Lä Mä – Lä Mä (Auto-Produit)

Attention, mammifère musicale non identifié. 

Lä Mä, deux syllabes dissociées pourtant indissociables comme écho à leur démarche. Provenant d’horizons différents, c’est à Jazz à Tours que les trois touffus devinrent hydre et qu’après consommation en leur union, accoucheront bientôt de leur premier rejeton.

Si leur effort peut, aux oreilles profanes apparaitre austère, c’est qu’elles cherchent un guide pour ce qui requière un bandeau. Mais les oreilles sont aveugles par définition. La clef réside dans l’abandon, alors qu’elles s’y perdent, ce n’est qu’alors qu’elles créeront leur grille et vous la transmettrons. Ceci, Lä Mä semble bien l’avoir compris, et c’est, peut être, l’un de leur premier message.

Il ne serait ainsi pas un hasard que son album se découpe en trois actes suivant ce processus. Le premier ainsi très déconstruit, ou s’entremêlent toutes leurs idées. Envolées noises, propos incohérents, douceur, mélancolie, rage. Ici elles sont perdues et cherchent une lueur. Le second d’abords beaucoup plus dur et sombre, témoin de leur solitude, puis, peu à peu, plus chatoyant et dansant, dépaysant cependant. Une lueur ? Et enfin le dernier, bien plus structuré dans la douceur comme la violence dont le final épique se voit pansé par quelques notes d’une salvatrice béatitude.

Ainsi comment mais surtout pourquoi essayer de classer la musique de Lä Mä ? Rock progressif, Jazz Rock, Psyché… la liste pourrait être longue, il y a assurément de tout cela chez le camélidé. Cette réponse, comme dans bien des questionnements n’a finalement pas grand intérêt. Sa musique est avant tout un visa pour la transe, avec tout ce qu’elle inclut. Hilarité, hystérie, euphorie, félicité, violence, panique, perte de contrôle, de sens, résignation. Le voyage vous chamboulera, vous heurtera, certains n’en sortiront peut être pas, dans le cas inverse, vous en serez au moins lestés, sinon grandis.

Alors joignez vous à nous le 15 février prochain au Grand Cagibi à l’Apéro Béton pour leur Release Party et renonçons ensemble, aux rythmes des premiers souffles du divin cria.

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JIM BALLON – Drying Stuff On Woodfire

Jim Ballon sort son premier album!

Le groupe tourangeau nous a présenté un concert démentiel lors de sa Release Party au Grand Cagibi samedi dernier.

Jim Ballon est né de la sensibilité d’un contrebassiste de jazz, Flavien Légland. En 2016, il ouvre un nouveau chapitre de son parcours musical. Il met de côté sa contrebasse et les innombrables heures à jouer du jazz pour son nouveau projet. Il retrouve sa basse électrique, commence à apprendre la guitare et surtout, il se met à chanter. Ce groupe est l’occasion pour lui de créer ses chansons dans un univers nouveau pour lui. Après le jazz à l’école Jazz à Tours, et le ska au lycée, Flavien s’immerge dans la pop et le rock comme en témoigne son disque sorti chez Another Record. Il s’entoure de deux de ses amis, Axel Gaudron, batteur émérite avec qui il joue dans le groupe de jazz Steak mais aussi dans Moto Raide et Omar, et Bastien Torre dans le rôle de la guitare rythmique, que l’on retrouve à la batterie dans YachtClub.

La musique qui émane de ce trio est complexe sans être intellectuelle, souvent brute et puissante, souvent sensible et poétique. Les voix aériennes évoluent sur fond de transe psychédélique, avec une guitare envoyée à toute allure, une batterie impeccable et une basse très mélodique. En les écoutant, on peut retrouver des influences que l’on connait bien comme le Velvet Underground ou les Brian Jonnestown Massacre, mais c’est une énergie nouvelle que l’on entend sur « Drying Stuff On Woodfire ».
Ça fait du bien à nos oreilles, c’est juste génial en live et c’est du made in touraine.

