The Avalanches – We Will Always Love You (Modular / UMC)

Un univers secret qui mélange l’origine du monde et des sons.

Un univers secret qui mélange l’origine du monde et des sons, entre 10CC, Beach Boys & Larry Levan.

Au début du XXIème siècle, The Avalanches sort « Since I Left You » un délirant album de collage sonore entre Funk ; Sunshine-Pop ; New-Wave ; Breakbeats ; Rock ; Folk ; Disco… précisément en novembre 2000, uniquement en Australie et la Nouvelle-Zélande. Pourquoi ? Parce que pour le sortir dans le monde entier, il fallait que le label Modular et l’équipe du label XL Recordings face un maximum d’effort pour Clearer… presque 3500 samples. Vous allez me dire, mission impossible ? Presque. Au final, c’est presque 900 samples qui sont Clearer pour une sortie dans le monde en avril 2001. Un disque de Diggers, qui passera vers le succès publique et critique en Angleterre avec un morceau, Frontier Psychiatrist, arrivant dans le Top 10 des Charts UK, suivi par les Etats-Unis et… timidement, comme très souvent en France, mais pas ici sur Béton car l’album fut « Album De La Semaine » .

Entre 2001 et 2016, Robert Charter & Anthony Di Blasi sont assez retournés du succès dans le monde de l’album, difficilement défendable sur une scène, et décide de faire une longue pause avec l’apprentissage d’instruments de musique, idéal pour parfaire un background parallèle aux samples qu’ils utilisent. Malgré la valeur sentimentale de celle-ci, un des membres décida de prendre un nouveau départ, en proposant sa collection à une association caritative et sa boutique de Melbourne Licorice Pie Records, afin de mieux repartir sur une création singulière entre l’organique, les samples et les voix. Ce qui a donné d’ailleurs « Wildflowers », bien plus Hip-Hop et Funky, assez logique d’une technique qui fait la force de ce style depuis des années.

Aujourd’hui, le duo propose un nouvel album qui s’intitule « We Will Always Love You », qui est inspiré en partie par le projet Voyager Space Probes, et son idée dit Golden Records, soit des disques destinés à être entendus par les civilisations extraterrestres, et qui contenaient des sélections du monde entier et des salutations en 55 langues. Une idée universelle, et de l’amour qui en découle, via la relation entre Carl Sagan (le président du comité d’assembler le matériel pour les disques Voyager) et l’autrice et réalisatrice Ann Druyan (sur la pochette), qui se sont mariés après leur rencontre en travaillant sur le projet. Comme vous pouvez le comprendre, le 3ème album est fortement conceptuel, et il est loin d’être anecdotique dans une époque qui aime les titres à la chaine et le dégueuli de la production « More is more » qu’adore le fucking assault Spotify et ses pas mieux actionnaires.

Music is The Light, et les contrastes que propose l’album sont en accord parfait avec la terre et l’espace, tout en aller-retour, entre traduction en son d’une image ou celui du codage en l’encontre des E.T qui fini l’album. La ligne directrice est celle d’une voix en introduction, une histoire de fantôme qui ramène les morts et les vivants sur un même pied d’estale. Une mélancolie s’installe, sous une voix Soul, hommage à une actrice fort mal connue du cinéma Américain : Barbara Payton, comédienne pour Trapped (1939) de Richard Fletcher et d’autres films noirs des 50’s. Malgré une suite mielleuse avec Blood Orange (titre de l’album, pas le meilleur paradoxalement, comme Interstellar Love) c’est avec « The Divine Chord » que l’album démarre réellement, genre de Sunshine-Pop aux voix célestes avec MGMT & Johnny Marr… car, au niveau distribution, on ne rigole pas : Tricky ; Neneh Cherry ; Cola Boyy ; Mick Jones ; Denzel Curry ; Sampa The Grea… du coup vampirisation des artistes pour disque inégal ? Heureusement, pas du tout, la densité rassurante & modeste du duo s’imprègne dans une fluidité qui instaure avec douceur la Pop autant que la Space Synth-Pop ; la Disco ; la House ; la Soul ; la Trap et et Gospel. L’amour, la spiritualité, la voix rocailleuse de Tricky dans le Dub hypnotique et House Downtempo « Until Daylight Comes » ou le Disco Uplifting « Music Makes Me High » qui rappelle la même attitude que le morceau « Over & Over » de Sylvester rappelle la puissance de l’écriture des Australiens, tandis que « We Go On » ou « Reflecting Light » ramène à « Since A Left You ». Le 3ème album transpire sans aucun doute la plus grande honnêteté dans la carrière du duo, tout comme « Dots & Loops » de Stereolab dans sa même thématique (mais ça, je sais que tout le monde ne sera pas d’accord).

