cat records.

Si les débuts de MNNQS nous avait plu, mais sans plus, ce retour souffle un rock frais qui nous prouve qu’il ne fallait pas les sous estimer et qui rappelle que la scène rock française se porte plutôt bien.

MNNQS c’est Felix à la basse, Grégoire à la batterie, Marc à la guitare et Adrian, chanteur et créateur du groupe. Body Negative c’est 12 titres : un rock assez énervé aux influences noise en alternance avec une pop ultra léchée, très anglaise, aux effets de dissonances travaillée avec finesse.

Pour les amateurs de Joy Division, Sonic Youth, Television …

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Lightning Bolt – Sonic Citadel

Enfin le retour du duo magique venu tout droit de Providence: Lightning Bolt.
Plus de vingts ans de carrière pour le groupe , et un 7ème album imparable que ne décevra aucune attente.
Les américains sont avant tout des machines de guerres de live, des pures adeptes de concert en pleine fosse, noyés dans le public, donnant un autre sens à la vie de chaque spectateur, un avant/après où plus rien ne sera plus jamais pareil,

 

 

Un 7ème album donc pour la formation Basse/Batterie, mais seulement le deuxième enregistré en studio. Une véritable nécessité tant cela sert à merveille les propos musicaux du groupe, l’ampleur du son s’en retrouve inéluctablement plus intense, à l’image des prestations live proposée par le binôme.
Sonic Citadel,  le nouvel opus qui parait sur le label Thrill Jockey, bourrine d’entré de jeu avec « Blow To The Head », l’uppercut qui te prépare aux  53 minutes de castagnes qui suivent.
Les rythmes de batterie de Brian Chippendale,  avec son style de jeux si particulier, distribuent des convulsions frénétiques aux côtés des riffs exutoires assurés par l’aiguisé Brian Gibson et ses assaults sur les cordes de sa basse.

 

Le rythme noisy transcendantale continue, on pense même pouvoir respirer quelques instant sur « Air Conditioning » mais que nenni (tellement désemparé, qu’ici même l’expression « que nenni » en devient nécessaire). C’est alors qu’arrive certainement l’une des pièce maitresse de l’opus: « Big Banger ».
A partir de ce moment, il n’y pas qu’un seul désir, qu’une seule obsession à assouvir: celle de vivre ces morceaux avec le groupe, mettre la tête dans l’ampli bass, prendre les variations de cymbales en plein conduit auditif.

 


 

 

 

MEAN JEANS – Gigantic Sike

MEAN JEANS a sorti un nouvel album ! Il est génial !

J’aurais pu m’arrêter là, mais je vais quand même vous en dire un peu plus.
Surtout si tu ne connais pas Mean Jeans. Quoi que soit dit en passant, que c’est pas le 1er album qui arrive dans nos bacs, alors écoute un peu plus Béton stp.
Déjà dans nos bacs le 1er album « On Mars » sorti en 2012 et le 2e « Tight New Dimension » de 2016. Il est vrai, on a loupé comme beaucoup le 3e « Jingle Collections » qui rendait hommage à 23 marques Américaines en leur proposant leur version de jingles pour celles-ci. Et nous la pub, bof.

Par contre, ce 4e album des Américains, de Portand pour être précis, et bien on le laisse pas passer ! Un groupe qui aime Les Ramones et qui leur rends hommage comme il se doit.

Et ça commence avec Party Line, on entre dans le grand bain du punk rock, et on a déjà le goût de la 8.6 dans la bouche ! On passe facilement à la Power Pop avec le 2e titre Basement Animal, puis au Power Rock avec Just a Trim, ou du arti-syth-rock avec What the Fuck is up Tonight?

Une facilité de transition entre chaque titres qui donne à l’album cette puissance ! On ne s’ennuie pas une seule seconde, aucun titre est à jeter. Le seul reproche : pas assez de titres à mon goût. Comment peut-on se contenter de seulement 11 titres d’à peine 2″ chacun ?
Ma solution : enchaîner cet album avec tous les précédents. Un seule condition : mettez les bières au frais au préalable et vous devriez être au top !

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BAD BREEDING – Exiled

La fougue et le célèbre flegme Britannique alliés à l’efficacité absolue et à la hargne contestataire: une recette parfaite pour nous amadouer du côté de Béton.

Le quatuor Bad Breeding revient avec un nouvel album, « Exiled », et ils ne sont pas là pour enfiler des perles. Un gifle à l’aller, une autre au retour. Voyage dans le punk Anglais, conjugué au Hardcore et au noisy.

 

Et même anarcho-punk comme ils se l’auto-proclament. Les quatre de Stevenage (UK) sont énervés, confrontés à leur société, ils mettent en exergue tous les reliefs aberrants du monde qui nous entoure et viennent acidifier des pensées qui pourraient avoir tendance à se lisser. A travers cet album, nous faisons face à toute la rage du groupe, nous entrainant dans un rythme effréné à leur sauvagerie: c’est le chaos.

 

 

32 Minutes âcres, démarrant dès le morceaux éponymes Exiled, l’efficacité est là, et les concessions absentes, c’est lourd, intense, un son crade à souhait couvert d’une belle production. Les types sont remontés, et ça se ressent tout au long de l’album. Cette énergie imbibée de bière jusqu’à la moelle est représentative des prestations scéniques du groupe, bourrue et dans l’urgence.

 

A une époque où le post-punk revient sur le devant de la scène, et où le dit punk d’une certaine scène anglaise trouve ses limites rapidement, il est rassurant de se dire que des groupes tels que Bad Breeding sont actifs, sans détours, remontés à bloc.

 

Une merveille punk, une beauté cataclysmique, une agressivité furieuse.