Ils ont signé ce premier album de 5 titres chez Another Records et chez Ideal Crash grâce à qui on peut écouter Jim Ballon au format cd et sur internet mais aussi au format cassette (50 exemplaires seulement).

A savoir qu’un nouveau clip sorti courant novembre.

Liens:

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RENDEZ VOUS – Superior State

RENDEZ VOUSSuperior State

Sortie le 26/10/18 sur Artefact / Crybaby

Le voilà enfin le 1er album des Parisiens de Rendez Vous !

Ici à Radio Béton on les aime d’un amour pur et véritable, surtout depuis leur second EP avec l’incroyable titre « Distance » qu’on a usé jusqu’à la corde sur les ondes du 93.6, et qui nous a amené à les programmer sur le festival Aucard de Tours en 2017 pour un concert saignant sous un petit chapiteau à cran.

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Les gars ont pris leur temps, il aura fallu deux bonnes années pour que sorte enfin leur premier long métrage. Un exercice toujours compliqué, surtout quand on connait la hargne des titres post punk / noise / new wave du groupe. Pas d’inquiétude, le pari est relevé très très haut la main. Sans jamais ennuyer, sans jamais se répéter, sans jamais baisser le rythme, Rendez Vous nous sort 10 titres tous impeccables, des tubes en puissance taillés aussi bien pour les stades que pour les squats d’outre tombes hérissés de seringues.

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Difficile de choisir un titre au dessus du lot. C’est pourtant « Sentimental Animal » qui semblent être LE « tube » de ce disque, avec un côté groove sexy improbable dans la musique froide et martiale du groupe. Mélange hyper réussi qui donne un côté immédiat et accessible au morceau, sans non plus sembler forcer quoi que ce soit ou trahir la cohérence de l’album. Un petit chef d’œuvre qui ne doit pas pour autant éclipser le reste du disque. De la très cadavérique et noisy piste d’intro « Double Zéro », en passant par l’hymne révolutionnaire qui donne envie d’envahir les mines anglaises avec « Paralysed », tout est à garder dans ce album ultra cohérent, à la qualité d’enregistrement XXL qui rend une justice totale à la profondeur et l’intensité du son des RENDEZ VOUS. On avait pas pris de claque comme ça depuis Frustration, et Rendez Vous amène encore un côté novateur à ce genre pourtant éclusé comme il faut dans les année 80.

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On finira par mentionner les pistes un peu plus calmes (toute raison gardée), comme Crisis et son contre temps diablement efficace, ou la dépressive quasi mystique à faire frissonner toute la colonne vertébrale de « Last Stop » …

Un album à se délecter donc, de A à Z, par petit bout ou tout d’un coup, c’est comme vous le souhaitez. C’est l’album de la semaine sur Béton et probablement le début d’une longue histoire d’amour entre Rendez Vous et le 93.6. Cheers !

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Pusha T – Daytona (G.O.O.D / Def Jam)

Un album sombre, mais qui réveille la lumière.

King Push ne décide pas de faire marche arrière, car sinon c’est la mort qui sera en marche. Alors, il prend son temps, avec son label G.O.O.D music créé par le chelou mais malin Kanye West. Et aujourd’hui, Daytona arrive.

Après son album concept Darkest Before Dawn : The prelude, ou son histoire de drogue ; le fait d’avoir la foi, de regarder la mort en face et la présence de la religion avait une importance de grande ampleur (de toute façon, rien n’est factice chez lui) la moitié du groupe Clipse sort Daytona dans une courte durée pour un album (21 min). Pas si anecdotique que cela alors que le public écoute de moins en moins en entier ce format. Pour cela, Pusha T fait le taff, c’est fluide, et il ne mâche pas le vide. L’autre nouvelle, c’est la production totale à Kanye West, qui modestement sera aussi sur la production du prochain Nas et Kid Cudi (histoire de ne pas l’oublier bien entendu).