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BSN Podcast – Les émissions de Février

Retour sur les émissions du mois de février du BSN Podcast.

Pour revenir à l’histoire de l’émission, le BSN Podcast est une extension du domaine de la lutte pour l’ouverture des musiques électroniques, mais aussi des musiques de la sono mondiale et Afro-US, chaque vendredi à partir de 14h.

Au début : de l’Ambient Drone.
Au milieu : du Hip-Hop.
Pour la fin : de la Synth-Pop très D.I.Y.

Au début de l’émission : Electro Weirdo Acid IDM
Au milieu : Bouncy & Abstrakt Shiiiet
En conclusion : Leftfield Deep House

Finlay Shakespeare – Domestic Economy (eMego)

Énergie communicative pour renaissance Underground.

C’est avec un certain étonnement que le début d’année s’annonce plutôt Pop de la part d’un label culte de la musique savante et le plus contemporain : eMego. Crée par Peter Rehberg en 1996, la structure a donné corps au plus bel des albums Pop de notre époque (Endless Summer de Fennesz en 2001) et à d’autres rhizomes avant-gardistes (Mark Fell ; Russell Haswell …). Natif de Bristol, Finlay Shakespeare est un solitaire qui crée et invente à sa manière une vision du One-Man Band, avec machines synthétiques et modulaires. Exemple :

L’Anglais arrive de loin, sa musique Synth-Pop aussi. Avec un background musical assez hors du temps et hors des modes, Domestic Economy est une fabrique D.I.Y ou la Pop Synthétique se crame avec le 80’s de Cabaret Voltaire, le Swayzak  (période Dirty Dancing) et la voix de Talk Talk. Une création instinctive qui illustre bien qu’il est possible de prendre en compte ses influences sans en donner une pale copie. En ce sens, son premier album ressemble à l’énergie de LCD Soundsystem, via un côté épique et fédérateur … sauf qu’il est tout seul. Domestic Economy n’est pas nihiliste, et ne demande qu’à être compris.

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BSN Podcast – Replay du 26 janvier 2018

Cette semaine, la délicieuse musique Chris Korda (!!) ; le très haut de l’affiche Wiley ; le vénère Prurient ; Grems toujours au top dans le Game ; Une sélection ultra UKG bien catchy (Tuff Jam ; Cajmere …) ; les visions rétro-futuriste de Yota ; 3615 Nuits Blanches et Zoot Woman ; la House sans faille de Blaze

  • Guillotine by Chapelier Fou
  • Darling by Chapelier Fou
  • Alliiertenwalzer by AtomTM & Lisokot
  • Nutella + Fight @ Intermarche by Prurient
  • Save The Planet Kill Yourself by Chris Korda
  • Vroom Vroom (AG Cook Intro) by Charli XCX
  • Tokup by Grems
  • Call The Shots ft JME by Wiley
  • Key Dub (1999) by Tuff Jam
  • Brighter Days (Underground Goodies Mix) by Cajmere ft Dajae
  • Fly Life by Basement Jaxx
  • A Good Bra by Nail
  • It’s On You by CL Smooth & Pete Rock
  • Stranded feat Fatt Father by Dabrye
  • Come On Closer (Extended Club Mix) by Pineapples feat Douglas Roop
  • Ordinary Face by Zoot Woman
  • Break The Spell by Yota
  • Be Mine by 3615 Nuits Blanches
  • Devoted To U by Folamour
  • Upright Love (Louis Vega Kat Mix) by E.O.L Soulfrito
  • Moonwalk by Blaze