Sur le 4ème album d’Annie Clark, la passion Arty et expérimentale n’est pas aussi forte que son album éponyme de 2014, où elle avait cette année là une belle réussite dans ce domaine, jusqu’à lâcher un public qui demande surement de l’exploit et de l’instantané. En clair, que ça clash dans les oreilles le plus rapidement possible. Outre le fait que la Pop reste avant tout dans ce domaine la chose la plus importante, que reste-t-il de l’expérimentation et du surréalisme aujourd’hui ?
La platitude des productions Pop s’expose un peu partout, et on se demande si un jour ou l’autre, les nouveaux musées du style seront des produits maniérés du futur. D’ici là, nous avons la chance d’avoir une artiste vivante et vibrante, qui évolue et change d’humeur, mais tout en gardant un esprit de panthère (comme la carrure de la musicienne sur le plateau du Late Night de Jools Holland sur BBC2). MASSEDUCTION parle de choses intimes sur du populaire, mélange la Pop Electronique à des choses plus Leftfield, qui expérimente parfois et qui aussi arrive à être complètement à nue, comme Happy Birthday ; New York (bouleversant morceau qui rejoindra le New York, I love You de LCD Soundsystem dans les années à venir) et Slow Disco. Un nouveau monde s’offre à elle aussi, avec une production plus limpide et “Hollywoodienne†tenue par Jack Antonoff (Lorde ; Taylor Swift). Le final annonce une puissance Soul pour un nouveau terrain (Smoking Section). Annie Clark est dans les étoiles, la star complète c’est elle.
En 1999 sortait l’un des meilleurs albums de rock jamais produit.
Un peu pop, complètement rock, expérimentant les sons, les effets, cherchant à pousser un style à son maximum, le résultat est une Å“uvre d’art insaisissable, qui aurait fait passer n’importe quel groupe de rock des années 90 à la postérité.
Or cet album manqua de peu de détruire ses auteurs, qui se séparèrent après 10 ans de carrière commune.
Aujourd’hui, on parle de l’album TRES controversé Risk, de Megadeth.
J’ai longtemps hésité entre cet album et celui sorti 2 ans plus tôt, en 97, Cryptic Writings, dernier album du groupe à devenir disque de Platine, mais j’avais envie de changer un peu et de parler d’un album que j’exècre, et ce n’est pas parce que je le déteste qu’il n’est pas indispensable, loin de là…
Pour commencer, sachez que je n’exagère rien en disant que cet album aurait fait passer au rang de légende n’importe quel groupe de rock qui l’aurait sorti.
Seulement voilà Megadeth et bien c’était déjà un groupe de légende, mais dans le Thrash Metal.
Alors quand ils décidèrent de sortir cet album, tentant de surfer sur la popularité de leur album précédent en poussant le coté pop-rock à l’extrême, les fans hurlèrent au massacre.
Ce qui en résultat fut :
un échec commercial sans précédent pour le groupe
le départ de Marty Friedman, guitariste hors-pairs qui avait participé à l’obtention des lettres de noblesse du groupe
Et à la sérieuse remise en question de Dave Mustaine, chanteur-guitariste fondateur du groupe.
Quelques années plus tard, celui-ci déclara « J’aurais dû sortir cet album en mon nom, et pas celui du groupe, ça a été mon erreur ».
Toute sa complexité se trouve là, il s’agit du meilleur album de rock des années 90, et du pire album de Megadeth.
Et je le tiens responsable des dissensions et de la séparation du groupe.
Le batteur Nick Menza venait d’être remplacé par Jimmy DeGrasso, officiellement à cause d’une tumeur sur son genou droit.
Mustaine et Friedman avaient des relations de plus en plus tendues, car les directions dans lesquelles ils souhaitaient diriger Megadeth divergeaient.
Dave voulait retourner à ses racines Thrash, et Marty s’orienter vers quelque chose d’encore plus pop, à une époque où Mtv ne passait plus que du R’n’B et de la Pop, et où la culture métal n’intéressait plus que les puristes, les jeunes rebelles et les vieux de la vieille.
C’est finalement Mustaine qui eut le dernier mot, ce qui donna lieu au départ de Friedman.
Car Megadeth, comme je le disais plus tôt, il s’agit de l’un des plus gros groupes de Thrash au monde, il fait partie du Big 4, avec Metallica, Slayer et Anthrax.
On a donc un album qui se retrouve tiraillé entre une volonté de proposer quelque chose de nouveau, et le besoin de maintenir en vie un style, une époque et l’identité même de son leader.
Écoutez-le, aimez-le, détestez-le, peu importe, cet album est indispensable pour comprendre la carrière du groupe et la fin d’un style de vie tant il représente à la perfection son époque. (Time : The Beginning 0.00/0.30)
Les parties de guitares sont simples, les mélodies entraînantes, la basse de David Ellefson groove comme il faut, mais rien de tout ça ne « sonne » Megadeth.
C’est trop gentil, trop fm, on ne sent pas l’agressivité qui a fait la réputation du groupe, ce côté ras-le-bol d’une génération de jeunes sans avenir, de miséreux qui hurle sa colère, merde au gouvernement, merde à la guerre, merde à la vie et merde à vous !
A la place on a la bande originale d’Universal Soldier : The Return, un film avec Van Damme.
Bref, je me suis déjà trop étendu sur le sujet, on se quitte avec le titre Insomnia.
Ce Jeudi 12 octobre, nous recevions Véronique Moisson, de la Cie Arts Multiples pour nous parler de l’événement « Voyages avec nous », pour la Journée mondiale du refus de la misère.