Le résultat est proche d’un diamant cradingue, comme un chercheur d’or coincé dans une mine avec seulement une sortie à trouver. Sous une pochette assez douteuse prise dans la salle de bain de Whitney Houston après son suicide (photo payé 85 000 dollars copyright Kanye West Ez Ez), nous ne sommes pas dans la Pop sous Botox. Kanye West comprend tout à fait l’esprit du King Push et donne le meilleur de lui-même, c’est-à-dire un mélange de profondeur, de mort, et d’esprit Afro-Américain avec quelque samples Soul & Blues. Pas de remplissage, Pusha T est sur le ring, et déjà l’album est sorti que Drake s’est lancé un battle à l’ancienne (par rapport au morceau Infrared). Push, toujours The Pusher.

DIGITAL / CD / VINYL

Young Fathers – Cocoa Sugar (Ninja Tune)

Voodoo People.

Le label Ninja Tune se donne à fond sur des sorties étonnantes, s’ouvrant sur des horizons plus acceptables que Warp par exemple, qui s’enfonce petit à petit sur une routine. Il est jamais question de cela chez le groupe Young Fathers, qui font confiance à la structure avec un troisième album prenant et très accessible, englobant la Pop et la culture Lo-Fi Psyché Hip-Hop & Electronique.

Pas besoin d’avoir du matos hyper moderne, si l’écriture est sincère la sensation est logique pour un auditeur. Le groupe Écossais propose une évolution marquée par la culture Transe et Voodoo, sans être profondément ancré dans une structure complexe.  La voix Soul donne du sens sur des bases Lo-Fi et percussives (In The View), tandis que des moments plus intenses s’offrent avec un piano et des basses lourdes (Lord). Le paradoxe assez druggy détourne complètement les paroles et la musique, du coup assez Punk (Wow ; Toy), mais le plus intéressant est l’enchaînement Border Girl & Holy Ghost, super manière de proposer un Funk squelettique, assez Prince, avec une voix chaude que n’aurait pas renié Pharrell Williams. Ce dernier est bien lourd, le plus Hip-Hop de l’album, assez fantomatique avec toujours ce côté déstabilisant qui en fait la marque du groupe et de cet album. Car en s’appropriant la culture Voodoo et en oubliant jamais les racines Africaines, Young Fathers marque une vraie différence dans la musique actuelle.

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PETER KERNEL – The Size Of The Night

PETER KERNELThe Size Of The Night

On the Camper Records – 9 mars 2018

 

Le duo Suisse de Peter Kernel, on les aime d’un amour pur et véritable depuis quelques années déjà à Béton. Sous le charme des disques, sous le charme de leurs concerts (ils étaient passés par Aucard de Tours en 2015). Alors quand on a reçu leur quatrième disque, The Size Of The Night, ça a été un moment presque religieux au 90 avenue Maginot.

C’est fou comme avec certains groupes qu’on a dans la peau, la sorti d’un nouvel album peut faire peur : peur d’être déçu, peur de ne plus coller avec la direction que souhaite prendre le groupe. C’est un peu comme prendre le risque d’apprendre à nouveau que le Père Noël n’existe pas. Mais ça, ça ne fonctionne pas pour Peter Kernel, et c’est même plutôt l’inverse.

The Size Of The Night s’impose dès la première écoute comme l’album le plus abouti du groupe. Une liberté plus grande se ressent dans les arrangements qui se permet des libertés par rapport au live. Une évolution due à l’expérience du groupe avec le Wicked Orchestra (normalement, Peter Kernel sont trois sur scène, guitare basse batterie, mais ils ont fait une tournée avec un « mini » orchestre, qui les a forcés à réarranger et réinterpréter tous leurs titres). Le groupe arrive enfin à concilier leur poésie et leur brutalité, pour en tirer leur disque le plus lumineux à ce jour.