 

Bad Breeding

Exiled

21.06.19

 

 

THY ART IS MURDER – HUMAN TARGET

Ils sont de retour !! Les puissants Australiens de Thy Art Is Murder, avec ce cinquième album intitulé Human Target.

Pratiquement 2 ans après le très bon Dear Desolation paru en 2017, qui marquait le retour de leur chanteur emblématique CJ McMahon, Thy Art Is Murder continue dans une voie toujours aussi violente, riche et engagée.

En dix ans seulement, Thy Art Is Murder a su se hisser en haut de la scène deathcore et a rapidement imposé son style. Il faut dire que les Australiens ne font pas dans la demi-mesure, il progresse dans un genre que l’on peut qualifier de brutal deathcore technique. Mélange de breakdown tout droit issus du hardcore et des riffs plus violents et plus gras que ceux des groupe de death métal, le tout saupoudré de growls (chants gutturaux caractéristiques).

Ils acquièrent alors naturellement une certaine notoriété et ce principalement depuis l’album Hate sorti en 2012, leur permettant d’enchaîner les tournées avec des artistes tels que Parkway Drive, Slayer  ou plus récemment Architects.

Malgré cela, le groupe a rencontré quelque difficultés, en 2011 beaucoup de changement au sein de l’équipe et le départ du membre fondateur et guitariste Gary Markowski.

Après le second album Hate vient Holy War, troisième projet du groupe qui restera dans les esprits puisqu’il annonce le départ (pour raison personnelle) du chanteur et frontman CJ McMahon qui reviendra au coté des autres membres en janvier 2017 lors festival Unify en Australie. Malheureusement le groupe n’est pas encore stable et Lee Stanton, batteur depuis 2017 quitte le groupe laissant sa place à Jesse Beahler qui le remplacera sur ce dernier opus.

Ce nouvel album Human Target marque donc une nouvelle page pour Thy Art Is Murder.

Après nous avoir teaser avec 3 morceaux sortis courant 2019 ( Human Target, Dead Squad Anthem, America Hate Again), l’album est finalement sorti le 26 juillet sur leur fidel label Nuclear Blast.

Il comporte 10 tracks aussi violents les uns que les autres, le titre Human Target ouvre l’album et démarre très fort !

Il est suivi part New Gods titre engagé, tout comme Make America Hate Again parodie du slogan de Donald Trump « Make America Great Again » et dans lequel ils déversent leur haine envers les USA, créateur de conflit et de guerre.

Je pourrais encore vous parler de la qualité mélodique de Welcome Oblivion ou même de la puissance dégagée par le refrain de Death Squad Anthem mais il faut savoir garder quelques surprises.

Human Target est un album très complet et musicalement très riche et bien construit. Il aborde des sujets bien d’actualité tels que la guerre, la religion, le monde d’une façon plus générale.

Un album reflétant bien l’ascension pris part Thy Art Is Murder au cours de ces dernière années, il comblera bien entendu les fans du groupe mais aussi les nouveaux venus, histoire de se prendre une bonne grosse claque de son.

 

THY ART IS MURDER

Human target

26/07/2019

Nuclear Blast Rec

 

 

 

FLYING LOTUS – FLAMAGRA

Steven Ellison A.K.A. Flying Lotus est de retour pour son sixième album. Après son dernier album en date You’re Dead sorti en 2014, le producteur californien  a continuer  de nourrir sa créativité en participant à des projets comme To Pimp a Butterfly de Kendrick Lamar et Drunk de Thundercat. Il ira même jusqu’à sortir son premier long métrage expérimental, Kuso, en 2017.

 

 

Flamagra est la réponse direct à Cosmogramma, le chef d’oeuvre de Fly Lo’  sorti en 2010 qui avait révélé l’artiste à un plus ample public.
Mais qu’elle est la signature de ce beatmaker?

Du Post-Quelque Chose, du Nu-tout.  Un peu fourre tout comme étiquette. Les influences sont multiples, nourries, digérées. Du Jazz au funk, du Hip Hop à l’électronica, du glitch à la soul. Tout ici est réinterprété, pour donner le son du futur de l’afro-futurisme. Tout comme le développait un certain Georges Clinton dès les années 60/70. Et ça tombe plutôt bien puisque la gondole des Parliaments/Funkadelic se retrouve en collaboration au côté de Flying Lotus  sur le titre « Burning Down the House ». Et des invités; il y en a un bon nombre sur cet opus, de toutes les générations : George Clinton, Little Dragon, Tierra Whack, Denzel Curry, Shabazz Palaces, Thundercat, Toro y Moi Solange ou encore Anderson Paak sur le titre More:

 

 

Des superpositions de nappes envoutantes, de lignes de basses englobantes, des mélodies invitant le psyché à l’évasion, des samples subtiles et bien trouvés de jeux vidéos ou encore de vieilles B.O. comme celle empruntée à Alain Goraguer pour La Planète Sauvage ici repris pour le titre « Black Balloons Reprise » en featuring avec le MC Denzel Curry.

Et l’aspect cinématographique de Flying Lotus avec la participation de David Lynch  pour une collaboration d’une étrangeté lynchienne.

 

 

Flamagra  est un album composé sur la durée, 5 années, où Flying Lotus  y continue ses expérimentations, mais ce qui apporte par ailleurs un aspect peu linéaire sur l’ensemble de l’album. Ce sixième album était attendu, l’on y retrouve toute la technicité du producteur de Los Angeles, la créativité, mais si la surprise est bien moindre que sur son album Cosmogramma, qui reste à l’heure actuelle la pièce maitresse de l’artiste.
Un album qui nécessite du temps pour se révéler, mais qui à tout pour devenir un futur classic.

 

FLYING LOTUS
Flamagra

24,04,19

sur le label Warp.