Et pourtant, cet album c’est fait dans un contexte très particulier pour Aris et Barbara. Si la genèse et la direction de Size Of The Night avait déjà commencé, c’est juste avant son réel enregistrement que le duo a dû faire face au décès de leur ingénieur son, véritable troisième membre du groupe depuis ses débuts. Un décès qui les a secoué humainement bien sûr, mais aussi dans leur processus créatif. Refusant de s’attacher à un nouvel ingénieur son pour enregistrer cet album, ils se sont auto formés aux techniques d’enregistrement et y ont passés plus de temps, y mettant encore plus de leur sensibilité, pour le faire eux même.

Au final, The Size Of The Night se patine d’un côté mystique qui tranche avec le parcours du groupe, sans le renier. La puissance tendue et poétique sous-jacente à l’histoire du groupe à trouver maintenant son point d’équilibre, nous offrant un des grands disques de la scène pop actuelle.

Kerri Chandler

WALKING ON THE WILD SIDE

La ville de New-York illustre toujours autant la puissance créative des musiciens, du Velvet Underground en passant par LCD Sound-System ; de Nas à Jay-Z ; de Grandmaster Flash à Kerri Chandler. Et quand le dernier, légende internationale de la House music, propose au tout aussi légendaire série des DJ-Kicks de faire un mix en forme de concept de son New-York depuis qu’il y réside, c’est tout simplement à son image : Soulful, fin & raffiné.

Clairement dans un esprit Afro-Américain, le mix est assez humble, tout en évitant d’en rajouter des tonnes … et de la House, eh bien il y en a pas. Nous sommes ici dans un mélange des genres qui ont fait la House music, qu’elle soit Soul ; Funk ; Electro Hip-Hop & Disco.

Un partage qui fait revivre les fondations de l’Electro Catchy & Old-School de T La Rock avec la Disco chaude et hypnotique de Beckie Bell. Proche de la Segway City arrive James Mason et son sublime Sweet Power, genre de Funk d’une écriture presque spirituelle, classique du genre.

La Funk Uptempo de Fruit donne le moment le plus accrocheur du mix avant d’entendre l’inédit de Kerri Chandler, là ou on l’attends pas, c’est-à-dire un morceau Reggae à la Sly & Robbie, Soul & ample. La dernière partie se donne dans la classe et la finesse, avec Sylvia Striplin et son You Can’t Turn Me Away à la saveur sexy, et qui fut reprit d’une forte belle manière par Erykah Badu. Innerzone Orchestra (Carl Craig) avance pas à pas avec la reprise sous-estimée de The Stylistics, écrite en 1971. La Breakbeat-Funk de Kiki Willows, qu’on a l’impression d’être écrite pour le label Mo Wax, annonce le final dans les étoiles du Liquid Love de Roy Ayers.

Kerri Chandler, le guide parfait pour ton prochain voyage à New-York ?

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St Vincent (Loma Vista)

La douce folie de la destruction Pop.

Sur le 4ème album d’Annie Clark, la passion Arty et expérimentale n’est pas aussi forte que son album éponyme de 2014, où elle avait cette année là une belle réussite dans ce domaine, jusqu’à lâcher un public qui demande surement de l’exploit et de l’instantané. En clair, que ça clash dans les oreilles le plus rapidement possible. Outre le fait que la Pop reste avant tout dans ce domaine la chose la plus importante, que reste-t-il de l’expérimentation et du surréalisme aujourd’hui ?

La platitude des productions Pop s’expose un peu partout, et on se demande si un jour ou l’autre, les nouveaux musées du style seront des produits maniérés du futur. D’ici là, nous avons la chance d’avoir une artiste vivante et vibrante, qui évolue et change d’humeur, mais tout en gardant un esprit de panthère (comme la carrure de la musicienne sur le plateau du Late Night de Jools Holland sur BBC2). MASSEDUCTION parle de choses intimes sur du populaire, mélange la Pop Electronique à des choses plus Leftfield, qui expérimente parfois et qui aussi arrive à être complètement à nue, comme Happy Birthday ; New York (bouleversant morceau qui rejoindra le New York, I love You de LCD Soundsystem dans les années à venir) et Slow Disco. Un nouveau monde s’offre à elle aussi, avec une production plus limpide et “Hollywoodienne” tenue par Jack Antonoff (Lorde ; Taylor Swift). Le final annonce une puissance Soul pour un nouveau terrain (Smoking Section). Annie Clark est dans les étoiles, la star complète c’est elle.

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Ariel Pink (Mexican Summer)

Ariel Pink voit la vie en rose … ou la mort façon effet analogique sous LCD dans cet album dédicacé à Bobby Jameson. Cette couleur, c’était aussi le choix de Pom Pom.

La bassiste étonne encore une fois avec des formes assez rétro dans sa musique, une façon très pépouze d’écrire et tout cela dans l’immortalité. En clair, entre la vie et la mort, il y a pas de différence. Toujours aussi singulier mais moins barré, il tient la barre très haute quand il fait de la Pop-Psyché avec une accroche tubesque dans le titre de l’album (de quoi faire la fête chez les morts). Le temps s’est arrêté dans la technique de production de l’album, globalement assez vintage, mais qui s’appareille loin à du maniérisme. Il s’approprie plutôt la Pop sous effet psychotrope et le Glam comme si son enterrement était la petit boutique des horreurs.

Le bloc de son en mono est comme un magma sonore (Time To Live) tandis que Another Weekend scintille par une production aquatique, genre de Slow-Pop exotique et fascinante. La balade de Do Yourself A favor est sublime mais surtout deux morceaux sort complètment du lot et fait qu’Ariel Pink est un artiste complet : La Funk de Acting avec Dam-Funk, jouant le délire d’une voix légèrement sous Vocoder, de style 80’s à la Maze et Death Patrol, clin d’oeil à Bobby Jameson, qui a fait surface sur Internet en 2007 après 35 années perdues dans l’absence et dans l’écriture de son auto-biographie.

En attendant la sortie du Ash Ra Temple Experience, moment fantasque du groupe culte du Krautrock 70’s crée par Manuel Göttsching et où Ariel Pink posera sa voix, sa basse et ses effets, ce Dedicated To Bobby Jameson est une perle rare et sans âge.

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Deux exemplaires CD de l’album seront à gagner cette semaine durant l’Opé Ferarock (Date de sortie : 15 septembre).

Neil Young – Hitchhiker

Je ne vous ferai pas l’insulte de vous présenter Neil Young.

A 71 ans, le bonhomme continue de fouler la scène et à composer.

Mais cet album n’est pas à ce propos.

Hitchhiker c’est un retour dans le passé, un saut dans le temps de 40 ans.

Enregistré à Malibu en 1976, l’album n’avait jamais vu le jour, et était resté en l’état de démo jamais parue.

Certains râleront certainement en disant qu’aucun morceau ou presque n’est nouveau sur cet album (seuls les morceaux Hawaii et Give me Strength sont inédit), mais il s’agit là du matériau d’origine, Neil Young seul avec sa guitare et son harmonica, enregistrant ces titres en l’espace d’une nuit, certains morceaux composés dans la foulée !

Mais son label Reprise en décida autrement, jugeant que le contenu de l’album était insuffisant, le poussant à continuer à écrire de nouveaux morceaux.

Mais le voilà enfin, tout beau, tout propre, et on est pas déçu.

Des morceaux comme Pocahontas, Captain Kennedy ou encore Ride My Llama nous assurent que l’album avait toutes les raisons du monde de sortir en 76, mais après tout, il aurait peut-être fait moins de bruit qu’aujourd’hui…